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Rencontres littéraires. Meeting n°14 : un thème brûlant

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Du 17 au 20 novembre se tiendront au LiFE les rencontres littéraires internationales Meeting. Cette année, la Meet a décidé de décliner l'événement sur le thème de « l'aventure géographique ».

Varsovie et Venise seront à l'honneur, ainsi qu'une vingtaine d'écrivains voyageurs, artistes, navigateurs (André Velter, Ernest Pignon-Ernest, Marie Darrieussecq, Jean-Christophe Rufin...) venus du monde entier pour échanger sur la question des frontières, de l'ailleurs, de l'étranger...Entrée libre. Programme complet sur le site de la Meet

3 questions à Roberto Ferrucci, auteur italien invité à Meeting N°14

Quel regard portez-vous sur Saint-Nazaire ?Saint-Nazaire c'est la ville des chantiers, bien sûr, mais elle est aussi la ville de la littérature. Pendant ma résidence d'écriture à la Meet, au dixième étage du Building, j'ai senti tout cela. Comme la Loire et l'océan, le travail au port et les plumes des écrivains se croisent en continu à Saint-Nazaire. Et il y a aussi les Nazairiens, des gens spéciaux. Des amis.En quoi notre ville est-elle une ?aventure géographique?, comme le thème de Meeting N°14 ?Pour son rôle dans l'imaginaire : d'ici on partait pour l'Amérique, ici on construit des bateaux et des avions, synonymes de voyage. Mais la vraie aventure géographique c'est arpenter la ville et ses alentours (je le fais en roller, souvent, quand j'y reviens), ou, tout simplement, la regarder du dixième étage du Building ou de la terrasse du Skipper.

Dans votre dernier ouvrage, ?Venise est lagune? (La Contre Allée, 2016) préfacé par Patrick Deville, vous évoquez votre ville Venise, Saint-Nazaire et leur point commun : les paquebots, construits ici, en escale chez vous?Oui, je l'ai découvert tout d'un coup lors d'une promenade dans le port, un matin de février 2008. Le MSC Poesia était en construction et aujourd'hui il passe sans cesse dans la lagune de Venise. Je suis énormément touché par l'amour des Nazairiens pour le travail des chantiers, mais il y a ce paradoxe des paquebots qui "avalent Venise", comme écrit Patrick Deville dans la préface de Venise est lagune.Dans ce livre, je reprends un sujet que j'avais déjà traité dans le roman Sentiments subversifs publié par la Meet en 2010. Cette fois, j'ai essayé de donner le côté romanesque qu'il y a dans ce paradoxe des paquebots faits pour glisser sur les océans et qui, pour une simple et aberrante question d'argent, viennent détruire le très fragile équilibre des eaux de la lagune. Surtout, j'ai essayé de raconter comment ces passages (une douzaine par jour en été) conditionnent la vie quotidienne des Vénitiens.