Expressions politiques 2021

Dans cette rubrique, retrouvez les expressions des groupes politiques du conseil municipal publiées chaque mois dans Saint-Nazaire Magazine

Décembre 2021

Investir pour répondre aux besoins, préparer l’avenir et soutenir l’emploi

Lors du dernier conseil municipal, les élu.es de la majorité ont adopté un programme d’investissement de plus de 319 millions d’euros, qui traduit concrètement l’ensemble des engagements pris au moment des élections municipales. Naturellement, notre projet s’inscrit dans la continuité de celui adopté en 2015 et dans le prolongement des actions déployées par les précédentes équipes municipales. Avec le soutien répété des nazairiennes et des nazairiens, et cela depuis longtemps, les équipes successives ont pu construire puis reconstruire notre cité autour de politiques publiques structurantes et d’une culture volontariste du service public. Nous inscrivons notre action dans cette même volonté de faire de la ville un outil de développement local, un levier pour promouvoir toutes les émancipations individuelles et collectives, un espace propice à toutes les démarches de coopération.

Nous tenons à notre histoire originale et nous sommes fiers de voir notre ville aborder sereinement un nouveau moment de sa vie. Ce projet stratégique dessine le chemin qui permettra aux nazairiennes et aux nazairiens, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui nous rejoindront, de trouver réponse à leurs besoins.

Saint-Nazaire est une ville à taille humaine qui, économiquement et géographiquement allie force et faiblesse. C’est ce constat et notre socle de valeurs, laïcité, humanisme, ouverture aux autres, respect des institutions républicaines, confiance dans la créativité humaine, qui ont conduit nos choix quant à l’avenir de notre commune. Ils s’organisent selon cinq grandes convictions :

– placer toujours l’humain au cœur du projet

– penser un projet urbain, social et écologique pour réunir toute la ville

– prendre en compte toutes les formes de déplacements pour organiser une « ville du quart d’heure », accueillante et facile à vivre

– inscrire la ville dans la transition écologique

– cultiver l’art des espaces publics, lieu d’agrément, de rencontres et de pratiques, pour toujours mieux se retrouver.

La prise en compte de la vie quotidienne des nazairiennes et des nazairiens constitue notre premier socle. Le soin porté aux demandes des usager.es, la réactivité et la qualité du service public et le droit de vivre et déambuler en paix sont au cœur de notre action. Nous programmons le déploiement de nombreuses démarches directement utiles à toutes formes de solidarité puis la construction et la rénovation de plusieurs équipements de proximité, lieux de rencontre ainsi que de services destinés à rendre la vie plus facile, plus agréable. Placer l’humain au cœur du projet, c’est aussi rappeler que la construction de cette communauté de destin doit se nourrir de toutes les formes de participations. Cette démarche de projet stratégique entend favoriser tout le panel des engagements citoyens, toutes les formes d’apprentissage et de mise en pratique de la démocratie locale telles que présentées dans la récente délibération « Pour une ambition participative et citoyenne » adoptée en conseil municipal.

Travailler un projet urbain, social et écologique constitue le second pilier de ce projet.

Un projet stratégique municipal constitue par nature un récit et un programme de travail sur la façon de penser et d’aménager la ville. Il permet d’organiser les lieux et les formes de logements, les espaces d’activités, de loisirs, les modes de déplacement. Il organise les lieux de vie du quotidien, les lieux des croisements et des rassemblements collectifs. Il anticipe l’avenir et prend à bras le corps le défi de l’attractivité dans un espace contraint comme le nôtre, entouré, et c’est une grande chance, d’espaces naturels de premier plan. Il trouve des réponses concrètes aux défis d’un développement local durable et solidaire.

La démarche globale « Saint-Nazaire, une ambition maritime et littorale » repose sur la volonté de faire de Saint-Nazaire une ville littorale vivante, active et habitée. Cette démarche est destinée à rassembler en donnant une vue d’ensemble de notre commune en mouvement. Elle doit aussi montrer le chemin que nous avons choisi à celles et ceux qui nous rejoindront, autant qu’aux partenaires.

Prendre en compte toutes les formes de déplacement pour organiser une « ville du quart d’heure », accueillante et facile à vivre est le troisième socle de ce projet. Un projet urbain ne va pas sans une pensée globale de la question des déplacements. En ville, chacun doit trouver sa place : voitures, transports en commun, vélos, piétons…

Inscrire la ville dans la transition écologique est le quatrième pilier de notre politique.

La reconquête des terres agricoles, la sauvegarde et la valorisation des marais de la grande Brière, l’arrêt des éclairages nocturnes, la désimperméabilisation des sols, la qualité de l’air et du sol, l’efficacité énergétique des bâtiments municipaux, le projet alimentaire de territoire, l’objectif 0% de rejets d’eaux usées en mer, voilà une partie des objectifs qui vont faire de Saint-Nazaire l’actrice de sa propre Transition énergétique et écologique.

Cultiver l’art des espaces publics, lieu d’agrément, de rencontres et de pratiques, pour toujours mieux se retrouver est le cinquième pilier sur lequel ce projet stratégique s’appuie.

Par nature, une ville est un lieu de croisements et de rencontres. Cela suppose donc de donner une place à part à la question des espaces publics. Et cela est sans doute encore plus important dans une ville comme la nôtre, entourée de magnifiques paysages et de grands espaces de respiration qu’il faut savoir révéler et aménager afin que chacun puisse y accéder. C’est important pour toutes les nazairiennes et tous les nazairiens. C’est tout aussi important pour continuer de changer l’image de notre ville, pour nous-mêmes comme pour celles et ceux qui viendront nous rendre visite ou faire un temps de leur vie à nos côtés.

Saint-Nazaire a de nombreux atouts qui sont autant d’opportunités. Dans cette période difficile, nous mobilisons toute notre énergie pour relever les défis en nous appuyant sur vos envies, vos savoir-faire et votre engagement pour Saint-Nazaire.

Notre Hôpital

En août, le Premier ministre était présent à Saint-Nazaire pour l’inauguration du premier parc éolien en mer. A cette occasion, David Samzun lui a exprimé sa forte préoccupation à propos de la situation financière de l’hôpital, plombée par le montage financier choisi en 2008 par l’Etat. Ce montage est unique en France et le poids du bail emphytéotique pourrait avoir des conséquences négatives dans les toutes prochaines années en matière de qualité et d’offre de soins de proximité pour les habitant•es de Saint-Nazaire et son agglomération.

L’équipe du centre hospitalier de Saint-Nazaire a fait des efforts hors-norme pour relever le défi contradictoire d’assainir à la fois une situation financière déficitaire en seulement 3 ans tout en préservant la qualité des soins, en accueillant de nouvelles offres médicales en lien avec les problématiques de santé du territoire et en développant sa capacité d’accueil à son maximum.

Saint-Nazaire et agglomération doit répondre à de nombreux enjeux en termes de santé et d’environnement, l’étude de zone lancée par le Préfet à notre demande en est une des premières étapes pour comprendre la surmortalité constatée par l’Agence Régionale de Santé. A cette problématique s’ajoutent celle de la désertification des médecins de ville, celle du vieillissement de la population, et aussi de la démographie en augmentation exponentielle.

Associée à ces données structurelles, la gestion de la pandémie a mis à rude épreuve la santé et les professionnel•les de santé que nous devons soutenir. Notre hôpital doit avoir les moyens de construire une infrastructure évolutive et d’acquérir des équipements adaptés. Nous continuerons d’interpeller les plus hautes instances publiques afin d’obtenir toutes les garanties au bénéfice de la santé de la population.

Les fêtes de fin d’année

Notre centre-ville s’habille aux couleurs des fééries de noël. Comme chaque année, pour notre plaisir, les fééries nous réchauffent aux portes de l’hiver. Illuminations, piste de luges, patinoire, commerces en fêtes, spectacles et bien sûr le père noël…Toute une programmation festive, ludique et familiale.

Noël c’est aussi la période des cadeaux et favoriser les commerces de proximité est un engagement citoyen. Lorsque nous le pouvons, il est utile de privilégier nos achats dans leur boutique. Leur présence et leur capacité de nous rendre des services au quotidien valent que nous nous engagions pour eux en poussant leur porte. Le commerce équitable et les commerces de l’économie sociale et solidaire sont aussi représentés. Ils apportent leur pierre à l’édifice pour une ville où il fait bon vivre ensemble.

Wonder of the seas

Cap sur Marseille ! Au début du mois de novembre, les Chantiers de l’Atlantique ont vu partir le cinquième navire de la série Oasis, le Wonder of the seas. Devant des milliers de personnes émerveillées, sous un beau soleil d’automne, il est parti vers la Méditerranée, où il recevra ses toutes dernières finitions.

Les Nazairiennes et Nazairiens venus l’admirer le savent : cette nouvelle livraison vient consacrer un savoir-faire local, celui des ouvrier.es et des ingénieur.es, qui fait rayonner notre industrie sur les mers du monde. Pour son armateur, RCCL, le Wonder of the seas est d’ailleurs le symbole de la reprise des croisières après la crise de la Covid19.

D’ici à 2029, ce ne sont pas moins de 9 paquebots qui seront construits à Saint-Nazaire, ainsi que des pétroliers ravitailleurs pour la Marine Nationale. A l’issue, nous devrions relever le défi du Porte-Avion Nouvelle Génération, preuve, s’il en était besoin, que les Chantiers de l’Atlantique sont d’une importance stratégique pour la France.

Ce travail d’excellence se mène avec la conscience des enjeux de notre temps en matière écologique. Les propulsions véliques et au gaz deviennent réalité grâce à la recherche et aux innovations financées par les succès commerciaux d’aujourd’hui. Pareillement, la construction des sous-stations électriques pour l’éolien off-shore illustre la volonté des chantiers de contribuer au défi de la transition énergétique en mobilisant son savoir-faire industriel.

Les39élu·esdugroupe«PourSaint-Nazaire»

La désertification de certains quartiers par les couches populaires ou gentrification est une réalité
qui ne concerne plus seulement la capitale ou les métropoles, mais touche également Saint-Nazaire.
avec les conséquences en découlant : inaccessibilité au droit au logement dans de nombreux
quartiers, ghettoïsation de populations en périphérie ou dans des quartiers spécifiques, mais
également manque de mixité sociale.

Est-ce inexorable ou le fruit de choix politiques plus ou moins assumées ?

Le marketing territorial ou le développement de « l’attractivité » participe fortement à ce risque
d’embourgeoisement de certains quartiers car il ne s’adresse qu’aux personnes qui ont la possibilité
de choisir leurs lieux de résidence et ce sans lien direct forcement avec leur travail.

Si aujourd’hui la lutte contre cette gentrification semble n’être portée que par des politiques de
mixité sociale, de « peuplement » et d’embellissement de la ville, c’est tout un système capitaliste et
de domination qui devrait être remis en cause. La mobilité vers un nouveau lieu de résidence est un
marqueur social majeur.

Faire société ne peut se résumer à un mélange social plus ou moins imposé, sans prise en
considération de la réalité des habitant.es sur l’ensemble de la ville. Faire société, c’est aussi
participer ensemble à la vie de la cité : vie associative, vie culturelle, collectifs de solidarité. C’est
partager des moments de vie ensemble.

Il faut donc inverser le moteur de la dynamique du renouvèlement urbain. Il faut se préoccuper en
premier lieu de celles et ceux qui ne pourront pas choisir que de rester dans notre ville.
Des outils existent comme l’encadrement des loyers, afin de garantir l’accès au logement dans la
ville et éviter la fuite obligatoire des travailleur.euses vers des quartiers ou communes plus
éloignées des centres. Il y a aussi l’éfficacité et la gratuité des transports pour un accès
inconditionnel aux mobilités.

À Saint-Nazaire, comme dans de nombreuses villes, les « grands projets » sont pensés dans l’entresoi,
nous laissant uniquement la possibilité de choisir la couleur des volets et les emplacements des
bancs.

Faire confiance aux habitant.es des villes, c’est avancer collectivement, sans avoir peur de l’autre, de
ses réalités.

Nous devons garder l’attention sur tous les mécanismes qui permettent à chacun·e d’avoir une place
pour penser et vivre la ville, lui permettre d’évoluer, d’accueillir, sans en chasser certain·es
Nous vous souhaitons d’aussi belles fêtes de fin d’année que possible !

Gwenolé Peronno, Gaëlle Bénize Thual, Cédric Turcas, Hanane Rebiha, Philippe Caillaud,
Capucine Hauray, Olivier Blécon, Sarah Trichet-Allaire, François Billet, Magali Fenech

Novembre 2021

Saint-Nazaire,uneambitionmaritimeetlittorale

La Trébale, le Petit Maroc, Saint-Marc, le Centre-Ville, le Moulin du Pé… autant de quartiers qui vivent au rythme des projets en cours ou à venir. Des projets pour y vivre mieux, pour y rendre la vie quotidienne plus agréable et plus facile, pour favoriser l’ouverture ou le maintien de commerces de proximité qui font tout le plaisir et la facilité de la vie de quartier. Aménager la ville, c’est engager ce travail avec et pour les habitant·es.

Pour autant, une ville n’est pas une addition d’îlots. C’est un ensemble dans lequel nous nous déplaçons, fonction du logement, du travail, des loisirs, des études, des courses. Un projet de ville suppose de proposer des habitations, des lieux d’activité, d’aménager des espaces – places et promenades – ouverts à de nouveaux usages récréatifs et de loisirs, culturels, sportifs, associatifs, évènementiels et d’en protéger d’autres. Il est donc essentiel que tout cela soit pensé et relié pour assurer un développement équilibré et surtout maîtrisé.

L’un des principaux dangers qui guettent les villes, c’est la ségrégation : la vie côte à côte mais séparée. Ce danger est souvent devenue une réalité dans les grandes métropoles. Si la vigilance politique n’est pas pleine et entière, elle peut très vite s’installer dans les villes moyennes comme la nôtre. Face à ce risque, il faut réussir à penser et expliquer un projet global de développement. Le fil rouge de notre projet, c’est permettre à chacun·e de trouver sa place et s’approprier toute la ville, en favorisant les rencontres et les circulations.

Il est essentiel que, dans une ville à taille humaine telle que la nôtre, chacun·e perçoive bien tous les grands paysages, les espaces de respiration qui nous entourent, qui sont autant de lieux de croisement et de rassemblement. Nous avons la chance d’être entourés de plusieurs rives : Océan, Loire, Brière bordent Saint- Nazaire. Cette géographie d’exception a favorisé sa naissance autant qu’elle constitue le socle d’un bel avenir.

Projets de quartiers, nouvelles lignes de transport public Hélyce, plan vélo, aménagements des grandes liaisons et des grands espaces publics sont autant de briques qui constituent la démarche de notre projet urbain global : « Saint-Nazaire, une ambition maritime et littorale ». Cette démarche est destinée à rassembler les nazairiennes et les nazairiens, mais elle doit donner aussi à voir vers l’extérieur, le chemin que nous avons choisi. Au gré des réunions publiques et des espaces de concertation, elle se déploie à la fois à l’échelle des projets de quartier et à l’échelle du projet d’ensemble.

Sécurité,tranquillitépubliqueetpréventiondeladélinquance

Nous constatons au quotidien le développement de trafics de stupéfiants en centre-ville et dans les quartiers avec une occupation agressive de l’espace public. Le commerce de la drogue concerne Saint-Nazaire comme de très nombreuses villes de notre pays. Les enjeux financiers sont colossaux et la responsabilité des consommateurs et des consommatrices est aussi engagée. Par leurs achats ils développent la présence des dealers sur l’espace public ou dans les halls des immeubles avec pour conséquence la délinquance et les incivilités.

La lutte contre le trafic de stupéfiants est d’abord du ressort de l’Etat. Aussi, le Maire réclame depuis 2018 des effectifs de policiers nationaux supplémentaires. Nous estimons qu’il en manque 25 pour lutter efficacement, sur le terrain, contre toutes les formes de délinquance. Des demandes répétées au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de l’intérieur sont aujourd’hui restées lettre morte, si ce n’est l’annonce récente de l’arrivée de seulement 3 policiers.

