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Un nouveau souffle au parc paysager

Le parc paysager a été aménagé sur une cinquantaine d’hectares du Grand-Marais d’avant-guerre qui gênait la croissance de la ville. (©Ville de Saint-Nazaire - Martin Launay) - Agrandir l'image, .JPG 276Ko (fenêtre modale)
Le parc paysager a été aménagé sur une cinquantaine d’hectares du Grand-Marais d’avant-guerre qui gênait la croissance de la ville. (©Ville de Saint-Nazaire - Martin Launay)

Poumon vert de Saint-Nazaire, le parc paysager est au cœur de réflexions sur son devenir. Objectifs : préserver et développer végétation et biodiversité tout en facilitant les accès et les usages des habitants.

La Ville souhaite renforcer l’identité du parc paysager comme poumon vert en le rendant plus attractif. Créé en 1917 avec les soldats américains qui endiguèrent les marais, puis comblé à partir de 1945 avec des décombres de la ville et le sable de Loire, le site de 50 hectares est aujourd’hui vieillissant.

Une étude sur le patrimoine arboré révèle une faible vitalité de la majorité des arbres. Nombre de peupliers et de pins ont été diagnostiqués en fin de vie et pouvant présenter à terme des dangers en raison de leur fragilité et, pour certains, de leur exposition au vent, par exemple. Cette proportion concerne au moins une quarantaine d’arbres.

Les analyses montrent que ce dépérissement est lié à un sol pauvre. L’activité microbienne en est quasiment absente. Plusieurs enjeux se dessinent alors : redonner vie au sol et planter progressivement de nouveaux végétaux.

Une réhabilitation avec la commission extramunicipale

Pour savoir quelles espèces végétales choisir et quels aménagements concevoir pour développer la biodiversité et répondre aux attentes des habitants, un travail est mené avec la commission extramunicipale. Composée de citoyens volontaires et tirés au sort sur liste électorale, d’élus, d’associations et d’institutions, cette commission d’une centaine de membres, lancée au printemps 2022, suit le projet dans ses différentes étapes. Des études vont donc être engagées pour réhabiliter le parc paysager.

Elles commenceront à la suite du recrutement à la fin de l’année d’une équipe de maîtrise d’oeuvre constituée d’un paysagiste, d’un écologue, d’un cabinet d’architectes et d’un bureau d’études. Après une période de diagnostic, des scénarios seront proposés d’ici septembre 2023 et les premières réalisations devraient débuter en 2024.

Les connexions seront revues, notamment entre l’océan et le parc et la plaine des sports et le parc ; la biodiversité sera valorisée et le lieu de vie familiale conforté. Les espèces végétales seront sélectionnées selon leur adaptation au sol et aux évolutions climatiques.

Redonner vie au sol

La Ville anticipe ces prochaines étapes en apportant d’ores et déjà un soin particulier au sol, l’idée étant de pouvoir envisager des plantations dans un an ou deux. Le service paysage et nature en ville, anciennement espaces verts, a délimité des zones de régénération avec des ganivelles. Des branchages et des feuilles broyées y assurent un paillage du sol qui sera ainsi nourri.

Une zone de régénération existe en face de l’aquaparc. D’autres seront créées cet hiver au niveau du carrefour entre les avenues Léo-Lagrange et François-Mitterrand, le long de l’avenue Suzanne-Lenglen et sur la butte. Les branchages qui permettent cette régénération proviennent directement du parc paysager, en particulier de la taille d’un tiers de la partie aérienne des peupliers en mauvais état, là où la fragilité des branches représentait un danger qu’il était devenu urgent de traiter. Cette action a eu pour intérêt de commencer à enrichir le sol dès cet été, tout en évitant l’abattage des arbres problématiques avant de nouvelles plantations.

Le fait d’utiliser sur site ou dans un rayon proche les matériaux taillés correspond aussi à la méthode de travail développée au service paysage et nature en ville. Cela réduit le transport tout en apportant une dynamique au sol, une opération vertueuse et écologique.