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Le SAS, au plus près des femmes victimes de violences

L'appartement du SAS, Service d'Accueil et de Soutien, inauguré ce 8 mars 2019. (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert) - Agrandir l'image, .JPG 182Ko (fenêtre modale)
L'appartement du SAS, Service d'Accueil et de Soutien, inauguré ce 8 mars 2019. (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

Créé en octobre 2013 à Saint-Nazaire, le Service d’Accueil et de Soutien (SAS) reçoit les femmes victimes de violences chaque lundi et les écoute par téléphone. Un appartement cosy a été inauguré ce 8 mars et une équipe mobile lancée pour améliorer ce service consacré aux femmes.

C’est un lieu discret au 39 de la rue Voltaire à Saint-Nazaire. Le numéro n’est pas visible de la rue, il faut s’engager dans la ruelle qui commence par le 31 pour découvrir un appartement sobre et chaleureux, un lieu pensé pour que les femmes s’y sentent à l’aise, avec ou sans enfant.

Le Service d’Accueil et de Soutien, dit SAS, existe depuis octobre 2013. Il a inauguré son nouveau lieu d’écoute vendredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Une date symbolique à l’heure où le besoin d’écoute et d’orientation de celles qui sont victimes de violences est toujours plus fort.

"52 femmes différentes sont venues au SAS en 2018", explique la directrice adjointe Valérie Gauthier. "C’est le signe que la parole se libère, mais que les violences perdurent." Parmi les victimes, seules 33 % ont déposé une plainte. Les autres ont peur des représailles ou ignorent le déroulé de la démarche.

Permanence le lundi après-midi

Un salon accueille les victimes. "Le canapé, que nous avons pu acheter avec l’aide du Rotary Club, est très important pour le lâcher-prise", note la directrice adjointe. Deux pièces peuvent accueillir les enfants et permettre des entretiens individuels, toujours confidentiels, avec des travailleurs sociaux. 

Une permanence est assurée par deux d’entre eux chaque lundi entre 13h30 et 16h30, sans rendez-vous. Ils sont 18 travailleurs sociaux de l’association Solidarité Estuaire à se relayer. L’association est née le 1erjanvier 2019 de la fusion de l’APUIS et de la nantaise 102 Gambetta (102 Gambetta était elle-même issue des associations Le Gué et Arc-en-Ciel en 2014).

Un ordinateur et un téléphone sont mis à disposition des femmes. "Lors de leur première visite, 40 % vivent au domicile conjugal", explique l’ex-présidente de l’APUIS Myriam Villemin. Il s’agit d’écouter, d’accompagner et d’orienter les victimes en les aidant à verbaliser leurs émotions, en les informant sur leurs droits et en veillant à leur sécurité notamment. "Chez moi je suis en apnée et ici je viens prendre ma respiration", écrit une femme qui s’est rendue au SAS.

Nouveau : une équipe mobile

L’association Solidarité Estuaire fait le constat que seul un tiers des femmes fréquentant le SAS habitent une commune en dehors de la CARENE. Pour rompre l’isolement des victimes qui vivent en milieu rural ou semi-rural, elle a décidé de lancer une équipe mobile avec un financement expérimental du Ministère du Droit des femmes de 10 000€.

Dès ce lundi 11 mars, des accueils sont proposés sur rendez-vous dans les mairies de 9 communes du bassin nazairien et de 9 communes de la COMPA, Communauté de Communes du Pays d’Ancenis. Cinq professionnels interviennent seuls à tour de rôle.

Infos pratiques

  • Le SAS (accueil confidentiel, gratuit et anonyme) : 39 rue Voltaire Porte 1 à Saint-Nazaire les lundis de 13h30 à 16h3 ou 06 20 41 38 26
  • Equipe mobile Femmes Victimes de Violences sur rdv : 06 35 76 60 82

Partenaires du SAS

Convention de partenariat signée le 26 novembre 2013

  • la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS)
  • le Centre d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF)
  • Solidarité femmes
  • Solidarité Estuaire

Partenaires financiers

  • le Ministère aux Droits des femmes
  • la Région des Pays de la Loire
  • le Département de Loire-Atlantique
  • la Ville de Saint-Nazaire