- Agglomération, Divers, Social

Le nouveau contrat local de santé pourrait être élargi à la CARENE

David Samzun, Maire de Saint-Nazaire et Président de la CARENE, et Jean-Jacques Coiplet, Directeur général de l'ARS des Pays de la Loire (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert) - Agrandir l'image, .JPG 182Ko (fenêtre modale)
David Samzun, Maire de Saint-Nazaire et Président de la CARENE, et Jean-Jacques Coiplet, Directeur général de l'ARS des Pays de la Loire (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

Le directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire a été reçu à Saint-Nazaire pour annoncer la perspective d’un nouveau Contrat local de santé (CLS) dans le prolongement du contrat signé en 2015, mais élargi au périmètre intercommunal.

"La santé fait partie des premières attentes des Français, notamment en terme d’accès aux soins et de bien-être", introduit Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire. "L’ambition de l’ARS d’ici fin 2022, c’est que les 3,8 millions de Ligériens puissent bénéficier d’un Contrat local de santé (CLS) au niveau intercommunal."

Vingt-six CLS ont été signés à ce jour dans la région. "La santé, ce n’est pas que l’ARS, poursuit Jean-Jacques Coiplet, c’est une multitude d’acteurs à mettre autour de la table." Elus, professionnels de santé, associations, représentants d’usagers peuvent être intégrés dans les CLS pour mettre en œuvre des actions.

47 actions

Dans le CLS qui lie actuellement la Ville de Saint-Nazaire, l’ARS et la Préfecture de Loire-Atlantique, 47 actions sont en cours de réalisation ou réalisées, telles que la sensibilisation contre la tabagie avec le "Mois sans tabac" et les espaces et plages labellisés sans tabac, ou la Maison de santé Laennec ouverte en décembre 2015.

"Les actions s’articulent en trois axes, explique l’adjointe au maire en charge de la santé Pascale Clément : l’accès aux soins, le développement de la prévention et le renforcement des ressources." Dans ce cadre un poste de chargé de mission santé avait été créé au sein de la Ville.

Elargir le périmètre géographique

Mais "le sujet de la santé doit pouvoir rassembler", souhaite le maire de Saint-Nazaire et président de la CARENE David Samzun. Quelles communes adhéreront au contrat ? Il est trop tôt pour le dire. "On a besoin de travailler ensemble et de tracer des traits d’union à l’échelle de l’agglomération", insiste David Samzun. "Il s’agit d’embarquer la problématique de la santé dans les intercommunalités", confirme la directrice territoriale 44 de l’ARS, Marie-Hélène Neyrolles.

Etudes épidémiologiques

Ces démarches se veulent complémentaires d’autres dispositifs. Une étude pilotée par la DIRECCTE,Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, et le registre des tumeurs de Loire-Atlantique/Vendée, doit mieux cerner la part attribuable aux expositions professionnelles dans les cancers survenus sur le territoire de la CARENE.

"Selon la profession et les lieux d’habitat, il y a des disparités que nous cherchons à comprendre afin d’agir et d’améliorer les chiffres. Il faut se demander si les normes françaises sont encore adaptées.Quand la qualité de l’air est dégradée, la CARENE rend les tickets de bus valables toute la journée, nous privilégions aussi les circuits courts dans la restauration,"précise David Samzun.

L’ARS a par ailleurs demandé à Santé Publique France d’évaluer la faisabilité d’une étude épidémiologique pour quantifier la part des pathologies attribuable à la pollution atmosphérique. "Quelle que soit la réponse, reprend le directeur général de l’ARS des Pays de la Loire, nous devons avancer en amplifiant la prévention des addictions, les repérages et diagnostics des cancers, l’impact environnemental avec les services de l’État, le plan d’action de la DREAL."

Toutes ces démarches se veulent complémentaires les unes des autres. A Saint-Nazaire, l’ARS a d’ores et déjà investi un million d’euros sur la prévention et la prise en charge des addictions.