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Saint-Nazaire, ville d’histoire et d’archéologie

Tumulus de Dissignac, vue sud-est. Entrées des deux chambres. © Yves Guillotin- Inventaire du patrimoine culturel. Région des Pays de la Loire. - Agrandir l'image, .JPG 265Ko (fenêtre modale)
Tumulus de Dissignac, vue sud-est. Entrées des deux chambres. © Yves Guillotin- Inventaire du patrimoine culturel. Région des Pays de la Loire.

Le site de Saint-Nazaire est particulièrement important en termes d’archéologie préhistorique. Le tumulus de Dissignac est sans doute le lieu préhistorique le plus connu des Nazairien(nes). Pourtant, beaucoup d’autres découvertes archéologiques importantes ont été faites à Saint-Nazaire.

Les fouilles entreprises dans la ville sont le fait de membres de sociétés savantes au 19e siècle. Parmi eux, le plus célèbre reste René Kerviler (1842-1907) Il profite des travaux de creusement du bassin de Penhoët, qu’il supervise comme ingénieur des Ponts-et-Chaussées à partir de 1874, pour fouiller les dépôts d’alluvions du site localisé entre Loire et Brivet.

Il en retire de nombreux mobiliers archéologiques complets et bien conservés en matière organique (outils en os, crânes humains…), des objets en métal (armes), en terre cuite (céramiques) et pierre des périodes préhistoriques. Il théorise alors le «chronomètre préhistorique», un système de datation des objets en fonction de la couche archéologique dans laquelle ils se trouvent. Un guide touristique de 1897 indique ainsi que «Saint-Nazaire passionne les préhistoriens par les fouilles que M. Kerviler y a exécutées». Il faut attendre les années 1980 pour que des fouilles soient entreprises de manière institutionnalisée au tumulus de Dissignac sous la houlette de Jean L'Helgouach, alors directeur des antiquités des Pays de la Loire. 

Plus récemment, des diagnostics ont été réalisés sur les sites de Pré-Hembert, du Grand Pré, de Beauregard et de Coulvé. La fouille préventive réalisée lors de la construction de la nouvelle Cité sanitaire a permis de révéler des traces de fossés parcellaires ainsi que du mobilier, dont une urne funéraire. Des stèles commémoratives de l’âge du fer viennent aussi de faire l’objet d’un travail de recherche et de publication.