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Volley-ball. Le Nazairien Lionel Coloras, meilleur marqueur

A 33 ans, le volleyeur Lionel Coloras prend une "revanche sur la vie". (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert) - Agrandir l'image, .JPG 3,04Mo (fenêtre modale)
A 33 ans, le volleyeur Lionel Coloras prend une "revanche sur la vie". (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

Le joueur du SNVBA* Lionel Coloras est le meilleur marqueur de la ligue B de volley. Après une blessure en 2013, au pic de sa carrière, c'est pour lui une revanche sur la vie.

Du haut de ses 2 mètres et de ses 415 points qui lui valent le titre de meilleur marqueur, Lionel Coloras porte un regard serein et bienveillant sur l'horizon. Etre meilleur marqueur est pour lui la reconnaissance d'un bon niveau, un niveau sur lequel personne ne voulait parier voilà quelques années. Alors ce titre résonne comme "une revanche sur la vie et une grosse satisfaction". 

C'est la troisième fois que le volleyeur de Saint-Nazaire obtient une telle place. Mais c'est la première fois depuis sa blessure en 2013. "J'étais au pic de ma carrière et je me suis fracturé le tendon à l'épaule, se souvient-il. Pour un attaquant, l'épaule c'est l'outil de travail." Cette blessure met un coup d'arrêt à son parcours sportif. "Aucun chirurgien ne voulait m'opérer." Finalement, Lionel Coloras subit une opération à Nancy et passe un an sans jouer. "Je suis reparti de zéro. Je ne pouvais pas lever une petite bouteille d'eau."

Volonté et courage

Le jeune homme s'arme de patience et travaille beaucoup. Après un séjour à Martigues, il revient à Saint-Nazaire où il avait joué en 2012-2013. Et il devient papa en juin 2016. "Saint-Nazaire est un cadre idéal pour élever un enfant. L'environnement nous plaît beaucoup, les gens sont agréables. Et en volley c'est l'un des trois meilleurs publics de ligue B, si ce n'est le meilleur avec plus de 1700 personnes chaque week-end." Aujourd'hui habitant de Saint-André des Eaux, Lionel Coloras conjugue vie familiale et vie sportive. "L'entraîneur, Gilles Gosselin, est exigent. On recherche tous les deux la perfection."

Originaire de Sainte-Luce en Martinique, Lionel Coloras admet que la paternité donne plus de sens à ses efforts. "Quand je rentre d'un entraînement, le sourire de Lucas me fait oublier la fatigue. C'est ma force, j'ai envie qu'il soit fier de moi." Arrivé à Bordeaux à l'âge de 17 ans, l'attaquant a pris du recul sur ces années difficiles, éloignées de ses proches. "Aujourd'hui je remercie ma mère qui m'encourage tout le temps, c'est un moteur. A Bordeaux, j'ai pleuré les six premiers mois, mais aux Antilles je n'aurais pas pu vivre de ma passion."

*SNVBA : Saint-Nazaire Volley-Ball Atlantique

Prochain match : Strasbourg ? Saint-Nazaire demain samedi 25 mars à 20h