Notre majorité municipale refuse cette situation et nous mettons en œuvre tous les moyens municipaux dont nous disposons pour garantir le droit à la sécurité !

Nous allons augmenter les effectifs de la police municipale. Créée en 2016, elle comptait 10 agents en 2020 ; ils sont aujourd’hui

14 avec un objectif de 20 très prochainement. Ils assurent une présence rassurante, visible et dissuasive dans l’espace public en privilégiant les patrouilles pédestres. Ils interviennent principalement en cœur de ville; ils disposent également de 2 véhicules qui leur permettent de se projeter sur l’ensemble de la ville. Ils sont en lien étroit avec les commerçant·es et les habitant·es et sont souvent les primo intervenants dans les situations de tension. La police municipale, véritable police de proximité, assure ses missions en complémentarité et en lien avec la police nationale.

La vidéo protection installée dans des points stratégiques en centre-ville et dans le secteur de la gare va continuer à être déployée sur l’ensemble des quartiers dans les pôles commerciaux de proximité et le dispositif du centre-ville sera complété. Les caméras permettent, sur réquisitions, d’accompagner le travail d’enquête de la police nationale ou d’étayer les preuves pour la justice lors de procès.

Six médiateurs et médiatrices travaillent également sur la ville pour identifier, prévenir et apaiser les situations de tension, résoudre les conflits de voisinage et créer du lien avec les habitant·es. Ils participent également à des actions de prévention avec les acteurs et actrices du territoire notamment dans les écoles et les collèges.

Les incivilités du quotidien (dépôts sauvages, tags, stationnements gênants…) altèrent aussi la vie des habitant·es. Les agent·es de vie quotidienne et les agent·es de surveillance de la voie publique luttent chaque jour contre ces problèmes, en verbalisant le cas échéant.

Enfin, la sécurité et la tranquillité publique mobilisent de nombreux acteurs et actrices du territoire. Le Conseil local de la sécurité et de la prévention de la délinquance présidé par la ville de Saint-Nazaire et composé notamment des services de la police, de la justice, de la sous- préfecture, des transports, de l’habitat, du département, se réunit régulièrement pour définir et coordonner les actions concrètes à mettre en œuvre sur le territoire.

Saint-Nazaire participe également à la lutte contre la récidive en partenariat avec les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) et la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ); cela se traduit par l’accueil de personnes condamnées à des travaux d’intérêt général (TIG) dans ses services.

NotreparcdeBrière

Suite au renouvellement des élu·es régionaux et départementaux, le comité syndical du Parc naturel régional de Brière s’est réuni le 7 octobre pour procéder à l’élection de son président. Les élu·es du comité syndical du Parc ont renouvelé leur confiance à un élu nazairien : Éric Provost. Avec les élu·es et les agent·es du Parc, il aura à cœur de relever les défis qui nous attendent pour préserver et valoriser la richesse de ce milieu fragile que constitue le marais de Brière et son bocage. La période qui s’ouvre sera cruciale, le changement climatique est là, il a déjà des impacts forts sur la situation de notre zone humide, sa biodiversité faune flore, la qualité et la disponibilité de la ressource en eau, l’évolution des usages du marais et tout simplement notre cadre de vie.

Les enjeux sont immenses et doivent s’accompagner d’un plan d’actions volontariste, si nous voulons continuer de profiter des atouts de ce territoire sensible, notamment sa fonction essentielle de poumon vert, et les partager avec celles et ceux qui nous rendent visite. La Ville de Saint-Nazaire y prendra toute sa part, qu’il s’agisse des contributions financières ou du soutien technique et politique apportés aux différents projets.

Ainsi, le Parc en partenariat avec la Ville lancera prochainement l’atlas de biodiversité communale (ABC), outil essentiel pour cartographier notre biodiversité, repérer les espèces à protéger, partager cette connaissance avec les habitant·es et nous engager collectivement à la protéger. La biodiversité du quotidien mérite la même attention que celle des grands espaces naturels.

Nous engagerons également un autre projet ambitieux, le projet alimentaire territorial. Nous faisons le constat que l’agriculture, en particulier l’élevage de marais, est essentielle pour préserver la qualité de la zone humide, alors même que les habitants sont en attente d’une alimentation de qualité, produite en proximité. Il nous faut donc agir pour préserver les terres agricoles, favoriser les productions de proximité, les rendre accessibles financièrement et localement aux nazairiennes et nazairiens notamment. Le projet alimentaire territorial nous permettra, en partenariat avec les territoires voisins, d’engager les actions et les moyens nécessaires de cette ambition.

Enfin le Parc prolongera et renforcera ses actions de médiation et d’éducation à l’environnement, notamment auprès des plus jeunes, dans le cadre des partenariats avec les écoles nazairiennes. La mobilisation des jeunes générations est incontournable si nous voulons réussir notre adaptation aux enjeux de demain.

Accueildesnouveauxarrivants

Le 1er octobre nous avons accueilli à la mairie les nouveaux et nouvelles arrivant·es afin d’échanger avec le Maire et les élu·es sur leurs attentes en emménageant dans notre ville.

Environ mille personnes rejoignent notre ville chaque année. Issues de toutes catégories sociales, de tous âges et de tous horizons, elles sont attirées par un cadre de vie agréable, en bord de mer, mais aussi par les services proposés : infrastructures sportives, culturelles, de mobilité, de santé… Certain·es choisissent notre ville pour vivre une retraite agréable ou tout simplement pour des raisons professionnelles.

Nous bénéficions d’une attractivité sans précédent due en grande partie à notre dynamisme industriel et à la politique menée par notre majorité en matière de logement. En effet, quelles sont les villes qui peuvent se targuer de proposer des logements en bord de mer à toutes les catégories socio-professionnelles ? Nous accueillons toutes ces familles et nos efforts en matière de construction voient là toute leur nécessité. Notre majorité, consciente que l’apport de nouvelles populations est toujours une richesse pour une ville et ses habitant·es, souhaite la bienvenue aux néo nazairiens ! (Une seconde date d’accueil à l’hôtel de ville est prévue le 9 novembre).

Les39élu·esdugroupe«PourSaint-Nazaire»

Un logement digne et inconditionnelpourtoutesettous,toutdesuite

Alors que nous approchons de l’hiver, nous ne pouvons que nous inquiéter pour les personnes en situation de précarité. Toujours plus nombreuses, et souvent invisibilisées, peu de solutions nationales et locales existent aujourd’hui pour permettre une mise à l’abri inconditionnelle et un accompagnement digne.

Il nous semble urgent de prendre des mesures de bon sens pour lutter contre la crise du logement organisée par celles et ceux qui y gagnent :

  • Extension du permis de louer à l’ensemble de la ville afin de lutter contre les marchands de sommeil, et généralisation de l’encadrement des loyers afin de lutter contre la spéculation immobilière
  • Prise d’arrêtés municipaux, actes politiques forts, contre les coupures de gaz et d’électricité et refus de toutes les expulsions sans proposition de relogement digne, épurer les dettes de loyer
  • Développement d’offres alternatives d’accueil (accueil des personnes avec animaux, des mineurs, des familles, etc.) de toute urgence.
  • Accueil des migrant.es, quelque soit leur parcours, leur statut et les menaces d’expulsion faites à leur encontre
  • Mener des politiques d’urbanisme écologiques et démocratiques avec et dans l’intérêt de toutes et tous les habitant.es

25 novembre, journée internationale contre les violencessexistesetsexuellesfaitesauxfemmes

Nos sociétés, fondées sur des relations inégalitaires entre les sexes ont une responsabilité collective dans cette violence. Cette domination du masculin sur le féminin n’est pas « naturelle ». Construite socialement, elle a des conséquences sur les comportements individuels comme sur les rapports sociaux et politiques, dans tous les lieux de pouvoirs et de décisions.

Aucun·e de nous n’y échappe et c’est collectivement qu’il nous faut lutter chaque jour pour défendre nos droits mais aussi dénoncer les violences, les écouter, les croire.

Nous devons et pouvons agir pour aller vers une société plus juste et égalitaire :

  • Les plaintes des femmes doivent être entendues et prises en compte sans condition
  • La formation active sur l’égalité entre tous les genres et contre toute forme de discrimination doit démarrer dès le plus jeune âge et se poursuivre tout au long de la vie.

Nous ne pouvons plus accepter les simples sensibilisations à des phénomènes causant la mort de dizaines de femmes tous les ans en France.

Des actions auront lieu à Saint-Nazaire le 27 novembre, merci aux collectifs et associations féministes nazairiens de lutter quotidiennement pour les droits de chacun·e !

 

GwenoléPERONNO,GaëlleBÉNIZETHUAL,Cédric TURCAS, Hanane REBIHA,PhilippeCAILLAUD,CapucineHAURAY,OlivierBLÉCON,SarahTRICHET-ALLAIRE, FrançoisBILLET,MagaliFENECH

Octobre 2021

Transition écologique : l’industrie nazairienne au cœur de l’innovation.

La rentrée politique de la Carène, notre communauté d’agglomération, est toujours l’occasion de faire un focus sur les grands enjeux de notre territoire avec l’ensemble des partenaires de la collectivité. Cette année, Louis Gallois, dont la passion pour les questions industrielles s’est illustrée aux commandes de EADS, Airbus, la SNCF, PSA…était invité pour échanger sur cette question fondamentale : quelle peut être la contribution de l’Industrie à la Transition écologique ?

La désindustrialisation de la France montre toutes ses limites. D’abord elle abime notre pacte social en mettant en concurrence les populations dans une recherche de moindre coût et elle abime la planète en repoussant les productions dans des zones géographiques où les normes environnementales sont moins exigeantes. Elle nous rend fragiles et dépendants des autres pays dans des domaines primordiaux comme l’a montré la crise sanitaire sur la question emblématique des masques et des respirateurs.

La relocalisation de notre production est donc une nécessité et la mobilisation de l’appareil industriel doit permettre d’apporter des réponses d’ampleur à la transition écologique. Pour nous, l’industrie n’est pas le problème mais un levier pour bâtir une écologie des solutions, créatrice de sens et d’emplois, permettant de financer le contrat social.

Ce travail ne peut aboutir qu’avec la mobilisation de tous les partenaires : ADEME, Département, CCI, Région, Grand Port, Etat et Europe. Au-delà des institutions, ce qui fait la singularité de notre territoire, c’est la force de nos entreprises et leur capacité à se saisir des enjeux. L’illustration, c’est la réussite de l’éolien maritime, qui prend vie sous nos yeux : Saint-Nazaire a été choisie pour être l’espace logistique permettant la création du premier parc éolien en mer en France. C’est une victoire des entreprises et une victoire du territoire, qui a su trouver les souplesses, les espaces de dialogue.

Ce positionnement atypique, cette capacité à partager les enjeux, c’est une force. Nous l’avons mise en œuvre pour élaborer un contrat, nommé Territoires d’Industrie.

Ce n’est pas un engagement simple. Il pose de nombreuses questions, à commencer par celle de la compétence, de la formation. Sur notre bassin d’emploi au sens large, l’Etat et l’ADEME estimaient en juin que 26 000 emplois seraient nécessaires à la transition écologique à l’échéance 2030. Nous considérons que ce sont des emplois globalement qualifiés et de qualité, qui sont l’un des socles de notre tissu social. Il faut donc réussir à tirer parti de ces richesses en faisant le pari de la formation et de la montée en compétence, avec les salarié.e.s et leurs organisations syndicales.

Dans nos réflexions municipales et intercommunales, d’autres grands dossiers nous occupent : préservation de la Brière, du Brivet, du trait de côte, gouvernance de la Loire, qualité de l’air et étude de zone, mise en œuvre des actions du Plan Climat Air Energie Territorial pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre, développement des déplacements alternatifs (Hélyce 2 et 3), modération de la consommation foncière, connexion de tous les quartiers à la mer via le projet Ambition Maritime et Littorale. Notre objectif est simple : être une collectivité exemplaire.

Les élu.e.s du groupe majoritaire « Pour Saint-Nazaire » sont attaché.e.s à la notion de transition écologique, nécessairement progressive, concertée, consentie et démocratique.

Culture : une nouvelle saison au Théâtre

« Le Théâtre » de Saint-Nazaire est un équipement d’envergure. Il permet d’accueillir une grande diversité de formes artistiques, dans des conditions respectueuses autant des artistes que du public. Il veille à faire la part belle aux créations, aux résidences d’artistes ainsi qu’à la recherche artistique. Cette scène nationale, nous la voulons ouverte sur la ville et sur notre région en multipliant les collaborations avec les écoles, les maisons de quartier, les associations, les établissements médico-sociaux.

L’année 2020 et 2021 a néanmoins montré une certaine fragilité du monde culturel pendant la crise sanitaire. Les élu.es du groupe majoritaire « Pour Saint-Nazaire » ont su se mobiliser pour soutenir les actrices et les acteurs du territoire, également pour demander, aux côtés des professionnel.les, que les lieux de culture et de spectacle, les librairies, les musées puissent rouvrir tant pour le bénéfice des artistes et des technicien.nes que pour le nôtre. Effectivement, nous pensons que la vie repose d’abord sur les liens, les rencontres, les plaisirs et les projets partagés et que la culture est au cœur de ces interrelations.

Qu’elles sont importantes ces relations humaines, ces petits riens du quotidien. Que ce soit à l’échelle d’une famille, d’une ville, d’un pays. Nous savons aussi que les dégâts de cette crise n’ont pas encore révélé toute leur ampleur et que précisément, nous comptons sur le théâtre et sa programmation pour tenir son rôle, à l’inverse de la distanciation sociale, cette vilaine expression !

Tourisme

Cet été à nouveau notre destination Saint-Nazaire et Brière a enregistré une très bonne fréquentation, et ce malgré la météo maussade et la mise en place du passe-sanitaire. La clientèle française reste majoritaire cette année encore et représente 95% de nos visiteurs et visiteuses. La destination « Saint-Nazaire Renversante » bénéficie d’atouts largement privilégiés : bord de la mer, campagne, animations culturelles, curiosités industrielles XXL… Cette diversité est véritablement source d’attractivité pour notre territoire. Tous les indicateurs sont à la hausse pour l’année 2021. La nouveauté génère un flux indéniable : le nouveau parcours immersif du sous-marin Espadon, qui bat un record avec près de 43 000 visites en seulement 2 mois contre 80 000 en 2019, mais encore, le belvédère de Rozé à Saint-Malo-de-Guersac, les week-ends de la Solitaire du Figaro et la programmation toujours renouvelée de Saint-Nazaire Côté Plages, dont beaucoup d’animations sont gratuites. Toute la ville, y compris les quartiers se sont animés et ont conquis leurs publics : Festival Tintamarre et Charivari organisé par les Maisons de Quartiers, Terrain d’Aventure au Petit Caporal, Les Sérénades, ou encore les Ciné-Transats. L’essentiel des professionnelles du tourisme (hébergements, restaurants, loisirs) sont satisfaits de leur saison et pour certaine, l’arrière-saison semble tenir certaines promesses.

Plaine des sports : un espace ouvert

Site emblématique de la pratique sportive à Saint-Nazaire, la Plaine des sports fait l’objet d’un vaste chantier de modernisation depuis 2016.

Après la construction de l’Aquaparc et l’aménagement des espaces entre celui-ci et la cité scolaire, une esplanade sportive a pris place en septembre 2020. La piste d’athlétisme est venue compléter cet été le programme de renouvellement des structures de la Plaine des sports. Elle complète l’offre d’équipements pluridisciplinaires proposée.

La rénovation de la piste a fait l’objet d’une large concertation avec les usagers.

Mise en service en 1969, en même temps que la Soucoupe, la piste d’athlétisme a permis à de nombreux champions internationaux de s’y entrainer. Aujourd’hui, celles et ceux qui utilisent la Plaine des Sports peuvent bénéficier de la qualité de l’équipement : scolaires, particuliers et associations sportives, dont les trois clubs d’athlétisme et le club de triathlon qui s’y entrainent.

La modernisation du site et son aspect innovant le positionne comme l’un des équipements structurants de Saint-Nazaire et illustre la volonté de la Ville de placer la pratique sportive, qu’elle soit libre ou en club, au cœur de la vie quotidienne. Au-delà des rénovations, des aménagements ont été pensés pour permettre la pratique libre et de loisirs par toutes et tous.

C’est un espace ouvert, qui « s’accroche » au Parc Paysager, afin de créer des liaisons, à la fois de déambulation et de promenades mais aussi de complémentarité de pratiques sportives ou de loisirs.

Lors de l’inauguration de la piste, l’architecte, qui a travaillé et fait cette proposition d’aménagement, a expliqué que la commande était de « faire tomber les barrières » pour faciliter les accès, pour toutes formes d’usages et favoriser à la fois le lien social et intergénérationnel.

Et le résultat est à la hauteur du projet puisque les aménagements sportifs et de loisirs sont très utilisés et à tout moment de la semaine. Les lieux de convivialité servent aux jeunes du collège et du Lycée mais également aux personnes en balade et à celles qui travaillent à proximité et qui profitent de ces espaces aménagés pour leur pause.

Place aux associations

Samedi 4 septembre, sur l’esplanade de l’Amérique latine et sous les alvéoles 11 et 12, l’évènement “Place aux Associations” donnait rendez-vous à près de 250 associations pour lesquelles sonnait leur retour sur le devant de la scène. Un parfum de renouveau, de reprise d’activité et de joie de se retrouver pointait sur l’ensemble des visages des responsables associatifs qui accueillaient un public venu nombreux, impatient de retrouver le tissu associatif, identité de la ville et de l’engagement de ses habitant.es.

Pour autant, nos bénévoles, qui débuteront une troisième année associative sous l’empreinte de la crise sanitaire, devront, une fois de plus, s’armer d’ingéniosité, d’agilité pour répondre aux attentes de la population, avide de retrouver du lien social.

Pour ce faire, les services de la ville, animés par une envie de revoir la cité s’agiter à travers le fourmillement de l’activité associative ont su relever un défi logistique pour organiser cette manifestation sous un soleil radieux.

Cette année aura été marquée par le soutien plein et entier de la ville auprès de ses associations pour, non seulement les aider à relever le défi que leur a imposé cette crise, mais aussi en réaffirmant le rôle primordial qu’elle souhaite donner aux associations et aux actions citoyennes de leurs membres.

L’édition 2021 de « Place aux associations » aura permis aussi de présenter la nouvelle Direction des Initiatives Associatives et Citoyennes dont la mission est de soutenir l’ensemble des actions relevant d’une démarche citoyenne

Les 39 élu.es du groupe « Pour Saint-Nazaire »

Le GIEC (Groupe d’expert·es intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié son dernier
rapport le 9 août. La situation est plus catastrophique que prévue. Il faut réduire rapidement et
durablement nos émissions de gaz à effet de serre pour rester sous le seuil des 1,5°c de
réchauffement du climat.
Incendies, températures étouffantes dans certaines régions du globe, l’arctique qui se réchauffe trop
vite… doivent nous faire prendre conscience du dérèglement que nous vivons et qui, si rien n’est
fait, sera bien pire pour nos enfants et petits-enfants.
Pour relever ce défi mondial, la ville de Saint-Nazaire doit aussi apporter sa pierre car d’ici 2050, le
risque de retrouver inondée une grande partie de l’agglomération est à prendre en considération.
Nous devons réduire nos émissions de carbone rapidement dans la CARENE :

Les transports
Il faut que chaque ligne de bus soit efficace et cadencée avec un bus toutes les 5 minutes et un arrêt
à dix minutes de chez soi maximum. C’est un choix politique fort pour limiter concrètement et
durablement l’usage des véhicules individuels. Des voies cyclables sécurisées et continues sur toute
la ville : les enfants doivent pouvoir aller seuls à l’école ou au collège à vélo.

Les bâtiments
La ville doit mieux isoler tous ses bâtiments (écoles, gymnases, salles associatives…). Chaque
nouveau bâtiment et chaque réhabilitation doivent porter sur un projet très basse consommation.
L’aide aux propriétaires et copropriétaires pour la rénovation énergétique doit être simplifiée et
toucher plus de ménages.

L’industrie
Nous devons accompagner toutes les entreprises pour qu’elles soient exemplaires en termes
d’émissions de CO2 tout en conditionnant les aides financières aux objectifs de réduction des gaz à
effet de serre. Les collectivités ont un rôle de vigilance sur le respect des normes par les entreprises
et d’alerte à jouer en partenariat avec les associations lanceuses d’alertes.

L’agriculture
L’alimentation est également un secteur qui doit changer radicalement avec des élevages de qualité
et non de quantité, une agriculture biologique respectueuse de l’environnement. Si notre agriculture
nazairienne est assez exemplaire, nous pouvons encore agir en passant au 100% bio dans nos
cantines et en diminuant la part de l’alimentation carnée.
Les gestes individuels ne représentent que 25 % des émissions. Nous sommes donc tout·es
concerné·es par cette responsabilité collective mondiale. Les politiques publiques et les collectivités
ont un rôle central à jouer sur ce nécessaire changement de modèle de société et il y a urgence !

Gwenolé Peronno, Gaëlle Bénizé Thual, Cédric Turcas, Hanane Rebiha, Philippe Caillaud,
Capucine Hauray, Olivier Blécon, Sarah Trichet-Allaire, François Billet, Magali Fenech

Septembre 2021

JO DE TOKYO : une célébration de l’espoir

Comme à chaque fois, les Jeux Olympiques et Paralympiques nous ont offert des émotions fortes. A Tokyo, nos athlètes nous ont fait rêver et ont porté haut les couleurs de la fraternité et de la solidarité. Les valeurs de l’olympisme prennent une place encore plus importante dans un moment inédit de crise sanitaire, sociale et environnementale et surtout mondiale.

Saint-Nazaire a su démontrer son engagement pour le sport et cette compétition olympique en accueillant, il y a quelques semaines, les équipes de France féminine et masculine de fleuret. A la clé : une médaille d’or et une médaille d’argent pour ces athlètes qui ont partagé leur passion du sport avec des enfants pendant leur stage de préparation, avec beaucoup de convivialité et d’humilité.

A nouveau, notre cité s’engage pour les JO de Paris et est désormais labellisée « Terre de Jeux 2024 ». C’est une vraie opportunité pour notre ville de montrer nos qualités d’accueil, nos valeurs de respect mais également d’excellence.

Nous avons besoin de tous ces moments pour reprendre le chemin des gymnases et des stades, pour retrouver nos temps de partage et d’engagement.  La ville de Saint-Nazaire accompagne cette reprise et met tout en œuvre pour que cette rentrée soit une vraie réussite sportive. Rendez-vous le 4 septembre avec le monde sportif lors de notre événement « Place aux associations ».

Les colos apprenantes

Cette année encore, nous avons mis en œuvre le dispositif « Colos apprenantes » permettant à des enfants de partir en vacances tout en renforçant leurs apprentissages. Elles favorisent l’épanouissement personnel et collectif et renforcent les liens sociaux autour de valeurs telles que le bien-vivre ensemble ou la solidarité.

Pour nous, proposer des séjours adaptés aux besoins et attentes des familles était une priorité et nous avons travaillé, comme l’an passé, avec l’association Corto-Loisirs. Non seulement force de proposition quant à la diversité des séjours mais également conscient des difficultés de mobilités pour les familles, l’association prenait en charge les enfants au plus près de leur lieu de vie. Soixante enfants issus des quartiers prioritaires se sont répartis sur quatre séjours à Belle-Île, Noirmoutier ou Brocéliande, et ce, en tenant compte de la parité filles/garçons, du quotient familial et de la répartition géographique. Séjours qui ont permis de découvrir le patrimoine d’une ville, de s’initier à l’environnement autour de pratiques sportives, de s’évader, de s’entraider…

Nous remercions tous les partenaires du contrat de ville, et notamment les maisons de quartier, pour leur mobilisation afin que ces enfants puissent partir cet été et revenir avec des souvenirs inoubliables.

Favoriser l’inclusion dans nos écoles

Nous avons adopté en 2019 notre schéma « stratégie handicap, inclusion, accessibilité universelle 2019-2024 », fruit d’une concertation avec l’ensemble des acteur.trices de la politique de handicap. L’ambition de ce schéma est de promouvoir l’accessibilité universelle, de permettre une meilleure compréhension des besoins des personnes en situation de handicap et de favoriser leur expression à travers des choix personnels non contraints. Comme tout individu, elles doivent pouvoir mener leur vie selon leurs souhaits, caresser des rêves, et donc pouvoir faire des choix. Et ce dans tous les champs de ce qui fait la vie dans la Cité : possibilité d’aller et de venir ; d’accéder à la culture, à l’école, à l’emploi ; de choisir son mode de vie – logement en foyer ou dans un chez-soi pour plus d’autonomie ; d’avoir des pratiques sportives et de loisirs ; exercice effectif de la citoyenneté et de la participation…

L’accueil des personnes avec autisme est une des actions de ce schéma directeur par lequel nous nous engageons à « être un territoire innovant et d’expériences ».

  • Depuis 2015 : établissement ABA porté par l’association Agir et Vivre l’autisme.
  • Depuis 2016 : une permanence du Centre Ressources Autisme Pays de la Loire à l’espace civique Jacques Dubé.
  • En 2018 : journée mondiale de sensibilisation à l’autisme « des parcours pluriels » une formule choisie pour exprimer l’autisme sous toutes ses formes mais aussi au nom de chaque personne avec autisme.
  • Depuis 2011 : soutien de la Chrysalide, association qui accueille des jeunes entre 11 et 20 ans.

Sollicités par l’Education Nationale et l’Agence Régionale de Santé, nous nous sommes engagés dans une procédure d’ouverture d’une Unité d’Enseignement Maternelle Autisme dès la rentrée de septembre 2021 dans l’enceinte de l’école Carnot. L’UEMA, qui est rattachée à l’IME Clémence Royer, accueille 7 enfants de 3 à 6 ans, présents à l’école sur la même durée que les autres élèves. L’intérêt d’une telle unité, outre la scolarisation adaptée dès la maternelle, réside dans le dépistage précoce, permettant une orientation adaptée et individualisée, à partir de l’âge du CP.

Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour rendre Saint-Nazaire pleinement accessible ; nous nous y employons résolument avec la collaboration des associations qui soutiennent les personnes en situation de handicap et défendent leurs droits.

Vie nocturne et estivale : éclaircie dans un épisode nuageux

Cette saison estivale aura permis le retour à une vie festive malgré les contraintes sanitaires. Cette réussite est le fruit d’un travail collectif entre la ville et le monde de la culture, dont les équipes des Escales qui ont su s’adapter en proposant à nouveau des concerts sur le toit de la base sous-marine avec « Club Panorama ».

Conscients que l’offre culturelle ne peut être concentrée sur le centre-ville, nous avons également tenu à renouveler notre soutien aux « Sérénades ». Près de 40 mini-concerts en « pied d’immeuble » ont eu lieu à la Bouletterie, à l’Immaculée ou encore à Prézégat. Un choix politique fort permettant de sortir des sentiers battus en matière de politique culturelle.

Une programmation estivale et nocturne n’est pas complète sans ses bars et ses restaurants. Aussi nous tenions à remercier l’ensemble de cette profession qui contribue au rayonnement de notre ville. Nous saluons leur force d’adaptation et nous savons que même si cela est nécessaire, il n’est pas aisé de mettre en place le pass sanitaire. Contrôler n’est pas leur métier et nous mesurons toute la difficulté qui est actuellement la leur.

Cette année encore, en dépit des bouleversements que nous connaissons, Saint-Nazaire a mobilisé toute une palette d’atouts pour une ville où il fait bon vivre en été et où la culture populaire est accessible à tous.

Vaccination

La crise Covid n’est malheureusement pas derrière nous. En France et dans le monde, elle continue de provoquer de très nombreux décès. Nous avons la chance de vivre dans un pays qui a su s’organiser pour faire face aux enjeux sanitaires, au travers des campagnes de prévention et de l’adoption des gestes barrières, des périodes de confinement, même si elles ont eu de lourdes conséquences économiques et sociales, des mises en place de centres de vaccinations. La ville de Saint-Nazaire s’est très vite portée candidate auprès de l’Etat pour accueillir un tel équipement. Elle a assuré sa mise en place opérationnelle en acceptant de prendre à sa charge une partie des coûts. Elle l’a fait en assumant les contraintes posées sur les activités culturelles puisque cela a conduit à la déprogrammation d’une grande exposition estivale. A ce jour, tout ce qui compte est que ce centre de vaccination fonctionne bien grâce à la mobilisation des personnels municipaux et des professionnels de santé. Les retours des personnes vaccinées sont unanimes sur la qualité de l’accueil et sur la fluidité des prises de rendez-vous. Entre son ouverture et la fin du mois de juillet, 105.000 injections y ont été réalisées. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, le taux de couverture vaccinale des plus de 12 ans sur notre département est de 75% pour la 1ère injection et de 64,6 % pour un schéma de vaccination complet. Il faut poursuivre en ce sens. Gardons aussi à l’esprit qu’en Pays de la Loire, plus de 97 % des personnes hospitalisées ces dernières semaines n’avaient reçu aucune dose de vaccin ou une seule, ce qui confirme bien la protection délivrée par la vaccination contre les formes graves dans notre région. Les créneaux de vaccination sont encore nombreux, n’hésitez donc pas à vous inscrire afin que la rentrée soit la plus sereine possible dans cette période qui reste difficile.

Projet Educatif Local

Le Projet Éducatif Local, ou PEL, c’est une politique éducative au service du territoire. Il mobilise l’ensemble des partenaires de l’éducation, ainsi que les familles, autour d’un projet commun en direction des enfants et des jeunes. Celui de Saint-Nazaire a été adopté en 2010. Il a fait l’objet d’une importante concertation et construction avec tous les partenaires éducatifs locaux volontaires. Le projet a pris corps au travers d’ateliers, de conférences sur différents thèmes et d’une enquête auprès des familles. Au terme de ce travail collectif, la somme des contributions a constitué la matière première pour la rédaction du projet que nous connaissons aujourd’hui. Au final, plus de 30 partenaires associatifs et institutionnels ont co-signé le document définitif.

Lors de la campagne municipale, notre majorité s’est engagée à revisiter ce projet qui a désormais 10 ans. Ce travail ne peut se mener qu’en réunissant tous les acteurs du monde éducatif, ce qui n’a pas été possible pour le moment en raison des conditions sanitaires. Nous espérons que cette nouvelle année scolaire verra le lancement de nos travaux et nous proposerons à l’automne, après l’élection des parents d’élèves dans les conseils d’écoles, l’ensemble de notre méthode.

Nous profitons de cette tribune pour saluer le travail de tous les personnels dans les écoles rendu particulièrement éprouvant depuis le début de la crise sanitaire. Ils ont su mettre en œuvre des protocoles changeants en gardant au cœur l’intérêt des enfants et des familles. Les Nazairiennes et les Nazairiens peuvent compter sur l’engagement sans faille de toute une communauté éducative.

C’est la rentrée !

Nous vous souhaitons à toutes et tous une bonne rentrée 2021-2022.

L’an dernier, la rentrée scolaire semblait compliquée compte tenu du contexte sanitaire et nous tenons à remercier l’ensemble du personnel municipal et de l’éducation nationale pour avoir assuré une année des plus délicates. Cette année n’est malheureusement pas plus simple.

A Saint-Nazaire, nous ne pouvons-nous satisfaire des conditions d’accueil dans les écoles publiques. Avec des effectifs importants par classe, certains groupes scolaires dimensionnés comme des « petits » collèges et des bâtiments non extensibles, il est clair qu’il manque dès à présent au minimum un groupe scolaire sur la ville afin de mieux accueillir les familles. Ce qui vaut pour les écoles, vaut aussi pour les crèches. Nous manquons de places sur notre ville pour accueillir les plus jeunes enfants.

Quand le maire parle de « politique de peuplement » pour la ville, il faut penser à tous les services qui sont nécessaires à l’accueil de nouvelles familles : places en structures d’accueil collectives, places suffisantes dans l’école à proximité de son domicile (et donc sans prendre sa voiture pour aller déposer son enfant à l’école !), restaurants scolaires où les enfants peuvent prendre leur temps pour déjeuner, etc…

Au-delà des places, abordons le sujet des locaux scolaires. Avec cette crise sanitaire, il est évoqué la nécessité d’aérer les salles de classe. Qu’en est-il de la mise en place de capteurs de Co2 Certaines communes sont déjà équipées. D’autres ont profité de l’été pour réaliser des travaux sur les ventilations ou installer des purificateurs d’air dans les salles des écoles et des restaurants scolaires. Et Saint-Nazaire ?

Pour nous, les écoles publiques et la petite enfance doivent être LA priorité des budgets de la ville. Nous sommes et resterons attentifs à ce que les moyens humains et matériels soient suffisants pour le bon fonctionnement de l’ensemble des établissements scolaires publics.

Septembre, c’est aussi la rentrée associative !

Plus que jamais les associations ont besoin de nous toutes et tous. L’année 2020-2021 est quasi une année blanche pour les associations car, avec le covid, il a été très compliqué pour elles de réaliser leurs projets. De nombreuses structures ont vu le nombre d’adhérents chuter. Alors soyons toutes et tous au rendez-vous pour cette nouvelle année : adhérent.es, bénévoles, encadrant.es, dirigeant.es, membres des conseils d’administration : sans associations, la ville ne serait pas autant vivante. Merci pour tout ce que vous faites pour notre ville.

Gwenolé PERONNO, Gaëlle BÉNIZE THUAL, Cédric TURCAS, Hanane REBIHA, Philippe CAILLAUD, Capucine HAURAY, Olivier BLÉCON, Sarah TRICHET-ALLAIRE, François BILLET, Magali FENECH

Eté 2021

C’est l’été

C’est l’été. Avec lui le plaisir des beaux jours et des sorties de plein air. Il est enfin possible de penser et rêver aux belles et grandes retrouvailles, dans les parcs et les jardins, à la plage, à la maison.

C’est l’été, accompagné d’une belle programmation sportive, ludique, culturelle qui vient animer le front de mer et tous les quartiers de la ville. Les services de la Ville, les Maisons de quartiers, l’association Les Escales, l’association Tam-Tam Productions et un large panel d’autres partenaires associatifs ont en effet réuni leurs efforts pour concevoir et mettre en œuvre une très belle édition de « Saint-Nazaire Côté Plages ».

Tout cela a été préparé pendant ces longs mois d’incertitudes mais avec la conviction qu’il nous fallait être prêts à offrir aux Nazairien.nes et aux touristes, une grande variété de choix de sorties, en journée comme en soirée.

Bien sûr, nous regrettons que les grands rassemblements, comme « Grande marée » ou le festival « Les Escales » ne puissent pas se tenir. A charge de revanche, nous serons aux côtés des organisateurs pour préparer de belles éditions à venir.

Saluons aussi la réouverture des bars, que nous avons su accompagner pour que leurs demandes d’extensions de terrasses permettent à toutes et tous de retrouver le plus vite possible de larges et confortables endroits.

Les temps ont été et sont encore rudes pour le lien social, la culture, le sport, la fête et la vie nocturne. Dans tous ces moments amicaux et familiaux, n’oublions pas de prendre soin des plus fragiles et ayons une sincère pensée pour toutes celles et ceux qui connaissent ou ont eu à connaître la Covid. Nous remercions à cette occasion tout le tissu associatif nazairien qui reste pleinement mobilisé auprès des plus isolés.

Eolien : Effervescence sur les quais

Les amoureux.ses du port le savent bien, une grande effervescence s’est emparée des quais. Progressivement, le hub logistique dédié à l’éolien maritime monte en puissance et c’est la cohérence d’un projet territorial qui apparaît.

Car derrière le ballet des déchargements de pales d’éolienne ou de convois de nacelles, c’est tout un territoire qui se mobilise, depuis des années, pour réussir l’implantation du premier parc éolien maritime de France.

L’ambition est simple : conjuguer industrie et emploi au service de la transition écologique. La première fondation posée en mai, met en lumière les efforts fournis pour être au rendez-vous d’une production électrique neutre en carbone.

Ce seul projet a mobilisé plus de 2 000 personnes en France, dont 1 170 en Pays de la Loire. Plus de 40 000 heures de travail ont été réalisées dans le cadre des clauses d’insertion. Au-delà, la filière éolienne maritime représente une vraie diversification pour notre territoire, avec 300 emplois chez GE et plusieurs centaines de postes au sein des Chantiers de l’Atlantique. Nous sommes devenu le territoire « tête de pont » des énergies marines en France. Le groupement d’entreprises, Néopolia, permet à de nombreuses entreprises locales, de toutes tailles, de participer à cette dynamique.

Nous apportons ainsi une contribution conséquente à la préservation de l’environnement, par la production d’une énergie renouvelable, dans une quantité rarement atteinte. Demain, le couplage entre cette énergie et la production d’hydrogène permettra un stockage et un transport facilités. Là encore, notre territoire sera en première ligne !

En attendant, durant toute l’année à venir, une centaine d’escales est annoncée, notamment pour amener les pièces XXL sur le site de pré-assemblage : tronçons de mâts et de pales, e-stacks transférés par barges, nacelles, escales des nombreux bateaux techniques engagés dans cette construction. Ce sont des milliers d’heures de travail pour les dockers et les grutiers portuaires, qui sont pleinement intégrés au projet.

Ce sont aussi autant d’occasions de balades pour voir ce jeu de construction géant. Pour bien comprendre les enjeux de l’éolien maritime, l’EOL, centre éolien, sera ouvert tout l’été.

Terrain d’aventures

Un terrain d’aventures c’est en premier lieu un espace de liberté qui permet aux enfants et aux adolescent.es de la ville de réaliser des projets, de construire, de partager des expériences ou tout simplement de rêver, dans un cadre sécurisé et sécurisant.

Un ensemble de partenaires s’est engagé autour des CEMEA et de la maison de quartier d’Avalix pour que cet espace boisé, mis à disposition par Silène, puisse voir le jour au cœur du quartier du Petit Caporal. Il se veut terre d’expérimentation, de découverte et d’appropriation de l’environnement. Il permet de se retrouver autour d’aventures diverses et variées qui n’auront pour seules limites que l’imagination et la créativité.

Expérimenté avec succès l’an dernier sur un mois, il se déploie cette année pendant toute la durée des vacances.

Réfugié.es : l’accompagnement solidaire

4e port de Loire-Atlantique, ville-accueil du centre national de formation de la SNSM, Saint-Nazaire est une ville solidaire par tradition et par conviction.

Nos valeurs nous ont conduit à soutenir les actions de SOS Méditerranée qui s’inscrivent dans la continuité de nos engagements pour le sauvetage en mer sans discrimination.

Notre histoire récente montre aussi notre détermination à prendre notre part dans la solidarité internationale : Saint-Nazaire a d’ailleurs été la 1ère commune à accueillir des migrant·es dès 2015.

Avec les associations, la commune place au cœur de son action le soutien et l’accompagnement au cas par cas des réfugiés dans la reconstruction de leur vie à Saint-Nazaire, ou ailleurs. Reconstruire sa vie c’est d’abord accéder à ses droits avec des papiers, à la santé. C’est aussi s’intégrer dans un parcours résidentiel, scolaire ou d’apprentissage pour les plus jeunes, dans un parcours professionnel pour les adultes mais aussi s’insérer socialement grâce au sport, à la culture, aux loisirs, etc.

Pour s’insérer durablement, l’accompagnement social par des professionnel·les est indispensable tout comme le rôle des bénévoles des associations. Toutes et tous interviennent aux côtés du Centre Communal d’Action Sociale et de l’Etat. Saint-Nazaire y contribue en complément de l’action des travailleurs sociaux et soutient financièrement, matériellement et humainement les associations.

Le 17 juin, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugié.es, Solidarité Estuaire a créé un parcours dans la ville où chaque étape donne rendez-vous avec un témoignage. Un temps pour se souvenir et partager, s’il en était besoin, les raisons pour lesquelles elles ou ils ont quitté leur pays et l’importance de la Solidarité.

Petite enfance

Notre projet éducatif de territoire est un outil de collaboration qui rassemble tous les acteur·rices de l’éducation dans le respect du domaine de compétences de chacun·e d’entre eux.

Il contribue à la réussite éducative sur tous les temps de vie de l’enfant et à la lutte contre les inégalités scolaires, d’accès aux loisirs, à la culture ou à tous lieux d’apprentissage.

Un projet expérimental permet d’ailleurs l’accueil des petits à partir de 2 ans dans le centre de loisirs de l’école Jean Zay, tout l’été.

7 animatrices ont été en immersion dans une crèche ou un multi-accueil pour apprendre auprès des personnels de la petite enfance, les spécificités de l’accueil de nos tout-petits. En retour, les éducateurs et éducatrices de jeunes enfants ont participé à la réflexion sur l’aménagement des espaces et leur mise en place avec des matériels adaptés notamment pour faciliter le travail des ATSEM dont le métier a évolué depuis la scolarisation des enfants de 2 ans et celle, obligatoire des enfants de 3 ans.

Ce travail de partage des pratiques a également eu lieu entre les lieux d’accueil enfants-parents de Saint-Nazaire (la Bobine, l’hirondelle, le bateau bulles) mais aussi avec d’autres communes.

Le travail de transversalité entre les professionnel.les des différents services de la ville et avec tous nos partenaires, permet de prendre en compte l’enfant dans sa globalité en y associant les familles.

Saint-Nazaire, ville à la mer, accueillante et surprenante

Entre mer, Estuaire et Brière, Saint-Nazaire accueille des touristes nombreux.ses que nos équipes sont impatientes de rencontrer pour leur faire découvrir les richesses de notre territoire.

Visiteurs et visiteuses, d’ici ou d’ailleurs, chacun.e est invité.e à découvrir une ville, singulière, à l’histoire riche, témoin du XXe siècle, labellisée Ville d’Arts et d’Histoire. Après de longs mois contraints de fermeture, les équipements revivent enfin ! Escal’Atlantic, l’Ecomusée, Eol et les visites guidées (industries, patrimoine, nature…) vous attendent pour des découvertes surprenantes et enrichissantes.

La nouveauté sera indéniablement la réouverture du sous-marin Espadon. Mis en service en 1960, il a été cédé à la Ville de Saint-Nazaire par l’Etat en 1986 pour le franc symbolique. Depuis, il est devenu l’un des principaux lieux de visite avec près de 90 000 touristes tous les ans. En 33 ans de présence, ce sont près de 3 millions de visites pour un chiffre d’affaire annuel de 630 000 euros.

Les corrosions intérieure, extérieure et la fragilisation de certaines parties menaçaient sa pérennité. C’est pourquoi il a fait l’objet d’un chantier de restauration d’envergure. Ces temps de travaux ont été mis à profit également afin de renouveler l’expérience de visite (visite plus immersive, accroissement de la durée de visite et de la jauge, meilleure adaptation aux différents publics).

Saint-Nazaire a tellement d’atouts à découvrir. 3 de ses 20 plages ou criques ont obtenu l’écolabel Pavillon Bleu pour la 7ème année consécutive, une reconnaissance de l’effort de tous les services pour protéger et rendre accessibles nos plages tout en menant des actions de sensibilisation au respect de l’environnement.

Porte de la Brière, Saint-Nazaire séduira celles et ceux qui souhaitent plonger au cœur de la nature pour des vacances reposantes et oxygénantes, au travers de balades ou de randonnées pédestres ou cyclables.

Conscient.es de cet environnement délicat et précieux, tout est mis en œuvre pour proposer un tourisme durable et responsable, entre terre et mer, nature et culture, industrie en transition et histoire patrimoniale.

Saint-Nazaire, ville balnéaire ?

Oui par son histoire de petite Californie Bretonne, lieu de départ des croisières transatlantiques,
station balnéaire avec son casino et ses cabines de plage. Nous renouons aujourd’hui avec ce passé
et nous nous en réjouissons. Car si la ville balnéaire de l’époque était tournée vers le tourisme
extérieur, nous espérons que Saint-Nazaire aujourd’hui permettra à tous les nazairiennes et
nazairiens de profiter pleinement de ses 20 plages.

Saint-Nazaire ville portuaire également avec son activité économique tournée en grande partie sur
son port et ses activités connexes. Ville portuaire par son histoire depuis la construction des
chantiers Scott en 1862 et territoire industriel, jusqu’à Trignac avec les forges. Cette industrie qui a
employé nombre de paysans devenus ouvriers, ouvriers rassemblés en syndicats qui préfigurent les
grands mouvements sociaux des années 60-70.

Saint-Nazaire ville militante avec ses nombreuses associations et ses collectifs informels : collectifs
du Théâtre, urgence sociale, les gilets jaunes, le collectif UCIJ. Autant de collectifs, lieux
d’éducation politique et populaire, qui se sont formés spontanément en réaction à l’actualité,
poussés par la nécessité. Quand le besoin est trop grand, il est nécessaire de se rassembler, pour
préserver la dignité humaine.

Saint-Nazaire ville culturelle et artistique, du festival Street Session au Grand Café, en passant par
les Escales, la médiathèque et son bibliobus, le bagad, les grandes marées. Cette année difficile a
montré que la culture est nécessaire à la vie sociale, à l’inclusion et que son rôle fédérateur est
essentiel.

Saint-Nazaire ville sportive qui par ses nombreux clubs et athlètes fait rayonner la ville dans toute la
France et même bien au-delà.

Notre histoire est riche et multiple, à condition de se souvenir de toutes ses facettes. Nous
souhaitons que les cultures aient toutes leurs places, des plus accessibles aux plus exigeantes. Que
les collectifs militants puissent contribuer à construire la politique municipale. Que la valorisation
industrielle n’oublie pas les premières personnes qui y contribuent : les ouvrières et ouvriers. Que la
ville balnéaire soit avant tout pensée pour et par ses habitantes et ses habitants, dans le respect des
écosystèmes qui l’entourent et dans l’esprit d’accueil qui l’a toujours caractérisé : elle ouvre et
personne ne ferme.
Ces voeux, nous les partageons avec vous et vous souhaitons un bel été.

Gwenolé PERONNO, Gaëlle BÉNIZE THUAL, Cédric TURCAS, Hanane REBIHA, Philippe
CAILLAUD, Capucine HAURAY, Olivier BLÉCON, Sarah TRICHET-ALLAIRE, François
BILLET, Magali FENECH
Sur Facebook : www.facebook.com/e lu.es.ese

Juin 2021

Commémoration pour l’abolition de l’esclavage

2021 est une année importante pour notre devoir de mémoire concernant l’abolition de l’esclavage car elle marque les 20 ans de la loi Taubira.

L’histoire de l’esclavage est avant tout une histoire d’humanité. Connaître cette histoire, c’est nous connaître nous-même et la reconnaître c’est œuvrer pour mieux faire société ensemble.

Il y a plusieurs siècles, des femmes, des hommes et des enfants ont été soumis, torturés, exploités à des fins d’enrichissements de quelques-uns. Des femmes, des hommes et des enfants dont la seule distinction était la couleur de leur peau ou leur place dans la société. Elles et ils se sont battu·es, soutenu·es par d’autres humanistes qui voulaient une société dans laquelle chacun·e aurait un droit à vivre dignement sans distinction sociale ou raciale. A l’aune de la déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen, elles et ils prônaient alors leur liberté et leur égalité de droits dès leurs naissances.

C’est la loi dite Taubira, il y a 20 ans seulement, qui qualifiera la traite et l’esclavage de crimes contre l’humanité. Preuve en est que le processus est long pour digérer son histoire et pour en tirer les bénéfices qui serviront à se reconstruire et à faire du respect d’autrui et de la lutte contre les inégalités, un principe ancré dans nos relations aux autres.

