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Eau et assainissement : une délégation malgache en visite

Une délégation malgache a été accueillie à la mairie de Saint-Nazaire en octobre dernier. En présence de Céline Girard-Raffin, adjointe au maire chargée de la coopération internationale et des jumelages et vice-présidente de la CARENE, et de François Chéneau, maire de Donges et vice-président de la CARENE. Au centre de la photo : les maires des communes d’Itampolo et d’Androka (Madagascar) accompagnés des représentants des associations Transmad, Pays de la Loire Coopération internationale et des techniciens du cycle de l’eau de la CARENE. - Agrandir l'image, .JPG 170Ko (fenêtre modale)
Une délégation malgache a été accueillie à la mairie de Saint-Nazaire en octobre dernier. En présence de Céline Girard-Raffin, adjointe au maire chargée de la coopération internationale et des jumelages et vice-présidente de la CARENE, et de François Chéneau, maire de Donges et vice-président de la CARENE. Au centre de la photo : les maires des communes d’Itampolo et d’Androka (Madagascar) accompagnés des représentants des associations Transmad, Pays de la Loire Coopération internationale et des techniciens du cycle de l’eau de la CARENE.

Saint-Nazaire a reçu récemment une délégation malgache, premier jalon d'une coopération axée sur les questions de l'eau et de l’assainissement et de la sensibilisation en milieu scolaire, mais qui pourra s'étendre à d'autres secteurs.

À l'initiative de l'association Transmad, une coopération s'engage entre la région nazairienne et l'île de Madagascar. La structure intervient depuis vingt-cinq ans à Madagascar, premier pays reconnu en situation de famine en raison du réchauffement climatique : la moitié de l'île est désormais privée d'eau.

L'action est stratégiquement concentrée depuis douze ans sur le littoral sud-ouest : "Nous avons choisi ce secteur car, d'une part, il est naturellement plus densément peuplé, d'autre part parce que les habitants des plateaux, atteints par le réchauffement climatique, migrent vers la côte, explique Frédéric Macquet, directeur de l'association. Cela génère des besoins supplémentaires et un risque fort de rejet de ces "migrants". Nous anticipons une aggravation de la situation. Aujourd'hui, six villages chefs-lieux et quinze villages périphériques, soit environ 75 000 personnes, bénéficient d'un service public d'eau potable. C'est le fruit d'un travail de longue haleine, cela nécessite beaucoup de négociations. Nous devons adapter le cadre légal aux décideurs locaux et adapter les usages au cadre. Notre connaissance du terrain et de sa culture sont indispensables."

La CARENE et plusieurs collectivités répondent à l'appel

Transmad possède aujourd'hui une expertise pointue qui lui permet de proposer des projets "clé en main", allant du diagnostic initial à l'installation du réseau.

Cependant, l'ampleur du travail à accomplir l'a conduite à demander de l'aide :"Nous avons sollicité en septembre 2020 des collectivités du nord-ouest de la Loire-Atlantique afin de renforcer l'expertise et l'ingénierie nécessaires à une montée en charge d'actions de coopération décentralisée, avec l'appui du réseau régional multi-acteurs Pays de la Loire coopération internationale et le financement de la direction de l'action extérieure des collectivités locales du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères."

Le syndicat Atlantic’Eau, la Ville de la Saint-Nazaire et la CARENE, le syndicat du bassin versant du Brivet et la commune de Lavau-sur-Loire ont répondu à l’appel en se mobilisant chacun à son niveau mais tous pour le même objectif : une ouverture au monde par une relation d’échanges solidaires pour une meilleure capacité réciproque d’adaptation aux changements. Pour sa part, la CARENE a commencé par participer, à hauteur de 20 000 €, à l'équipement du sixième village, en septembre 2021.

Interconnaissance et échanges

Le contexte sanitaire a empêché jusqu'à présent le déplacement à Madagascar de représentants nazairiens, mais, enfin, une délégation malgache conduite par deux maires des communes rurales d'Itampolo et d'Androka (grand sud de Madagascar) a pu être accueillie du 10 au 15 septembre derniers.

Ils ont participé à des visites thématiques autour de l'exploitation de l'eau, de sa production et de sa préservation, notamment au syndicat Atlantic'eau, au syndicat du bassin versant du Brivet et sur le site de Campbon, avec la direction du cycle de l'eau de la CARENE. Un premier pas vers l'interconnaissance et les échanges, car l'aide publique au développement de la France peut se traduire à l’échelle des collectivités locales sous différentes formes : "Aide financière, mécénat de compétence, mobilité internationale des jeunes en réciprocité, coopération institutionnelle, ou encore échanges culturels et sportifs, tant d’activités publiques qui dressent des ponts entre nos territoires et nos populations à travers la coopération décentralisée."

Les jeunes sensibilisés à la question de l'eau

Des interventions auprès des jeunes sont déjà programmées, en milieu scolaire, dans les maisons de quartier, les associations de loisirs jeunes... "Nous présentons le cycle de l'eau de manière générale et de façon localisée adaptée à l'audience car la situation diffère d'un secteur à l'autre, n'est pas la même à Lavau ou à Campbon."

Saint-Nazaire a aussi accueilli une jeune volontaire malgache de novembre 2021 à juillet 2022, dans le cadre du programme ECSI (éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale).