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Saint-Nazaire. Deux expositions à vivre cet été au LiFE et au Grand Café

Production LiFE – Ville de Saint-Nazaire, programmation hors les murs du Grand Café – centre d’art contemporain, Saint-Nazaire (©Marc Domage)
[vidéo] Du 2 juin au 23 septembre, Le Grand Café – centre d’art contemporain invite le public à déambuler dans une œuvre labyrinthique au LiFE et à visiter une exposition au titre énigmatique, "La moustache cachée dans la barbe", dans l’espace du Grand Café où il sera possible de savourer… un café.
Dès la rue intérieure de la base sous-marine, le public pénètre dans un passage obscur. Pour l’artiste néerlandais Krijn de Koning qui a conçu "Des volumes et des vides", c’est le début d’un voyage intérieur. "Dans le quotidien, on vit un espace intérieur, mais on ne le regarde pas." Un peu comme la salle du LiFE au sein de la base sous-marine : "ce qui frappe c’est son volume et cette neutralité, contrairement au bâtiment extérieur tellement touchant et chargé d’histoire."
Capacité à s’émerveiller

On se balade dans ce labyrinthe à la découverte d’ambiances diverses, suggérées par une pratique de la couleur qui capte l’oeil. On y observe des objets d’échelles différentes, révélateurs de notre conception de l’espace construit, comme cette maison de poupée sortie de l’imaginaire. Entre rêve et réalité, on pense au Pays des merveilles de Lewis Caroll. "C’est une œuvre à vivre", résume l’ancien élève de Daniel Buren, Krijn de Koning, la plus étendue qu’il n’ait jamais réalisée.
Le centre d’art redevient un café
Une belle coïncidence est à l’origine de l’exposition proposée cet été au Grand Café. Alors que l’artiste portugais Francisco Tropa travaille sur le sujet des cafés au début du XXe siècle, il rencontre Sophie Legrandjacques qui lui confie diriger le centre d’art contemporain nazairien appelé "Le Grand Café". Le lieu semble parfait pour le projet artistique de Francisco Tropa : "Je suis très content de le présenter ici dans sa globalité, tel que je l’ai imaginé."
Au rez-de-chaussée, l’artiste propose au visiteur de s’asseoir autour d’un café pour explorer les thèmes qui traversent ses œuvres, à savoir le temps qui passe et les formes. A l’étage, ancienne salle de danse, une installation rejoue une danse avec la figure classique de Pénélope.
Les objets et les mots
L’ensemble des créations est inspiré d’une phrase lancée par un député portugais à un syndicaliste "vous avez la moustache cachée dans la barbe !". Francisco Tropa fonde en effet son travail sur le langage, en utilisant la sculpture. "Cette phrase contient deux entités en perpétuel mouvement et qui ne permettent pas à l’oeil de fixer une forme. Difficile de distinguer visuellement la forme de la moustache dans la barbe et inversement ! De plus, ces entités se trouvent autour de la bouche, symbole du langage". L’artiste met en équilibre les objets et les mots. En bronze, laiton, ou bois, ses sculptures, accompagnées par des sérigraphies et un film 16 mm, foisonnent de références.