Apprendre la tolérance, la justice et l’égalité est indispensable dès le plus jeune âge, à l’école mais pas seulement. Nourrir et appliquer ces préceptes sont aussi le combat de toute une vie. Nous devons user de nos responsabilités pour que l’esclavage n’est plus droit de cité dans aucun pays, quel que soit sa forme. Il doit être empêché et combattu de toutes nos forces et surtout ne jamais être banalisé.

L’histoire est faite de grands événements. Elle doit s’apprécier et se laisser critiquer à la hauteur des enjeux qui font que femmes et hommes s’indignent et résistent puis poursuivent leur vie, forts de leurs apprentissages. Notre histoire se construit aussi à partir de notre devise : liberté, égalité, fraternité. Ces valeurs républicaines sont le meilleur rempart contre l’esclavage. Elles sont le socle qui nous garantit de vivre ensemble dans un climat apaisé et constructif.

 

Santé : soutien aux professionnel·les de santé en première ligne

Depuis mars 2020, la crise sanitaire met à rude épreuve la capacité de résilience des habitant·es : des enfants scolarisés, des jeunes étudiant·es, des travailleurs et des travailleuses, des personnes en situation de précarité, vieillissantes, en situation de handicap…

Pour faire face, les agent·es des services publics sont à pied d’œuvre et notamment les professionnel·les de santé durement éprouvé·es de la fonction publique hospitalière. David Samzun a interpellé le ministre de la Santé sur les impacts de cet épisode long pour les agent.es qui y travaillent, notamment celles et ceux qui sont en première ligne face à des citoyen·nes inquiet·es et malades.

L’enjeu majeur est bel et bien la santé de toutes et de tous. Et pour la garantir, il est indispensable que les professionnel.les de santé qui y œuvrent au quotidien soient reconnu·es comme un maillon indispensable. Elles et ils sont essentiel·les à la vie des personnes malades quel que soit le contexte. Il est essentiel désormais de faire preuve de réactivité pour traduire concrètement la stratégie nationale en matière de santé publique : formation initiale et continue, prévention, transversalité des parcours, renforcement de la qualité, de la sécurité et de la pertinence des soins…

La santé et le bien-être des professionnel·les de santé ont un impact direct sur la qualité du service rendu, et donc sur l’état de santé de la population. La reconnaissance et la valorisation de l’expertise des agent·es de la fonction publique hospitalière et, la prise en compte de leur droit à la santé, sont des enjeux vitaux de santé publique.

 

Culture

Depuis plusieurs mois, nous sommes mobilisé·es auprès des acteurs et actrices de la culture pour demander la réouverture des salles. La Ville de Saint-Nazaire s’est d’ailleurs portée candidate pour être une ville expérimentale en ce domaine, considérant que des protocoles d’ouvertures, encadrés par les autorités de santé, pouvaient être imaginés ville par ville, en fonction des situations sanitaires locales, pour favoriser la reprise progressive et maîtrisée des activités. Le Gouvernement a fait un autre choix en laissant l’ensemble des équipements fermés, quels que soient leur taille et leur nature (salles de spectacles, musées…), leur mode de fréquentation (debout, assis, fixe, en déambulation, grande jauge ou petits espaces…).

A Saint-Nazaire, les contacts sont restés étroits et réguliers entre les acteurs et actrices de la culture et la municipalité. Outre les soutiens financiers mobilisés, plusieurs entrevues ont été organisées avec les organisations syndicales, des artistes du spectacle vivant, des responsables de structures, des technicien·nes, des artistes plasticiens…afin d’échanger sur l’actualité et l’avenir de leurs projets.

Le gouvernement vient de permettre la réouverture des lieux de culturels et nous nous en réjouissons. Cette décision va permettre à toute une profession de retrouver des possibilités d’activité et au public de retrouver le plaisir des rencontres et des découvertes artistiques. Cette décision s’accompagne d’une prolongation partielle de « l’année blanche », qui a permis de préserver les situations sociales des personnels intermittents du spectacle. Cette prolongation n’est pas suffisante. Elle doit aussi s’accompagner d’un soutien à la relance car il faudra du temps avant que les projets, les résidences et les programmations reprennent toute leur vigueur et que les professionnel·les du spectacle puissent retrouver toutes les opportunités d’exercer leur métier. Bien sûr, les mesures annoncées ne répondent pas à toutes les revendications et notamment à celle demandant l’annulation de la réforme des droits au chômage. Cette réforme est inadaptée compte tenu des difficultés qu’elle va engendrer pour les plus précaires, en pleine crise, comme l’a rappelé une tribune récemment signée par diverses organisations syndicales et caritatives. Elle doit donc rester un sujet de mobilisation, elle doit devenir un objet de contre-propositions dans le cadre des futures échéances électorales nationales.

Saint-Nazaire a depuis longtemps fait le choix d’une politique culturelle forte, par son accompagnement de la vie associative, par son soutien à plusieurs équipements d’enseignement artistique (Ecole d’arts plastiques, Conservatoire musique et danse…), aux lieux de résidences et de diffusion (Le Théâtre Simone Veil, le VIP, la Maison des écrivains étrangers et traducteurs), aux grands événements qui rythment l’année (Les Escales, le Festival Bouge, le festival Zones Portuaires, Meeting…). Cette politique publique en faveur de la culture continuera d’être une priorité pour notre majorité.

 

Le Contrat de Relance et de Transition Ecologique

Passer de l’intention à l’action. C’est tout l’enjeu de l’élaboration du Contrat de Relance et de Transition Ecologique (CRTE), actuellement en discussion entre l’Agglomération et l’Etat.

Après plus d’une année où la pandémie a mis notre économie et nos emplois à l’arrêt, il nous faut amplifier toutes les actions permettant de relancer l’activité. Le risque serait tout simplement que notre économie décroche ou que nous ne tirions pas les leçons des premiers jours de crise, qui ont révélé les faiblesses de notre tissu industriel et de notre chaine logistique.

Grâce à notre mobilisation collective, nous disposons d’une feuille de route novatrice au travers de Territoires d’Industrie, proposant entre autres de faire émerger un chantier naval mutualisé, un technocampus logistique ou encore un incubateur d’entreprises…

Alors que la conscience des défis de la transition écologique progresse, la sortie de crise doit être l’occasion d’accélérer les mutations de l’appareil productif en pariant sur l’innovation et sur les énergies renouvelables.

Premier port de la façade atlantique, nous sommes bien entendu concerné·es par ces enjeux nationaux. En réussissant le pari de l’éolien maritime, nous apportons la preuve qu’un territoire peut réussir sa mobilisation en faveur de la transition écologique. Mais il nous faut désormais démultiplier nos efforts : isolation, rénovation thermique des bâtiments publics, réseaux de chaleur, méthanisation, bus plus écologiques, panneaux photovoltaïques, filière hydrogène, etc. Les projets sont nombreux et doivent être soutenus par l’Etat.

Territoire aux trois rives, entre Brière, Loire et Océan, nous nous mobilisons aussi pour la préservation de la biodiversité. Là encore, ces enjeux seront présents dans le contrat que nous passerons avec l’Etat, afin d’obtenir des moyens supplémentaires pour protéger la nature le long de nos cours d’eau ou dans nos espaces boisés. L’extension des zones réservées à l’agriculture sera aussi prise en compte, pour renforcer notre exemplarité (PEAN).

Bien entendu, nous avons aussi demandé à l’Etat que les questions de vie quotidienne figurent dans ce contrat : accès aux soins médicaux, création ou rénovation d’installations sportives, culturelles ou scolaires, implantation ou relocalisation d’établissements d’enseignement supérieur, dynamisation de nos centres-villes à Saint-Nazaire comme sur les autres communes de l’Agglomération.

Les enjeux sont nombreux et conformes à ce que nous vous avions présenté lors des élections municipales. Progressivement, nous sommes déterminé·es à obtenir les moyens pour mettre en œuvre le projet que vous avez validé.

Centre de vaccination

Depuis le 12 avril dernier, les médecins, les infirmier·es, les médiateur.trice.s, les agent·es de sécurité, les secouristes et tous les agent·es de la collectivité travaillant au centre de vaccination de Saint-Nazaire œuvrent au quotidien pour nous accueillir dans les meilleures conditions possibles. Nous sommes conscients de leur engagement et nous tenions à les remercier pour leur implication et leur bienveillance ; par ces actes, ils participent à l’effort collectif de lutte contre la covid-19. En juin, le rythme de la vaccination s’accélère encore grâce à la livraison de nouvelles doses.

Le calendrier politique largement remodelé ces dernières années, la crise sociale et sociétale tendent à effacer les échéances démocratiques à venir.

Il y a un an tout juste, les élections municipales ont révélé, au-delà de la crise sanitaire, un désintérêt profond pour des élections qui, par leur proximité, engrangeaient jusqu’ici des taux de participations de plus de 65%.

Une chute de plus de 20%, quel que soit le contexte, doit interroger la société et devrait ouvrir un débat et une analyse pour enrayer le risque d’érosion de la démocratie.

Ce débat n’a pas lieu, ni à Saint-Nazaire, ni ailleurs. Pourtant la légitimité des décisions politiques ne tient que par l’appropriation par les électeurs des orientations et volontés exprimées par les candidat.e.s et portées par leurs partis politiques.

Ce renoncement au vote touche désormais toutes les élections (professionnelles, dans les établissements scolaires, etc.). Il nous faut agir collectivement pour que la politique soit rendue aux citoyen·ne.s, et pas seulement sous couvert d’une démocratie participative parcellaire.

À un an des élections présidentielles il nous faut revenir sur le pouvoir que confère le droit de vote aux citoyen.ne.s de peser sur leurs choix et décider d’agir sur l’environnement, la famille, l’emploi, le logement et tout ce qui fait une société plus juste, plus solidaire.

Aujourd’hui l’isolement se renforce et renforce avec lui la défiance du pouvoir et des institutions, laissant le champ libre à une classe politique dirigeante de plus en plus éloignée du peuple.

Les débats focalisés sur les séparatismes, le tout sécuritaire divisent les citoyen.ne.s, les tenant à distance des lieux de démocratie et de pouvoir.

La responsabilité des élu.e.s politiques est grande et doit conduire chacun.e à garantir la démocratie dans les actes et non dans les paroles.

Nous voulons par cette tribune rappeler à chacun.e la nécessité de s’approprier l’outil qu’est le vote démocratique et combien nous lui devons en temps de paix.

Il nous faut garder à l’esprit sa fragilité lorsqu’il n’est pas utilisé avec force et conviction.

Il nous permet d’exiger des élu.e.s le respect de leurs engagements, le respect des choix souverains du peuple.

Nous sommes résolument de gauche et écologistes et portons ce souhait que chacun.e puisse user de ce pouvoir pour faire reculer le libéralisme, la droite et l’extrême-droite qui surfent sur les crises pour mieux servir les intérêts d’un système inégalitaire et nuisible à la démocratie et la république.

Gwenolé PERONNO, Gaëlle BÉNIZE THUAL, Cédric TURCAS, Hanane REBIHA, Philippe CAILLAUD, Capucine HAURAY, Olivier BLÉCON, Sarah TRICHET-ALLAIRE, François BILLET, Magali FENECH

Mai 2021

Mobilité : Deux nouvelles lignes HélYce

Au lendemain des élections municipales de 2008, la Carène décidait de moderniser son réseau de transport public, avec la création d’une ligne structurante de bus à haut niveau de service, HélYce, constatant que l’offre était essentiellement destinée à une clientèle dite captive et qu’elle souhaitait l’ouvrir à de nouveaux usager.es, dit.es actifs/actives.

C’était une ambition forte dans une agglomération où les déplacements automobiles étaient prépondérants, au vu des enjeux financiers et d’aménagements urbains que représentaient un tel projet.

En septembre 2012 Hélyce est inauguré, le pari serait-il gagné en termes d’appropriation par la population ? Quelques chiffres pour y répondre, en 2012, le nombre de voyages par année sur le réseau était de 5,7 millions, en 2019 il fut de 10,02 millions, soit une progression de plus de 75 %. La moitié de ces voyages est réalisée sur la ligne Hélyce, les faits parlent d’eux-mêmes.

Forte de cette réussite incontestable, la carène a adopté en février 2020 un nouveau plan de déplacements urbains dit PDU, avec pour ambition, la réduction de la part modale de l’automobile de 8 %.

Pendant la dernière campagne électorale, s’appuyant sur ce document cadre, l’enjeu des mobilités était incontournable et le maire candidat, David Samzun avait annoncé la création d’une nouvelle ligne Hélyce, pour mieux desservir le quartier de Saint-Marc qui a connu ces dernières années, une forte croissance de sa population.

Depuis, des études ont été menées pour répondre à cet engagement, et vus les enjeux de dessertes d’autres quartiers comme Kerlédé, Moulin du Pé, Le petit Caporal, Le Petit Maroc et pour répondre à l’ambition du plan de déplacements urbains, le choix se porte sur la réalisation de deux nouvelles lignes Hélyce qui permettront d’améliorer l’offre de manière significative sur les communes de Montoir de Bretagne, de Trignac et de Saint-Nazaire.

Ce projet de transport public permettra aussi une requalification urbaine de certains axes majeurs comme par exemple, la route de la Côte d’Amour où tous les modes de déplacements trouveront leur juste place.

Ce projet ambitieux ne se limitera pas à ces deux nouvelles lignes de bus à haut niveau de service, la Carène travaillant sur les mobilités à l’échelle de son territoire, le réseau dans son ensemble connaitra une montée en puissance de l’offre et les dix communes de l’agglomération seront impactées.

Nous pourrions faire un choix différent, comme d’autres l’ont proposé, celui de la gratuité des transports. Nous assumons pleinement de maintenir une tarification considérant que notre offre de transport doit encore s’améliorer pour mieux répondre aux besoins de la population et qu’il faut pour cela investir massivement dans le développement de notre réseau. Parallèlement, pour que tous les habitant.es puissent bénéficier des services de la Stran, nous étendons la tarification solidaire en créant une tranche supplémentaire tout en réduisant le reste à charge des tranches existantes.

Ce nouveau réseau sera tourné vers l’avenir et la transition énergétique, avec la mise en service de nouveaux bus répondant à cet enjeu environnemental.

Un tel projet c’est aussi un soutien à l’économie locale par les travaux d’aménagement qui seront réalisés pour un montant estimé à 50 millions d’euros.

La nuit doit revoir le jour

Voilà près d’un an que la nuit nazairienne est confinée. Un an que ces lieux de vie, de rencontres et de culture qui nous permettent de nous évader le temps d’une soirée, sont clos.

Ces établissements de nuit, ces bars, café-concerts et restaurants forgent la douceur de vivre nazairienne et font partie intégrante de notre patrimoine. A ce titre ils méritent notre soutien.

Si pour les restaurants et les bars, l’été dernier fut une bouffée d’air frais, la dégradation de la situation sanitaire n’a hélas pas permis de confirmer cette embellie. Beaucoup de ces acteurs du monde la nuit sont plongés dans l’inconnu depuis novembre.

A ce titre nous saluons leur courage et leur abnégation dans cette période où ils sont privés de leur travail qui est souvent leur passion.

Nous souhaitons leur dire qu’à l’image de l’été dernier, la Ville de Saint-Nazaire sera au rendez-vous de cette réouverture, que ce soit par l’extension des terrasses ou pour imaginer de nouvelles pratiques culturelles. Nous avons d’ailleurs saisi la Ministre de la Culture afin d’être « ville expérimentale » pour la réouverture des lieux culturels.

C’est ensemble que nous imaginerons la nuit nazairienne de demain qui permettra ces moments de détente essentiels et le respect des règles sanitaires avec lesquelles nous devons désormais vivre.

Enfin, saluer ceux qui rouvriront, c’est également avoir une pensée pour les établissements qui hélas n’auront pas cette chance et leur adresser toute notre solidarité.

