Rénover un habitat insalubre avec la CARENE

Humidité, installations électriques vétustes, absence de sanitaires, exposition au plomb et à l’amiante... L’habitat insalubre concerne 600 000 logements en France. Si l’on pense immédiatement aux situations difficiles rencontrées par les locataires, ce problème de santé publique touche aussi les propriétaires occupants. Pour les aider à réhabiliter leur logement, la CARENE a mis en place un dispositif en partenariat avec SOliHA (Solidaires pour l’habitat). Les habitants concernés peuvent prendre contact auprès du service Amélioration de l’habitat, le signalement se fait également via les locataires. L’association SOliHA est ensuite missionnée pour réaliser un diagnostic.

«Nous rencontrons des propriétaires qui ont souvent eu des parcours de vie difficiles. Ils héritent du logement familial au décès de leurs parents et se retrouvent, avec le temps, dans une habitation dégradée. Ils ont toujours été habitués à peu de confort et ne se plaignent pas de leurs conditions de vie, ce sont les travailleurs sociaux ou les organismes de tutelle qui nous contactent », explique Vincent Bricaud, responsable du bureau d’études techniques chez SOliHA.

«Lorsque le diagnostic est posé, on fait une estimation précise du coût des travaux et on cible les financements mobilisables, ce qui nous permet de montrer au propriétaire que l’on sera bien en mesure de l’accompagner pour la réalisation des travaux. » Des demandes d’aides sont ensuite déposées auprès de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et des collectivités : la CARENE, le Département et la Région.

Un accompagnement personnalisé

Une fois le plan de financement validé, la phase opérationnelle est lancée. Le chantier dure quatre mois en moyenne, les propriétaires peuvent bénéficier d’un relogement dans le parc social ou dans un logement proposé par le service social de SOLiHA en lien avec les acteurs locaux. C’est le cas de Jean*, occupant une maison vétuste héritée au décès de sa mère. Le diagnostic a mis en avant une absence de chauffage et de sanitaires, une isolation défectueuse et la présence de moisissures sur les murs.

Les travaux ont démarré en sep-tembre et doivent s’achever en début d’année. «Il faut tout remettre à neuf. J’espère vraiment me sentir mieux chez moi», témoigne le propriétaire. «Les personnes que nous rencontrons ont souvent renoncé à nettoyer chez elles car les problèmes, notamment d’humidité, reviennent systématiquement », constate Vincent Bricaud. «L’accompagnement proposé par la CARENE permet aux propriétaires de s’approprier le projet tout au long des étapes.»

*Prénom modifié