- Culture, Divers
Musique. Maud Geffray, Rebeka Warrior et Saint-Nazaire
Les artistes Maud Geffray et Rebeka Warrior composent ensemble un morceau sur leur ville d’origine : Saint-Nazaire. Un clip mettant en scène Rose, une jeune femme qui fantasme de s’émanciper et de s’épanouir au sein d’un groupe, tourné à Saint-Nazaire, vient d'être publié. Interview.
Le titre « I fall at five » fait partie de l’album de Maud Geffray qui sort ce mois-ci chez Pan European Recording. Comment est-il né ?
MG : J’ai envoyé une musique à Rebeka sur laquelle elle a écrit un très beau texte en français. J’ai rebondi et je l’ai terminé musicalement.
RW : J’ai bien aimé cette manière de fonctionner. On est Parisiennes depuis plus de dix ans, on s’est rencontrées là-bas et c’était évident de parler de notre lieu d’origine.
Comment votre lieu d’origine, Saint-Nazaire, nourrit votre création ?
RW : Je trouvais ça vraiment singulier que deux artistes du même endroit consacrent une chanson à cette ville si spéciale qui est remplie de blockaus et de rues à 90°. Mais c’est aussi un lieu qu’on adore d’où l’intérêt d’en parler et de le montrer. Dans le clip, réalisé par Les Globals, on verra le sous-marin, la Soucoupe, le sentier côtier, le Skate Park, le Petit Cap’ où j’ai grandi…
MG : Et cela défait tout un tas d’imaginaires qu’on se forge quand on y vit son enfance et son adolescence, avec beaucoup d’affect. C’était une ville assez dure dans ma jeunesse, elle l’est moins maintenant. Le paysage architectural et le « mood » (NDLR : l’ambiance) assez gris façonnaient un ADN musical assez particulier.
Diriez-vous qu’il existe un style musical proprement nazairien ?
RW : En effet, on ne fait pas la même musique qu’à Marseille. A Saint-Nazaire, on crée une musique mélancolique, un peu cold wave. Comme à Manchester, il y a une même vague qui se retrouve sur les scènes et pour notre plus grand bien car c’est un bon style.
Maud Geffray, que représente votre nouvel album ?
MG : C’est mon deuxième album, il a douze tracks*, dont trois featurings** avec Rebeka, mais aussi Koudlam et Krampf. Cette période un peu spéciale de Covid m’a laissé du temps pour composer, peut-être plus que pour le premier (NDLR : Polaar, Pan European Recording). C’est vraiment la suite musicale, j’ai pu peaufiner pas mal de choses artistiquement.
* titres
** artistes invités
Visionner le clip