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Noémie Goudal de retour au Grand Café

L’artiste Noémie Goudal apprécie Saint-Nazaire et «son ambiance à la fois balnéaire et industrielle».© Martin Argyroglo - Agrandir l'image, .JPG 70Ko (fenêtre modale)
L’artiste Noémie Goudal apprécie Saint-Nazaire et «son ambiance à la fois balnéaire et industrielle».© Martin Argyroglo

Le Grand Café accueille du 10 octobre au 2 janvier Post Atlantica, exposition d’œuvres de Noémie Goudal, artiste photographe et vidéaste qui nous invite dans un monde mêlant réel et imaginaire, science et onirisme.

On a déjà pu voir le travail de Noémie Goudal à Saint-Nazaire au printemps dernier, dans l’exposition collective Bella Vista : «Je ne connaissais pas Saint-Nazaire, j’ai découvert la ville à cette occasion et me suis surtout baladée autour du Grand Café. J’ai beaucoup apprécié cette ambiance à la fois balnéaire et industrielle, la présence de matériaux bruts, l’acier, la construction, c’est très inspirant !»

Noémie Goudal est de retour avec une exposition personnelle. Son récent séjour a influencé quelques- unes des œuvres créées depuis, dans le cadre d’un travail autour de la paléoclimatologie : « Cette science passionnante consiste à étudier le climat des époques passées en partant de micro-indices. Je n’en tire pas une illustration directe, mais cela inspire mon travail. Par exemple, un forage à plusieurs milliers de mètres sous l’antarctique a permis l’étude d’un gisement de houille vieux de 52 millions d’années, qui a prouvé que cette zone était à l’époque située à l’équateur. Sur le thème de la cha- leur, du feu, j’ai construit neuf décors de papier placés les uns derrière les autres et enflammés successive- ment. »

Des vidéos, une sculpture anamorphose...

Car Noémie Goudal imagine et construit des décors qu’elle filme ou photographie, « en laissant volontairement des traces du travail réalisé, de mon intervention, qui impliquent le spectateur en dévoilant partiellement le processus de fabrication de l’image. » Une vidéo est présentée au premier étage. Dans la petite salle du rez-de-chaussée, on découvre une image-sculpture anamorphose : « Il faut se placer à un endroit précis pour faire apparaître l’image décomposée sur les lés de papier. J’invite les visiteurs à la prendre en photo, cela fonctionne encore mieux puisque la photo aplatit. »

Entre rêve et jeu

L’artiste propose «un question- nement par rapport au vivant, au pay- sage naturel/artificiel, à la science...», en souhaitant que le spectateur «s’imprègne de tout ça, y trouve ses propres désirs, remplisse les vides... Il y a plusieurs niveaux dans mon travail, beaucoup de clés de lecture. Je mêle science et imaginaire, réel et artificiel. On peut simplement rêver devant ces paysages plutôt exotiques, avoir envie de les scruter, et s’amuser aussi, car il y a une certaine dimension ludique dans mon travail, une part de jeu avec le spectateur. Et c’est un jeu qui concerne tout le monde. J’ai vraiment envie de proposer cela, de m’adresser à un public le plus large possible.»

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