La quinzaine du commerce équitable

Face aux défis environnementaux, les citoyen.nes sont de plus en plus nombreuses et nombreux à questionner leurs actes d’achats. Choisir le Commerce Équitable, c’est défendre une consommation responsable et s’engager pour un monde plus justeplus humain et qui protège l’environnement. Cela s’inscrit naturellement dans une démarche de développement durable.
Pourquoi « juste » consommer quand on peut consommer « juste » ? En achetant des produits fabriqués dans des conditions qui respectent les producteurs/productrices et l’environnement, des produits fabriqués et distribués localement, en veillant à leur origine et à leur composition. Le commerce équitable tient au cœur de cette majorité. Nous traduisons cet intérêt par le label « Territoire de commerce équitable » et la création d’une délégation spécifique confiée à une élue.

Du 8 au 23 mai 2021, se déroulera la Quinzaine du Commerce Equitable. Le Conseil Nazairien du Commerce Équitable, composé des membres de différentes enseignes et de partenaires comme Saint-Nazaire Association, propose de nombreuses actions de sensibilisation à la fois ludiques et éducatives. A vous de jouer en devenant en Consom’Acteur !

Politique de la ville, lutter contre les inégalités

Saint-Nazaire compte plusieurs quartiers considérés comme « prioritaires » par l’Etat au regard de ses interventions dans le cadre de la « Politique de la Ville ». Des critères sociaux, démographiques, éducatifs montrent cette nécessité de lutter contre les inégalités, notamment dans les endroits où les difficultés de vie s’accumulent pour les familles. Ainsi près de 15000 habitant.es sont concerné.es par des actions spécifiques, menées avec un ensemble de partenaires associatifs et institutionnels, autour de trois piliers : la cohésion sociale, l’emploi et le développement économique, le cadre de vie. Chaque année, l’ensemble des partenaires inscrit ces actions dans un contrat de ville. Dans le contexte socio-économique actuel, trois priorités ont été définies : la lutte contre la fracture numérique, la continuité éducative, l’accès et le maintien à l’emploi.

Pour cette année, 147 dossiers ont été déposés, par 69 porteurs et porteuses différent.es : 99 projets ont reçu un avis favorable et seront donc financés par les partenaires du Contrat de Ville et de la Cité Éducative. 12 dossiers seront étudiés lors d’une seconde programmation et pourront faire l’objet d’un accord de subvention. Plus précisément, 57 projets relevant des compétences de la Ville représentent une participation financière sous forme de subvention ou de valorisation.

Les habitant.es membres des Conseils Citoyens de Quartier vivant dans ces territoires dits « prioritaires » ont aussi participé à l’élaboration de cette programmation notamment en identifiant les projets les plus pertinents à leurs yeux.

Côté éducation, la ville a été sélectionnée pour le dispositif d’Etat : « Cité Educative ». Les quartiers Ouest se sont ainsi vus labellisés parmi les 80 premières Cités Éducatives de France, permettant de débloquer 200.000 euros par an, pendant 3 ans en faveur des 0-25 ans. Une programmation annuelle est travaillée conjointement avec celle du Contrat de Ville. Pour l’année prochaine, 16 projets pluridisciplinaires seront financés et 3 autres seront étudiés lors de la deuxième programmation.  Nous tenions à saluer le travail de Erik Juteau, Principal du collège Pierre Norange et chef de file de la Cité Éducative.

Centre de vaccination

La Ville de Saint-Nazaire, avec le soutien des communes de la Carène, a fait le choix de se mobiliser très rapidement pour que l’accès à la vaccination soit rendu possible à l’ensemble des habitant.es. Le Life a été choisi comme centre de vaccination pour sa dimension, ses espaces de stationnement et son accessibilité y compris aux personnes à mobilité réduite. Nous remercions Stéphane Tidet, artiste contemporain, qui a accepté de reporter son exposition dans ce lieu de culture.

Le centre de vaccination est ouvert du lundi 12 avril jusqu’au mois d’octobre et peut-être davantage si cela était nécessaire. Il tiendra une cadence de vaccination d’environ 4000 injections par semaine, en fonction des livraisons des doses de vaccins qui seront effectuées.

Ce centre ne pourrait exister sans l’engagement et la mobilisation de chacun.e des acteurs et actrices nécessaires au bon déroulement du parcours vaccinal. Il en ressort une grande solidarité entre tous les personnels de la ville de Saint-Nazaire et de la Carène avec les personnels de santé, qui œuvrent tous ensemble chaque jour pour que chacun.e puisse se sentir en sécurité et protégé.e. La Ville de Saint-Nazaire a d’ailleurs lancé un appel à volontaires pour assurer ces journées de vaccination au Life.

 

Petite enfance : Solidarité avec le personnel soignant

Dans le cadre de la crise sanitaire, un nouveau protocole a dû être mis en œuvre dans les crèches limitant les groupes à 10 enfants. La ville a été contactée par la crèche de l’hôpital qui avait besoin d’espace pour garantir l’accueil des enfants des personnels soignants. Suite à cette demande, le maire a immédiatement donné son accord afin d’apporter un soutien à la crèche de l’hôpital afin de maintenir le service pour tous les enfants concernés. Ainsi, il a été décidé de mutualiser une structure ville, l’île aux trésors. Les 2 services ville et hôpital, ont travaillé main dans la main afin d’offrir un accueil de qualité à tous les enfants des personnels prioritaires.

Les 39 élu.es du groupe « Pour Saint-Nazaire »

L’époque que nous traversons nous impose de faire vivre la mémoire des luttes qui nous ont permis de conquérir droits et libertés pour tout·es.
Rien n’est jamais acquis : les luttes d’aujourd’hui ont la même importance que celles d’hier et doivent permettre l’émancipation collective.

Que ce soit les communard·es permettant l’avènement de la République, l’obtention des congés payés en 1936, mai 1968 et l’augmentation de 35% du salaire minimum, le manifeste des 343 en 1971 pour la légalisation d’e l’lVG, les mouvements sociaux et syndicaux de 1995, 2010, 2016 et 2019 contre les réformes de retraites, les luttes des services publics, le mouvement des gilets jaunes en 2018, les luttes pour le climat, la mobilisation du monde de la culture et des arts en 2021, les luttes féministes qui secouent la planète… Ces luttes ont un but commun : garantir les conquis sociaux et en acquérir de nouveaux, permettre à chacun.e de vivre dignement quelque soit sa condition sociale, sa profession, son lieu d’habitation.

Les luttes ont toujours précédé les avancées sociétales en terme de droit et ne se sont jamais déroulées dans la discrétion des bureaux.
Ce 1er Mai, comme chaque année, nous avons célébré la journée internationale des travailleu·r·ses en lutte.Elle concentre en une journée l’ensemble des revendications qui ont, et continuent de construire le progrès social dans un monde capitaliste où les repères collectifs tendent à disparaître et avec eux les conquis sociaux et les libertés collectives et individuelles.

Le droit de grève est inscrit dans notre constitution car le rapport de force est un élément constituant de la démocratie et de la république dans laquelle elle s’exerce.
L’histoire sociale est indissociable de l’histoire démocratique car le progrès n’est valable que s’il profite à chacun·e et participe de l’intérêt général du peuple.
Entendre aujourd’hui dire d’une lutte ou d’une grève dont on ne partage pas les revendications ou la forme, qu’elle n’est pas républicaine, est non seulement dangereux pour notre démocratie mais surtout faux intellectuellement.
C’est parce que le peuple, quoi qu’il arrive, est légitime à revendiquer, dans son propre intérêt, que le pouvoir législatif ne peut s’offusquer de cet état de fait.
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen en fait même une condition de la sécurité de la démocratie dans son article 35 en 1793 en disant : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

Gwenolé PERONNO, Gaëlle BÉNIZE THUAL, Cédric TURCAS, Hanane REBIHA, Philippe CAILLAUD, Capucine HAURAY, Olivier BLÉCON, Sarah TRICHET-ALLAIRE, François BILLET, Magali FENECH

Avril 2021

Nos Halles de Méan-Penhoet entament leur rénovation

Ce bâtiment remarquable est emblématique du quartier de Méan-Penhoët et de Saint-Nazaire. Le bâtiment de 1100 m2 demeure l’édifice public le plus ancien de notre ville. En effet, les Halles de Style Baltard (avec une armature métallique caractéristique) ont été construites en 1877 en centre- ville. Elles ont été déplacées en 1936 à Méan-Penhoët et demeurent depuis un marqueur du cœur de ce quartier historique.

Restauré en 1995, ce bâtiment nécessite des travaux d’ampleur pour lui redonner son élégance originelle. La réhabilitation des halles comprend la réfection de la toiture en ardoise, le changement de l’ensemble des menuiseries, la rénovation de la structure métallique (sablage et laquage), le nettoyage des murs en brique, l’accroissement de la luminosité naturelle en retravaillant les persiennes et la remise aux normes incendie.

Les travaux menés par la Ville dureront toute cette année 2021 avant de permettre à la Socali (suite à un appel à manifestation d’intérêt lancé par la Ville) d’y déployer ses activités de marché paysan (vente de produits traditionnels et locaux) et de restauration au cours du second trimestre 2022. Cette nouvelle activité, tous les jours de la semaine, contribuera à l’animation du cœur de bourg aux côtés des commerces du pourtour et des activités proposées par le tissu associatif local.

A compter du 3 avril 2021, les commerçant·es se situant à l’intérieur du marché de Penhoët vont migrer à l’extérieur, sur le parvis sud, face à la mairie de quartier afin d’exercer leurs activités.

Depuis l’origine du programme de rénovation des halles, la municipalité de Saint-Nazaire a souhaité maintenir un marché le samedi matin. Ce marché est important d’une part pour la population du quartier et d’autre part, pour les client·es habitué·es des quartiers périphériques ou de communes limitrophes. Ce marché est un vecteur de lien social important.

Afin de satisfaire au maximum les commerçant·es souhaitant maintenir leurs activités le samedi matin, la ville a investi dans des installations démontables à l’instar des marchés parisiens, permettant aux commerçant·es d’être protégé·es des intempéries. Des travaux d’alimentation en électricité sont en cours pour que les commerçant·es puissent se fournir en électricité et ainsi respecter les normes sanitaires et la chaine du froid.

La volonté de la municipalité est donc non seulement de maintenir ce marché le samedi mais si possible de permettre un développement de ce dernier en le valorisant et en incitant de futur·es professionnel·les à venir s‘installer, soit en tant que permanent·es ou simplement en tant que « commerçant·es temporaires ».

La ville de Saint-Nazaire porte une attention particulière et est attachée à ses 5 marchés : Halles centrales, Méan-Penhoët, La Bouletterie, Pertuischaud et Saint-Marc.

La convivialité, les échanges avec les commerçant·es, productrices et producteurs locaux, la qualité et la diversité des produits sont au rendez-vous. Nos marchés permettent à chacun·e de trouver en toute saison des produits alimentaires, des fleurs, des vêtements et d’autres produits souvent synonymes de bonnes affaires.

Sans oublier les marchés nocturnes de Saint Marc, l’été, pour flâner, découvrir des produits artisanaux, déguster des produits de terroir et passer de bons moments !

Une « Maison de l’entreprise »

A deux pas de la gare, dans l’ilot Willy Brandt, la Carène (Communauté d’Agglomération de la Région Nazairienne) va ouvrir un nouveau service dédié exclusivement aux entrepreneurs·es et aux porteurs·es de projets économiques. L’objectif est qu’ils et elles accèdent sur un même site à l’ensemble des ressources nécessaires en termes de moyens humains et techniques au lancement de leur projet. Dénommé « Maison de l’entreprise », cet espace deviendra l’unique porte d’entrée pour celles et ceux qui sont ou qui souhaitent implanter leur siège social, une antenne, un site de production, de logistique ou des bureaux de recherche et développement sur Saint-Nazaire et son agglomération.

Organisé de façon à favoriser les échanges, la mise en relation et la création de réseau, le bâtiment se compose au rez-de-chaussée, d’un espace réservé à l’accueil du public et aux étages supérieurs des bureaux, des chambres consulaires, un espace de coworking et un espace de convivialité dédié à des sessions de formation, rencontres, etc. Son ouverture est prévue dans un an.

Un nouveau lieu d’accueil Enfants-Parents à Méan-Penhoët

Situé dans les locaux de la ludothèque en face des halles, ce lieu d’accueil Enfants-Parents, « le Bateau-Bulle », le troisième à Saint-Nazaire, doit permettre aux enfants de partager un moment privilégié avec la ou le proche qui l’accompagne. Il s’agit d’un lieu d’écoute et d’échange qui garantit l’anonymat et où chacun·e peut s’investir à sa convenance. Il facilite la sociabilisation, l’éveil et prépare à l’entrée à l’école.

L’ambition de cette structure, est de préparer les enfants d’au- jourd’hui à vivre de manière autonome, épanouie et responsable au sein d’une société démocratique, pour y prendre une part active. Ce lieu d’accueil enfants-parents « Le Bateau Bulle », répond à ces différents enjeux et notamment celui d’accompagner la parentalité.

Il va permettre aux familles de créer du lien et de rompre l’isolement à travers l’échange et le partage, entre parents et accueillant·es, et entre parents, en s’exprimant, et ceci sans jugement. Pour certains enfants « le Bateau Bulle » sera le premier lieu extérieur à la cellule familiale qu’ils fréquenteront.

Ce lieu a été co-construit pendant deux ans avec un groupe de parents, la Maison de quartier et des professionnel·les de la petite enfance. Ce travail est un bel exemple de participation citoyenne. Non seulement les familles ont suivi et construit ce lieu d’accueil Enfants-Parents mais certaines, maintenant, le font vivre en l’animant.

Chantiers de l’Atlantique

Le 27 février dernier, l’Etat français annonçait aux élu·es locaux l’abandon du rachat des Chantiers de l’Atlantique par l’Italien Fincantieri. Cette excellente nouvelle pour le savoir-faire nazairien est l’aboutissement d’un combat porté par nos élu·es et par les organisations syndicales, tant était fort le risque d’une délocalisation de nos savoir-faire vers la Chine.

Sur l’invitation du Gouvernement, David Samzun s’est attelé à la construction d’un nouveau pool d’actionnariat pour garantir l’avenir de ce fleuron français avec en tête quelques priorités : trouver une solution nationale, respecter la stratégie industrielle déployée par l’équipe de direction des Chantiers, mobiliser sur la durée des moyens pour la Recherche et Développement, poursuivre la diversification vers les énergies renouvelables… Ces quelques principes sont les garants d’une entreprise dynamique, continuant, avec ses salarié·es et ses sous-traitant·es, son chemin vers l’innovation.

Voile : La solitaire du Figaro à Saint-Nazaire

Avec l’appui du Conseil départemental de la Loire Atlantique, chef de file de cette initiative, Saint-Nazaire va être la terre d’accueil de plusieurs éditions de la Solitaire du Figaro. 2021, 2023, 2025 : trois années qui feront de Saint-Nazaire une ville majeure de cette course mythique, dont l’originalité est de mettre les skippers et skippeuses à égalité en les faisant concourir sur les mêmes navires. Ensuite, place au talent, à la stratégie, à la prise de risque. Chacun le sait, cette course est aussi une pépinière de talents que l’on retrouve ensuite sur les lignes de départ des grandes courses au large.

Aujourd’hui Saint-Nazaire regarde pleinement la mer : au travers de son front de mer, qu’il s’agisse de sa partie urbaine ou du chemin côtier, au travers de son projet urbain « Saint-Nazaire, une ambition maritime et littorale » qui souligne à quel point tous les quartiers de notre ville ont à voir avec les littoraux qui nous entourent, au travers des efforts faits par les clubs sportifs, l’école municipale des sports, la base nautique estivale pour favoriser l’apprentissage de la voile. Il était donc important que notre politique événementielle vienne couronner tout cela en favorisant l’organisation de grands rassemblements festifs dédiés à la voile et aux aventures maritimes. C’est une brique supplémentaire du projet stratégique en cours de construction. C’est aussi un pari sur la diminution des contraintes liées à la crise sanitaire qui se dessine progressivement. Nous avons besoin de retrouver une vie amicale et familiale plus sereine, mais aussi des temps collectifs fédérateurs. Nous avons toutes et tous besoin de prendre l’air, de nous retrouver et de rêver aux côtés des aventurier·es du grand large. Pour cette édition 2021, la 52ème de l’histoire de la course, Saint- Nazaire sera ville de départ et ville d’arrivée.

