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Initiative citoyenne. Consommer autrement avec La Coop du Coin

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Inaugurée ce mardi 27 mars, la Mini Coop a ouvert ses portes au 17 avenue de la République à Saint-Nazaire. Cette boutique provisoire est une première phase de test pour les amis de la Coop du Coin, porteurs du projet de cette épicerie solidaire.

L’aventure collective démarre en 2017. Un groupe d’amis discute après la projection de « Food Coop », un documentaire sur une coopérative alimentaire new yorkaise, pionnière du genre, fondée à Brooklyn en 1973. « Pourquoi pas nous ? » s’interrogent le groupe. La Coop’ du Coin est née.

La Coop du coin, c’est quoi ?

La Coop du Coin est une démarche citoyenne, porteuse d’un projet de création d’une épicerie coopérative et participative à Saint-Nazaire et sur la presqu’île guérandaise. Son but est de promouvoir une alimentation saine, de qualité et accessible à tous, tout en aidant au développement d’une agriculture locale respectueuse de l’environnement et des producteurs.

Une première réunion publique, en mai 2017, remporte un vif succès. Puis le bouche à oreille fait son œuvre pour rassembler aujourd’hui plus de 450 adhérents. « J’ai tout de suite adhéré au projet, » raconte Karine, membre de l’association. « Nous défendons des valeurs de partage, d’échange, de respect de l’environnement. Nous prônons une consommation locale et responsable. » poursuit-elle, enthousiaste.

Actuellement sous forme d’association, la Coop du Coin deviendra dans quelques mois une société coopérative. L’objectif, acheter une part de la coopérative et donner 3 heures de son temps chaque mois pour accéder à l’épicerie. « Chacun contribue au fonctionnement et au développement de l’association. Nous avons constitué des groupes de travail pour se répartir les tâches : recherches de fournisseurs, commercialisation, communication, trésorerie… » explique Karine.

Que trouve-t-on à la Mini Coop’ ?

Installée provisoirement au 17 avenue de la République, la Mini Coop est une boutique test qui propose tous les produits de la consommation courante – fruits, légumes, laitages, pain, jus de fruits, savons artisanaux… L’épicerie privilégie des produits de saison, les circuits d’approvisionnement les plus courts possibles et des transports mutualisés afin de limiter son empreinte carbone.

Mais la Coop’ du Coin voit plus grand. « La Mini Coop’ est une première concrétisation de notre projet. Elle va permettre de nous roder, tester notre organisation, nous familiariser à l’écosystème local, améliorer notre fonctionnement, » précise Philippe membre fondateur de l’association.

« Nous cherchons un local plus grand sur Saint-Nazaire puis, pourquoi pas, ouvrir des antennes un peu partout sur la presqu’ile guérandaise, » ajoute-t-il. « La Sonadev, avec qui nous avons signé un bail précaire de 6 à 10 mois, nous accompagne dans notre projet, elle nous aide dans la recherche d’un local pérenne dans le centre-ville de Saint-Nazaire. »

Une épicerie, mais pas que…

« Nous sommes dans une démarche éthique et responsable, » indique Philippe. Outre son activité d’épicerie coopérative, l’association souhaite mettre en place des rencontres et des ateliers pédagogiques sur la consommation et l’alimentation essentiellement, mais aussi sur la sensibilisation à la culture zéro déchet ou la réutilisation des aliments pour éviter les gaspillages.

Une cinquantaine de projets de supermarchés coopératifs sont en gestation en France. Avec le projet de la Coop du Coin, Saint-Nazaire devient l’une des premières villes moyennes à ouvrir une épicerie coopérative, suivant l’exemple des métropoles telles que Paris, Marseille, Nantes, Toulouse… « Nous souhaitons développer notre activité à Saint-Nazaire, mais également sur l’ensemble de la presqu’ile. Les gens sont très demandeurs, » se réjouit Philippe.

L’agglomération nazairienne a vu de nombreuses initiatives émerger dans le secteur de l’économique sociale et solidaire depuis quelques années. « Nous ne sommes pas en concurrence les uns les autres, au contraire, » insiste Philippe. « Nous travaillons en bonne intelligence, en rassemblant nos connaissances, nos savoir-faire. L’idée est de créer un réseau dynamique, développer des outils communs et mutualiser nos ressources. », conclut-il.

A terme, l’association souhaite créer des emplois et favoriser la réinsertion professionnelle. Elle a également pour objectif d’accompagner les porteurs de projets et encourager de jeunes agriculteurs à se lancer.