Des parcours culturels pour tous les écoliers à Saint-Nazaire

Ce jour-là, la classe le retrouve au skatepark en compagnie d’Éric Gouret, chargé des publics au Grand Café. Les enfants ont pour consigne d’effectuer différents déplacements avec de grandes photographies cartonnées. Au moment de l’action "glisser", du haut d’une surface inclinée, le jeune Yassine positionne son carton sous les genoux et se lance, réalisant une glissade digne d’un surfeur. "On ne s’attendait pas à ce qu’ils utilisent les planches comme des surfs, c’est une superbe réponse", commente le chorégraphe.

Cette sortie fait partie du Parcours d’éducation artistique et culturelle ou PEAC. La démarche concerne toutes les écoles de la Ville et se compose de plusieurs rendez- vous autour d'une thématique choisie par chaque école : visites, pratiques artistiques, découvertes d'oeuvres, rencontres d’artistes... Il doit favoriser l’égal accès des élèves à l’art (loi pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013).

Les parcours mobilisent les services municipaux et de nombreux partenaires, permettant à des maternelles de visiter une exposition de la Médiathèque et d'y rencontrer l'illustratrice Florie de Saint-Val, ou de visionner des courts-métrages au cinéma Jacques-Tati. D’autres élèves ont suivi le Quatuor InSitu dans sa création musicale "La tête dans les étoiles" avec Athénor. Des CP de l'école Bert-Lemonnier, des enfants de classes Cham* de l'école Gambetta et de l’IME Clémence-Royer ont créé ensemble un spectacle pour le festival Handiclap.

*CHAM : classe à horaires aménagés en musique

Des CP sont aussi partis à la découverte des marquages de la ville avec Sylvain Lucas-Dupont, médiateur à l'Ecomusée. Ils ont également participé à un atelier avec le street artist** Jinks Kunst qui a dessiné des personnages sur les murs de Méan-Penhoët. "J’adore transmettre et j’essaie d’apporter de l’art partout où mes pieds me portent", confie ce dernier.

** Street artist : artiste de rue qui développe son art sur l'espace public.

Sur le toit de la base sous-marine, fin mai, les CM1 participent à l’une de leurs dernières séances de l’année en soignant leur chorégraphie. "Cela me plaît car, pour faire une belle danse, on doit travailler en équipe", témoigne Aya pendant que d’autres sautent de joie à l'idée de passer ces heures en plein air — certains n’étaient jamais montés sur le toit de la base. "C’est une chance de pouvoir travailler avec des artistes, remarque l’enseignante Camille Quéré. Sortir de l’école et découvrir ce qui les entoure est très riche pour les élèves, c’est une ouverture."

• Tous les enfants des écoles publiques participent aux PEAC
• Une vingtaine d’artistes accueillis
• 10 structures partenaires, 35 intervenants et médiateurs sur le terrain
• Une trentaine d’œuvres découvertes par les enfants (spectacles, expositions, installations, films, concerts)
• 6 lieux de visite et une vingtaine de parcours dans la ville