Bain Public, un nouvel espace de rencontre entre les artistes, le territoire et ses habitant·es

Longtemps, les Nazairien·nes y venaient pour prendre soin d’eux, les bains douches d’après-guerre, deviennent Bain Public dédié aux différentes formes théâtrales, à la danse, à la musique et ouvert sur la ville. En cette période si douloureuse pour le monde culturel, réjouissons-nous que Saint-Nazaire compte désormais un nouveau lieu culturel*.

En 2018, après la fermeture du théâtre Icare, la ville souhaite encourager la relation entre culture et territoire notamment à travers la présence artistique et des créatifs. Autre ambition affichée : affirmer la place des habitant·es dans la pratique et la construction des contenus artistiques. Au terme d’un appel à projet, le bâtiment emblématique du patrimoine nazairien était confié à l’association Chantiers nouveaux. Prenant la forme de tiers lieu, Bain Public déploie une approche renouvelée, tant dans les formes que dans les modes de production. Le projet propose d’explorer, à travers des résidences d’artistes, les enjeux sociétaux contemporains tels que notre rapport à la paternité, au corps ou encore au travail, les thématiques retenues pour cette saison inaugurale…

Aux artistes désormais de prêter toute l’attention aux habitant·es et, se faisant, de raconter avec leur sensibilité Saint-Nazaire…

* Bain Public sera ouvert à toutes et tous lorsque les conditions sanitaires le permettront.

Les 39 élu·es du groupe « Pour Saint-Nazaire »

Voilà un an que la culture est en berne. Alors que les lieux de consommation mercantiles restent ouverts, ceux de consommation de nourriture intellectuelle se voient contraints de fermer leurs rideaux. Théâtre, cinémas, salles de concerts et musées sont autant de lieux d’échanges, d’évasions, de rencontres, de réflexion, de fêtes qui sont essentiels à l’épanouissement, au bien être de chacun·e d’entre nous.

Les artistes dont le rôle social est primordial souffrent terriblement de cette mise à l’écart. Nous les soutenons dans leurs revendications, ainsi que les occupations de théâtres dont celui de Saint-Nazaire.

L’art nous relie les uns aux autres, nous permet de partager des moments de joie, de réflexion sur le monde et les humains, sur ce que nous vivons, rêvons, avec un langage non pas de technocrates ou de scientifiques, mais avec un langage « poétique » qui parle à notre intelligence mais aussi à notre cœur, qui nous donne des émotions et nous stimule pour penser nos vies, pour habiter celles-ci avec intelligence et humanité. Et ce partage là ne pourra jamais être remplacé par une culture vécue individuellement devant son écran. Plus que jamais, nous avons besoin de contrer ce climat « lobotomisant » , « individualisant » et d’où tout esprit festif et collectif serait exclu.

Heureusement, les autorités ont permis aux associations culturelles d’œuvrer en milieu scolaire. Nous saluons les associations et les structures culturelles nazairiennes qui poursuivent leurs actions dans les classes et qui interviennent partout où c’est possible , en particulier dans les EPAHDs, malgré l’imbroglio administratif et la contrainte des normes sanitaires.

À l’arrivée du printemps, la culture doit se réinventer, se faufiler en plein air dans les parcs, les jardins publics et privés, sur la plage, au pied des immeubles, dans tous les lieux où la sécurité sanitaire pourra être assurée. On peut espérer tout à fait que la mairie agisse pour le bien-être des citoyen·nes et concoure à préserver leur santé psychologique, et donc favorise, rende possible concrètement et encadre ces moments de partage, moments à inventer avec l’aide des structures culturelles et sociales, des associations, mais aussi des citoyennes et citoyens eux-mêmes qui peuvent être riches d’idées. Projections en plein air, spectacles et concerts en extérieur, ballades contées, lectures dans les jardins, pianos et chansons dans la rue… Tout cela dans le respect des règles sanitaires, bien entendu.

Inventons ! Bien sûr que notre joie de vivre est là et ne demande qu’à s’exprimer !

Gwenolé PERONNO, Gaëlle BÉNIZE THUAL, Cédric TURCAS, Hanane REBIHA, Philippe CAILLAUD, Capucine HAURAY, Olivier BLÉCON, Sarah TRICHET-ALLAIRE, François BILLET, Magali FENECH

Mars 2021

Petit Caporal : un pôle d’équipements à l’école Brossolette

Un nouvel aménagement urbain va voir le jour au Petit Caporal avec la volonté de créer un lieu de vie fédérateur et une véritable destination au cœur du quartier, générant mixité et échange.

Avec la relocalisation de la crèche des petits clowns dont le nombre de berceaux va passer de 20 à 38, avec le nouvel accueil périscolaire et de loisirs, le lieu d’accueil enfants/parents, la nouvelle salle polyvalente, ce projet va profondément remodeler l’identité du quartier, en s’appuyant notamment sur une architecture contemporaine, élégante, ambitieuse, proposant des matériaux nobles et de qualité.

En accompagnement, la requalification des espaces publics aux abords permettra d’améliorer les conditions d’accessibilité : la création d’un parvis accueillant et sécurisant implanté en façade de l’école matérialisera harmonieusement un lien évident entre les espaces résidentiels et le pôle d’équipements.

En ce qui concerne le groupe scolaire Brossolette proprement dit, de gros travaux de rénovation et d’isolation thermique par l’exté- rieur, de peinture intérieure, de réfection de la cour seront entrepris. Parallèlement, la modernisation et l’extension des réseaux en lien avec l’école numérique proposeront plus de possibilités pédago- giques aux équipes enseignantes et aux acteurs/actrices des temps péri-éducatifs.

Enfin, ce projet s’inscrit encore une fois dans une démarche écoresponsable puisqu’il a été fait le choix de matériaux perfor- mants et de pose de panneaux photovoltaïques.

Un grand bonheur et une once d’impatience de pouvoir profiter de ces nouveaux aménagements urbains qui s’inscrivent dans le plan d’action global de projet de renouvellement urbain d’intérêt régional de l’agglomération Nazairienne. Notre priorité pour l’éducation et l’émancipation s’adresse à tous les habitant·es et dans tous les quartiers de Saint-Nazaire.

Les Conseils Citoyens de Quartier : ensemble faire la ville.

Chaque année, à la même époque, est fait le bilan des actions menées par les conseils citoyens de quartier – CCQ. Au fil du temps et depuis plus de 10 ans, les habitant·es, au travers des CCQ, se saisissent de la possibilité qui leur est donnée de faire la ville, de mener des projets d’animation et des projets structurants sur le territoire nazairien. Ces projets sont menés du début à la fin par les membres de ces conseils.

Lors du conseil municipal du 9 octobre dernier, au regard de la crise sanitaire et des nombreux reports occasionnés sur les actions menées par les conseils citoyens, il a été décidé de prolonger de six mois le mandat de ces conseiller·es afin de faire aboutir l’ensemble des projets. En septembre 2021, les modalités de désignation pour devenir membres des nouveaux CCQ seront présentées. En novembre, les nouveaux membres seront connus pour que ceux-ci puissent se mettre en action dès le mois de décembre. L’opportunité de tout à chacun·e de participer, de faire la ville est ouverte. La démarche participative et la place laissée aux habitant·es de pouvoir poser leur empreinte sur notre cité est possible.

Au-delà des CCQ, d’autres possibilités d’agir existent à Saint- Nazaire. Il est possible pour chaque habitant·e de proposer une initiative citoyenne, de siéger au conseil des ainé·es, de participer à l’action Jeunes en ville, d’interpeller le conseil municipal sur un sujet qui fait consensus dans la population, etc. Ces nouveaux dispositifs de démocratie et de citoyenneté sont issus des nouvelles aspirations des citoyen·nes. Ils viennent compléter d’autres dispositifs traditionnels déjà existants.

Bien avant que ces nouveaux outils ne voient le jour, la participation des habitant·es aux destinées de la ville était dans l’ADN des Nazairiennes et des Nazairiens. De la petite Californie Bretonne au 19e siècle en passant par la reconstruction au sortir de la guerre, les habitant·es auront eu à faire preuve de solidarité et d’inventivité. De cette histoire singulière, découle un tissu associatif incroyablement dense et dont nous pouvons être fier·e·s. La participation des habitant·es et la démocratie participative sont solidement ancrées sur notre territoire depuis plusieurs générations !

Coulvé-Québrais : l’antidote à l’étalement urbain

Située au sud du boulevard de Bougainville et incluant le bassin de Guindreff, la zone de Coulvé-Québrais est fléchée depuis plus de 10 ans comme secteur à habitat. Nous avons décidé de l’ouvrir à l’urbanisation pour répondre à la demande de logements, notam- ment individuels, qui ne cesse de s’accroître.

Celle-ci est due à l’attractivité de la ville, y compris économique malgré la crise, en raison de sa qualité de vie, ses services de santé, de son offre culturelle et de l’appétence de métropolitain·nes de retrouver une ville à taille humaine et offrant des espaces de respiration. Hélas, le déséquilibre entre l’offre et la demande perdure et entraîne une tension sur les prix qui augmentent partout quel que soit le type de bien.

Urbaniser ce site est à la fois un projet social pour permettre à toutes les catégories de pouvoir habiter Saint-Nazaire et un projet écologique en plaçant les enjeux environnementaux au cœur de la démarche.

Permettre à des familles, à de jeunes ménages, de pouvoir se loger nécessite d’avoir une offre adaptée à leurs besoins, en taille de logements et de prix. Dans cet objectif, la part de la production de maisons sous différentes formes et dans une gamme variée de prix garantissant l’accès à tou·t·es, constitue un axe majeur de la programmation prévue. Si nous ne faisons pas cet effort, certain·e·s n’auront d’autre choix que construire ou acheter à la campagne, parfois même en dehors de la Carène, où les prix sont plus bas, accentuant l’artificialisation des terres. Coulvé-Québrais est idéale- ment situé : proche de la gare et à une encablure du centre-ville. Le quartier offre des qualités d’habiter prometteuses, dans un cadre naturel.

Préserver ce cadre naturel est un objectif écologique majeur en menant une opération exemplaire en termes d’économie d’espace et d’optimisation foncière. Nous nous appuierons sur le cadre paysager et environnemental remarquable, dont la préservation et la valorisation constitueront un enjeu fort du projet urbain. Le secteur à l’étude comporte ainsi des « creux » destinés à être préservés de toute urbanisation, et d’ores et déjà identifiés dans le cadre du PLUi comme espaces naturels de la Trame Verte et Bleue, notamment aux abords des bassins et étangs et de la prairie humide. L’empreinte de ces espaces naturels, la topographie du site et les vues seront primordiales dans la définition du parti d’aménagement qui devra valoriser au mieux cette trame environnementale et paysagère. La recherche de l’évitement et du moindre impact environnemental constitue le fil conducteur pour aménager.

Les études vont démarrer pour réaliser l’état initial du site et de son environnement, notamment : inventaires faune / flore, zones humides, continuités écologiques, sur un cycle complet d’un an ; diagnostic agricole, au regard de l’occupation du site ; étude acoustique, au regard notamment de la proximité de la RD213. L’objectif est d’avoir une offre de logements individualisés à horizon 2024.

Vous pouvez compter sur notre majorité pour que Saint-Nazaire reste une ville accessible et qui réponde aux enjeux sociaux et environnementaux de notre temps.

Notre engagement pour la vie associative

Notre majorité fait le choix de voter les subventions au premier conseil municipal de l’année afin de donner aux associations une meilleure visibilité pour gérer leur quotidien. Ainsi près de 8 millions d’euros sont attribués au titre des subventions dites « ordinaires ». Outre ces subventions « ordinaires », notre soutien à la vie associative se traduit aussi par des subventions exceptionnelles sur projet (en moyenne 400.000 euros par an), la valorisation des moyens mis à disposition du secteur associatif (salle, matériel… pour plus de 4,5 millions d’euros ces dernières années en moyenne annuelle) et les subventions de soutien à la crise COVID durant cette crise (près de 400.000 euros en 2020). L’ensemble des subventions représentent 164 euros par habitant·es, ce qui est un bon ratio si l’on se compare à la moyenne des villes de la même strate avec 130 euros par habitant·es.

Les conséquences de l’épidémie de Coronavirus sont extrêmement lourdes pour notre tissu associatif, comme pour tout le pays, et bien au-delà. Pourtant, malgré l’impact bouleversant et sans précédent de la situation sanitaire sur leur fonctionnement, les associations ont fait preuve d’une formidable capacité d’adaptation, de réorganisation et d’inventivité pour maintenir une activité. Le secteur associatif est resté mobilisé. Pour cela, nous tenons d’ores et déjà à les en remercier. Du fait de l’arrêt des activités et du manque de visibilité pour la suite, nous savons que les difficultés financières s’accumulent pour une grande partie d’entre elles. Nous continuerons, comme en 2020, à apporter notre concours afin d’atténuer les effets de cette crise.

Nous devons aborder ensemble, collectivité et associations, cette nouvelle année avec responsabilité, humilité, beaucoup de bon sens, un peu de bonne volonté, et tellement, tellement de patience… Les associations sont partout et dans le quotidien de chaque habitant·e et citoyen·ne. Elles sont le lieu premier de l’engagement et une école permanente de la citoyenneté et de l’émancipation. Elles sont actrices de la vitalité démocratique et elles constituent un espace d’acquisition de compétences individuelles et collectives. Notre majorité croit fondamentalement à l’engagement associatif, vecteur d’implication citoyenne, véritable alternative au chacun pour soi. En ce début de mandat, notre objectif est de rendre visible tout l’apport de l’engagement associatif et faire de son essor un véritable atout pour construire ensemble notre cohésion sociale, et le mieux vivre et faire ensemble. En 2020, plus que jamais, les associations se sont montrées déterminées, solidaires, créatives et indispensables. En 2021, l’équipe municipale de la majorité entend bien poursuivre son soutien aux associations afin qu’elles puissent tenir, rebondir, relancer leurs activités, et ainsi poursuivre leurs actions d’utilité citoyenne. A toutes celles et tous ceux qui font vivre notre tissu associatif : Merci !

Les 39 élu·es du groupe « Pour Saint-Nazaire »

Jeudi 11 février. La neige a recouvert Saint-Nazaire, comme ce n’était pas arrivé depuis des années.

Nous n’y sommes pas habitué·es, et la ville n’est pas préparée : transports en commun arrêtés, établissements scolaires fermés. Cela se comprend, puisque c’est un événement qui n’arrive qu’une fois par décennie !

Ce que nous ne comprenons pas, c’est que l’hébergement d’urgence n’ait pas été anticipé.

Jeudi 11 février. La neige a recouvert Saint-Nazaire, et un homme cherche de l’argent pour se payer une nuit d’hôtel. Le 115 n’a pas de place.

Cette impréparation n’est pas acceptable. Quelques jours auparavant, lors du conseil municipal, notre groupe soulignait la précarité que subissaient des nazairiennes et des nazairiens, devant par exemple monter une tente chaque soir. La majorité en place nous a répondu que des solutions existaient pour chaque personne. Que des solutions proposées avaient été refusées : oui, car les personnes ne pouvaient pas y aller avec leurs chiens, ou alors que la solution était à Nantes, loin de la sociabilité acquise à Saint-Nazaire. Ou peut-être que la raison était que ces personnes avaient des affinités anarchistes ? Espérons que ce n’était pas l’opinion politique de ces personnes qui leur a valu ce retard pour prendre en compte leurs situations, les prendre en compte de manière digne.

Un gymnase a été ouvert le vendredi soir, et nous le saluons, pour accueillir les personnes sans logement, et pouvant les accueillir avec leurs compagnons canins… mais seulement pour trois jours annoncés.

Une autre solution existe, pour éviter cette situation dramatique : un toit pour chaque sans-abri. Un toit immédiat, où chaque personne peut trouver un refuge, puis pouvoir ensuite chercher les aides auxquelles elle a le droit.

Bon nombre de témoignages prouvent qu’il faut d’abord se stabiliser physiquement donc avoir un toit et une adresse, avant d’aborder les procédures administratives.

