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Saint-Nazaire. Journée bleue pour un modèle économique environnemental

L'association Ruptur organisait sa 2e journée bleue à Saint-Nazaire pour mettre l'environnement au coeur des enjeux économiques et sociaux. (©Ville de Saint-Nazaire) - Agrandir l'image, .JPG 485Ko (fenêtre modale)
L'association Ruptur organisait sa 2e journée bleue à Saint-Nazaire pour mettre l'environnement au coeur des enjeux économiques et sociaux. (©Ville de Saint-Nazaire)

L’association Ruptur réunissait de nombreuses entreprises, élus ou étudiants à la base sous-marine ce mardi 24 octobre pour sa 2e journée bleue. Objectif : donner envie aux professionnels de s’inscrire dans une économie "environnementale".

Dans l’alvéole 12 ce mardi, une couleur donnait son nom à la journée organisée par l’association d'intérêt général Ruptur : le bleu. Le bleu pour illustrer l’économie bleue que souhaitent développer des chefs d’entreprises de Vendée et de Loire-Atlantique à l’origine de l’association en 2018.

L’économie bleue

Le concept d’économie bleue a été développé par l’entrepreneur belge Gunter Pauli, considéré comme une référence en matière de développement durable. C’est après l’avoir rencontré en 2017 que Charles Barreau, chef de l’entreprise DSO à Dompierre-sur-Yon, a fondé Ruptur. "L’économie bleue est circulaire, explique l’un des membres fondateurs Xavier Hoffman. Le déchet de l’un peut devenir le produit de l’autre, comme la nature qui se nourrit d’elle même."

Dès 15h30, les conférences permettent d’entendre des cas concrets tout en faisant le lien avec le regard des scientifiques sur les questions environnementales. L’anthropologue Stéphanie Douillard pose la question suivante : "les enjeux sociétaux, réponse aux enjeux environnementaux ?" Les intervenants des entreprises Soltiss ou Tibco répondront qu’un fonctionnement respectueux de l’environnement repose aussi sur un projet social.

Créer une rupture environnementale et sociétale

"L’entreprise n’est pas hors sol, affirme Fabrice Preault, président de l’entreprise d’insertion Soltiss, elle s’inscrit dans un écosystème et doit être inclusive."

Pour Nicolas Rampillon, directeur de la solution écoresponsable chez Tibco, "il faut créer un tourbillon à l’ensemble des étages de l’entreprise, impliquer toutes les strates pour réussir." Ainsi cette entreprise de Saint Aignan de Grandlieu, spécialisée dans les systèmes numériques des professionnels, a pu proposer une offre commerciale avec des délais de livraison plus longs, J+2 au lieu de J+1, en véhicule électrique et avec du matériel reconditionné en France.

"Arrêtons de produire du neuf pour du neuf et qui traverse toute la planète, réparons", encourage-t-il. "Cette offre est au même prix que l’offre classique. Le seul gain pour les clients est le bénéfice en CO2. Pour les salariés, c’est une cohérence entre la démarche affichée et l’offre concrète."

Echanges et partage d’expériences

De la prise de conscience aux projets, ce type d’échanges favorise de nouveaux modes d’organisation. "Cela nécessite des engrenages fins pour des gens qui ne sont pas au même tempo, constate Xavier Hoffman. Mais l’entreprise est un lieu idéal pour aller vers cette nécessité durable car elle fait travailler des personnes de cultures diverses tout en ayant des capacités financières. A nous d’aller à l’essentiel."

Mettre plus de bon sens dans les pratiques passe aussi par le lien intergénérationnel à la fois pour transmettre, mais aussi pour être interpellé par les plus jeunes. 135 enfants de l’école Saint-Joseph de Pontchâteau ont participé à la matinée.