- Urbanisme
Logement. Une offre toujours plus diversifiée à Saint-Nazaire

Les projets d'habitat foisonnent à Saint-Nazaire. Ils répondent à deux enjeux : l’augmentation de la population et la qualité de vie au plus près des services. Laurianne Deniaud, première adjointe chargée de l’urbanisme, explique les choix de la municipalité sur la politique du logement.

Quels sont les grands principes de la politique du logement dans l’agglomération nazairienne ?
L’INSEE prévoit une forte augmentation de la population en Loire-Atlantique dans les dix prochaines années. Pour permettre à chacun de se loger nous avons pour objectif de construire 550 logements par an à Saint-Nazaire. L’idée est de pouvoir accueillir tout le monde sur le territoire, aussi bien les jeunes ménages que les plus anciens. Nous souhaitons répondre aux habitants qui aimeraient changer de logement comme à celles et ceux qui souhaitent venir habiter dans notre belle ville. Avoir une offre pour chaque temps de la vie, qu’elle soit privée ou sociale, en collectif, en individuel, en participatif ou en lots libres, tel est notre objectif. Le marché se porte très bien avec une croissance d’au moins 20 % des permis de construire délivrés cette année.
Comment organisez-vous l’offre de logements ?
Sur les fonciers qui appartiennent à la Ville nous développons des logements collectifs mais aussi des maisons individuelles en cherchant la maîtrise des coûts avec des maisons pour les primo-accédants dès 160 000 euros. Nous favorisons les constructions en ville et là où des services existent : à Sautron, sur l’îlot Salengro, dans le centre-ville. Nous souhaitons protéger les terres agricoles et les espaces naturels, conforter les services de proximité et donc limiter l’étalement urbain, comme le prévoit le Plan local d’urbanisme.
Certains projets, comme celui de l’ex-Fanal à Saint-Nazaire, semblent difficiles à accepter pour les riverains ?
On vient changer l’environnement, il est donc légitime que des craintes s’expriment. En matière d’aménagement urbain, intérêts individuels et intérêts collectifs se confrontent parfois. À nous élus d’expliquer les enjeux, de rechercher les compromis et, in fine, de décider. Sur le site du Fanal, le projet prévoit trois collectifs et dix-sept maisons individuelles, une importante végétalisation sur un îlot qui était déjà construit et artificialisé. À proximité immédiate du centre-ville et de ses services, ce projet apportera une réponse adaptée à de nombreuses attentes.

Quelle est la place accordée aux espaces verts ?
Préserver le végétal contribue à la qualité de vie. La question est posée dans toutes nos opérations. Nous allons par exemple créer une balade verte à Salengro et les habitants sont en contact avec le paysagiste pour cela. À Sautron, nous allons ouvrir un parc urbain et le square qui se situe près de la médiathèque et de l’ancien Fanal va être requalifié. Nous accordons beaucoup d’importance à ces espaces de respiration, mais aussi à de nouveaux lieux de pause tels que tables de pique-nique, jeux pour enfants ou jardins partagés. Et nous travaillons à l’adaptation de notre territoire au changement climatique.
Comment tenez-vous compte de la question du développement durable ?
La première réponse, c’est de veiller à construire la ville sur elle-même et de lutter contre l’étalement urbain. La seconde, c’est de travailler sur les rénovations des logements, d’autant plus dans une ville marquée par le patrimoine de la reconstruction qui a parfois bien mal vieilli. Il s’agit aussi d’être vigilants sur la qualité de toutes les futures constructions et de mener des projets encore plus exigeants autour des démarches d’écoquartier. Le Courtil est labellisé et la démarche concerne aussi le projet Sautron qui accueillera les premiers logements passifs* de Saint-Nazaire.
La charte d’aménagement durable de Saint-Nazaire, qui a été réalisée en 2013, définit les règles à suivre par les aménageurs et promoteurs pour réaliser leur projet. Cette charte sera revue en 2018. La vigilance sur la conservation des arbres sur les terrains privés sera notamment renforcée.
*Logements à basse consommation d’énergie