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De Rieux à Saint-Nazaire, l’itinéraire d’un metteur en scène singulier

Christophe Rouxel, pendant la répétition de "Little boy" au théâtre Jean-Bart en 2006. - Agrandir l'image, .JPG 345Ko (fenêtre modale)
Christophe Rouxel, pendant la répétition de "Little boy" au théâtre Jean-Bart en 2006. © Ville de Saint-Nazaire - Dominique Macel.

Issu d’une famille d’agriculteurs du Morbihan et autodidacte, il a dû forcer un peu la porte pour se faire une place dans le monde du théâtre. De ses premières grandes "fresques" en plein-air à Rieux à l’installation de sa compagnie à Saint-Nazaire sur plus de 3 décennies, Noël Guetny retrace le parcours singulier de Christophe Rouxel, le metteur en scène du Théâtre Icare. 

Les nouveaux occupants investiront les anciens bains douches (1) à partir de cet automne pour écrire une nouvelle page de ce lieu qui a marqué l’histoire culturelle de Saint-Nazaire en accueillant le Théâtre Icare et les créations de son emblématique metteur en scène Christophe Rouxel. Arrivé au début des années 80 dans la cité portuaire, l’artiste originaire de Rieux (Morbihan) y a développé pendant plus de 30 ans une oeuvre singulière. 

Des créations hors les murs mêlant comédiens professionnels et amateurs ont marqué les esprits dès la première expérience en 1984 avec "Port-Nazaire" ou encore en 1997 avec "Le supplice de Chantal" farce itinérante et réjouissante créée pour le festival "Délits d’encre" que Christophe Rouxel a repris l’an dernier à Rieux. 

Remarquées également ses mises en scène des pièces de Bernard-Marie Koltès ("Roberto Zucco"  en 1997 ou " Quai Ouest" en 1992 dans une alvéole de la base sous-marine) et sa plongée au long cours dans l’histoire irlandaise avec "Chant d’amour pour l’Ulster" en 1999.   

Noël Guetny, ancien directeur des services de la Ville de Saint-Nazaire, s’est replongé avec passion dans le parcours hors des sentiers battus d’un metteur en scène sensible et engagé. 

Christophe Rouxel a quitté Saint-Nazaire fin 2017 mais l’aventure "Icare" se prolonge du côté de Rieux où, jusqu'au 10 août, il propose une nouvelle version de "La Rançon". Une pièce spectaculaire créée en plein air en 1984 avec une centaine de comédiens amateurs. Tout y était déjà ou presque : un théâtre populaire mais exigeant, des histoires intimes inscrites dans une réalité sociologique ou politique permettant au metteur en scène de sonder à sa manière les failles de l’âme humaine.   

  • (1) Le Consortium Solidaire qui regroupe Vaguement compétitifs, l’artiste en résidence et trois structures culturelles : OZ, La Main 9-3.0 et A Point a été choisi par la Ville de Saint-Nazaire pour développer un projet artistique sur plusieurs années dans les anciens bains douches.