D’abord, héberger les personnes gratuitement. Puis, les accom- pagner. C’est cette solution qui a été expérimentée en Utah, en 2005, en Finlande en 2008, mais également dans certaines villes françaises : Paris, Toulouse, Marseille, Lille.

Cela a un coût ? Oui. Nous pourrions répondre que l’expérimenta- tion menée a montré que le coût d’un hébergement et d’un accom- pagnement est moindre que les frais médicaux et d’hospitalisation nécessaires quand rien n’est fait. Mais nous opterions pour cette solution même si elle était plus onéreuse.

Chaque politique publique menée est un choix.

Gwenolé PERONNO, Gaëlle BÉNIZE THUAL, Cédric TURCAS, Hanane REBIHA, Philippe CAILLAUD, Capucine HAURAY, Olivier BLÉCON, Sarah TRICHET-ALLAIRE, François BILLET, Magali FENECH

Février 2021

Joël Batteux

Joël Batteux nous a quittés et laisse à notre majorité le goût amer de l’absence. Pour beaucoup d’entre nous, il a été un formateur et souvent un ami. Pour certain·es, plus jeunes, il incarne un héritage dynamique, perceptible dans bon nombre de dossiers, et que nous revendiquons fièrement. Pour quelques-un·es enfin, appartenant à son « opposition » de l’époque, il fut un maire incontestablement mobilisé pour sa ville et ses habitant·es. Ce qu’il nous laisse en commun, c’est une certaine conception de la politique, qui repose sur l’importance de l’idée, de la volonté et de la responsabilité.

Les enjeux de notre temps, qu’ils soient sociaux, économiques, démographiques ou environnementaux, nécessitent des politiques fortes et assumées. Ils obligent à des choix dans des contraintes financières plus dures et des espaces de développement désormais plus restreints. Si notre ville parvient à naviguer par ce gros temps, pour reprendre un vocabulaire marin que Joël Batteux affectionnait, c’est bel et bien le résultat des choix responsables et des anticipations judicieuses qui ont été opérés par ses équipes successives et sous son impulsion.

Joël Batteux, c’est aussi le personnage. Une voix grave qui résonne, un regard qui pénètre, une silhouette reconnaissable entre toutes. Il éveille des sentiments mêlés, comme le font les personnes inclassables, entre l’admiration, la crainte et l’affection. Parce qu’il aura incarné autant que façonné un grand dessein pour notre ville, notre reconnaissance collective doit s’exprimer en donnant son nom à un lieu. Nous ne le connaissons pas encore mais gageons que, depuis cet endroit, nous pourrons ressentir la mer.

Merci Joël.

Innover pour l’industrie

Durant la décennie 2010-2020, notre bassin d’emploi a connu une situation singulière. Singulière par rapport à l’ensemble de la France, car nous étions un des rares secteurs à créer des emplois industriels, loin devant de grandes métropoles. Singulière aussi par rapport à notre histoire, car pour la première fois, nos deux grandes filières — la navale et l’aéronautique — étaient en haut de cycle en même temps.

Ce dynamisme nous a permis d’atteindre un faible niveau de chômage. Il validait une stratégie ancienne de confiance en l’industrie, de diversification et de consolidation, notamment du réseau de sous-traitants illustré par le dynamisme d’un groupement comme Néopolia.

Forts de cet élan, nous avons posé dès 2018 notre candidature au dispositif « Territoires d’industrie ». Grâce à cette action de l’État, nous avons réuni les industriels et tous les acteurs du territoire, sous la conduite de la CARENE et d’Estuaire et Sillon, pour écrire une feuille de route intégrant vision du développement économique, qualification et besoins de main-d’œuvre, et défi de la transition écologique. 31 projets ont émergé et les 2/3 sont lancés à ce jour.

Amorcée alors que tous les voyants étaient au vert, cette feuille de route nous sert désormais de guide pour faire face à des temps incertains, assombris par la pandémie mondiale. De l’amélioration de la logistique à l’émergence d’un chantier naval mutualisé, en passant par l’innovation pour la propulsion vélique ou hydrogène, les projets sont nombreux. Ils écrivent déjà l’avenir de notre territoire, tout en respectant son ADN : la coopération au service de projets ambitieux.

Agir pour l’eau

Pour améliorer la qualité de l’eau et des milieux naturels aquatiques sur le bassin versant Brière Brivet, la CARENE et les 4 autres intercommunalités du territoire s’engagent dans un contrat de 6 ans (2020/2025) doté d’un budget de 15 millions d’euros, cofinancé par l’agence de l’eau Loire Bretagne, le conseil régional des Pays de la Loire et le département de Loire-Atlantique.

C’est un doublement des investissements par rapport au contrat précédent avec en ligne de mire, quatre grands objectifs au bénéfice de l’homme et de la nature : améliorer la qualité des eaux, restaurer les milieux naturels, réduire les inondations, préserver la ressource en eau potable.

Le contrat piloté par le syndicat de bassin versant Brière Brivet, épaulé par de nombreux partenaires comme le parc naturel régional de Brière, va se traduire par un programme très concret de 136 actions, comme illustré ci-dessous :

L’urbanisation, les aménagements, les activités industrielles ou agricoles font que l’eau s’écoule plus vite qu’auparavant du haut du territoire vers le bas. Les nappes d’eau potable, les cours d’eau sont mal réalimentés, la filtration et l’épuration n’ont plus le temps de se faire, les risques d’inondation sont multipliés sur les zones basses. Pour y remédier, il faut ralentir l’eau, restructurer les cours d’eau pour les faire serpenter, favoriser l’infiltration par des zones d’expansion sur les rives, conforter les berges en replantant des haies, c’est-à-dire, au final, rétablir le fonctionnement natu- rel et réguler les débits. C’est ainsi que 85 km de cours d’eau et 90 km de canaux en marais vont faire l’objet de travaux de restructuration et renaturation pour près de 9 millions d’euros.

Nos milieux naturels sont des zones d’habitat pour de nom- breuses espèces dont certaines protégées, comme l’anguille. De nombreuses écluses, barrages, franchissements ont été construits sur nos canaux et cours d’eau, empêchant ce que l’on appelle la continuité écologique. Ce sont plus de 70 fentes piscicoles qui vont être installées sur tout le réseau hydraulique pour restaurer cette continuité écologique au profit des peuple- ments de civelles notamment. Parallèlement, plusieurs réseaux de mares vont être restaurés pour là aussi reconstituer des circu- lations pour les espèces aquatiques

De nombreux secteurs sensibles (sources, têtes de bassin) sont soumis à des rejets, des ruissellements polluants ou à des risques pouvant altérer la biodiversité ou impacter la qualité des eaux. Plus de 2 millions d’euros seront investis pour installer des systèmes de contrôle et d’alerte mais surtout pour accompagner la mise en œuvre de pratiques moins impactantes (réduire l’usage des pesticides, fertilisants et détergents domestiques) et pour investir dans des dispositifs permettant de réduire les risques (mise aux normes des installations, protection des captages d’eau).

Des actions d’information et de sensibilisation, à hauteur de 300 000 euros, seront également conduites pour mobiliser les acteurs et actrices du territoire (industriel·les, agriculteurs, agri- cultrices, habitant·es) dans la reconquête de la qualité de l’eau, avec une attention particulière pour les jeunes générations qui doivent être mobilisées au plus vite pour la préservation de l’eau.

Construire pour loger les habitants

Les derniers chiffres du recensement confirment le fort dynamisme démographique de notre département et de notre ville. Notre population augmente par la force de son économie, la qualité de son cadre de vie et de ses services, la diversité de ses propositions sportives et culturelles… Mais cette augmentation ne repose pas que sur l’arrivée de familles extérieures. Nous générons nous-mêmes une progression soutenue avec davantage de naissances que de décès. Ces familles ont donc besoin de nouveaux logements pour accueillir leurs enfants qui, à leur tour, quitteront le foyer pour créer le leur. Enfin, les couples qui se séparent viennent aussi augmenter le besoin en logement. Face à ce besoin, deux options s’offrent à nous : soit laisser faire le marché avec comme conséquence une rareté des biens qui fera exploser les prix et repoussera les plus modestes loin de la ville ; soit organiser la construction de logements afin de permettre aux jeunes Nazairien·nes de s’installer, avec leur famille, dans leur ville, et tout en continuant d’accueillir les personnes qui souhaitent nous rejoindre. Cette deuxième option, c’est la nôtre et nous l’appelons la ville pour tous !

Il ne s’agit pas de construire n’importe où, ni n’importe comment. Nous savons l’importance de protéger nos campagnes, nos marais, nos forêts, tant pour lutter contre la pollution que pour préserver des terres agricoles et notre biodiversité. Le temps où il était possible d’étaler en nombre des lotissements dans la campagne est derrière nous. Par ailleurs, s’étaler voudrait dire construire des routes, des réseaux nouveaux, augmenter le nombre de camions pour collecter nos ordures ménagères, éloigner les habitations des lieux de travail renforçant le besoin de prendre sa voiture avec des conséquences en termes de pouvoir d’achat pour les familles… Ce n’est pas responsable, ni écologiquement, ni financièrement. C’est pourquoi l’idée de densifier la ville, d’organiser sa reconstruction sur elle-même, est désormais la condition pour produire un habitat respectueux de l’environnement et accessible au plus grand nombre.

La volonté des élu·es du groupe « Pour Saint-Nazaire » est de permettre « la ville pour tous » dans un contexte de croissance démographique et de changement des modes de vie.

L’usine élévatoire illustre l’ambition patrimoniale de la ville

L’usine élévatoire de Saint-Nazaire vient d’obtenir son inscription aux Monuments historiques. Une bonne nouvelle qui est l’aboutissement d’une démarche opiniâtre et conjointe des collectivités locales, de l’État, des collectifs citoyens et du propriétaire (le Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire). Situé dans le quartier du Petit-Maroc, sur le domaine public maritime, ce bâtiment de 1911 est désormais reconnu pour ses caractéristiques uniques en France. Dès sa fermeture en 1993, Joël Batteux veilla à la sanctuariser dans les documents municipaux d’urbanisme.

Cette inscription signe l’ambition de la ville dont les objectifs prioritaires, en lien avec la démarche du label Ville d’art et d’histoire, sont de connaître, conserver, valoriser, transmettre et expliquer le patrimoine nazairien. À l’appui de cette volonté, Saint-Nazaire se dote d’outils opérationnels parmi lesquels les aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP). Elles veillent au respect architectural lors de toute opération de rénovation dans l’espace urbain d’intérêt patrimonial. L’usine élévatoire s’apprête à ouvrir une nouvelle page de son histoire. Le port de Nantes-Saint-Nazaire, conjointement avec la Ville, travaillent à un projet de reconversion dont la finalité est d’ouvrir à toutes et tous ce site témoin d’une page importante de notre épopée industrielle…

Les 39 élu·es du groupe « Pour Saint-Nazaire »

En 2013, Edward Snowden révélait la surveillance de masse mise en place par les services secrets américains. Une révélation sans précédent, montrant que, insensiblement, la protection des indivi- dus par l’État s’est muée en suspicion de chacun·e. Aujourd’hui, les possibilités techniques et la peur généralisée nous amènent à ne plus voir d’inconvénients à se faire surveiller. Il semblerait que cette pratique ait convaincu un certain nombre de dirigeant·es, car la France met progressivement en place ce système.

Depuis décembre, trois décrets autorisent l’enregistrement d’une somme d’informations inédite et inquiétante : opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et données de santé pourront être collectées au nom de la sûreté de L’État.

Pensez vous vraiment ne pas être pas concerné·e ?

Vous pouvez avoir une fiche vous présentant comme « ayant entretenu une relation directe et non fortuite » avec une manifestation sur la voie publique. La loi de sécurité globale permettra la captation d’images de masses par drones ou caméras piétonnes, et les faibles gardes-fous nous protégeant encore de la reconnaissance faciale risquent de tomber dans les années à venir.

Loi après loi, caméra après caméra, renoncement après renonce- ment, en état d’urgence quasi permanent, notre liberté s’effrite inexorablement.

Les caméras de surveillance

Une étude menée à Rennes a montré que les caméras de surveil- lance avaient très peu d’influence sur la prévention des actes de délinquance.

La plupart des auteurs de délits sont sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants et les caméras n’ont aucun effet sur eux. Les violences physiques quant à elles sont liées à des pulsions sur lesquelles là encore elles jouent peu. Quant au trafic, tout comme une patrouille de police peut le faire, les caméras déplacent dans l’espace ou dans le temps le phénomène, sans le résoudre pour autant.

La vie privée devient suspecte

« On ne craint rien si on n’a rien à cacher » devient la nouvelle formule pour faire accepter le fichage étendu et la surveillance globale des communications numériques.

Il s’agit d’un dangereux glissement : de citoyen·nes qui définissent leurs droits et les délèguent au pouvoir, nous passons à un État de pouvoir qui définit les droits et les accorde aux citoyen·nes.

Mais ce n’est pas à nous, citoyen·nes, de justifier de nos activités. C’est à l’État de prouver qu’une personne est suspecte avant de chercher des informations sur elle. Et c’est à la justice d’accorder cette autorisation de surveillance.

Gwenolé PERONNO, Gaëlle BÉNIZE THUAL, Cédric TURCAS, Hanane REBIHA, Philippe CAILLAUD, Capucine HAURAY, Olivier BLÉCON, Sarah TRICHET-ALLAIRE, François BILLET, Magali FENECH

Janvier 2021

Nos pensées les plus chaleureuses pour 2021

L’année 2020 a été pour le moins particulière : du jour au lendemain, plus d’accès à l’école, aux lieux de culture, de sport et de convivialité. Nous avons été placé au télétravail ou pire en chômage partiel et pour certaines et certains, leurs contrats ont cessé. Une brève respiration nous a été accordée pendant l’été. Nous avons pu sortir la tête à l’extérieur et revoir du monde. Puis à l’automne, le retour au confinement a eu raison de notre moral pour certain d’entre nous. Aujourd’hui, nous appréhendons la vie, sous tous ses prismes, au gré des décisions gouvernementales. La France et le monde sont plongés dans une crise sanitaire et sociale sans précédent dont on sent déjà les frémissements en termes d’impacts pour 2021.

Au cœur de cette période trouble, nous pouvons pour autant nous réjouir. Malgré le contexte, une indéfectible et spontanée solidarité s’est organisée naturellement autour des plus vulnérables que ce soit en matière de santé ou de précarité. L’urgence a conduit une multitude d’initiatives individuelles, collectives portées pour certaines par des associations ou encore la bonne volonté guidée par le sens des autres. Ces actions ont largement participé au réconfort des femmes et des hommes en difficultés et continuent à y contribuer. Car l’urgence dure…

La crise a également mis en exergue la force des services publics, leurs compétences et leur rôle primordial dans la gestion de crise. Les agent·es (santé, secours, coordination sociale, éducation, sécurité) ont été grandement sollicités pendant ses longs mois. Ces acteurs et actrices qui œuvrent au quotidien pour l’intérêt général ont répondu et répondent toujours présent·es. A l’échelle nationale et locale, ils et elles ont su apporter des solutions à l’urgence, aujourd’hui et demain encore, très certainement. Nous voulons leur rendre hommage et leur témoigner tout notre soutien.

Saint-Nazaire saura une fois encore faire preuve de résilience et dépasser cette crise, collectivement. Notre enjeu pour l’année 2021 : être à l’écoute de toutes et tous et adapter nos actions à la crise sociale à laquelle nous nous préparons en toute conscience.

Ville solidaire, Saint-Nazaire saura être aux côtés de ses habitant·es, de ses partenaires institutionnels et associatifs, également de ses entrepreneurs et entrepreneuses, comme elle l’a toujours fait.

Dès que cela sera possible, vous pouvez compter sur nous pour faire de cette nouvelle année, une année placée sous le signe de la convivialité retrouvée.

Nos pensées les plus chaleureuses et une belle année 2021

La source : accompagner les 15-25 ans

Dans le cadre d’une démarche participative accompagnée par la mission Jeunesse de la ville, des jeunes Nazairien·nes ont exprimé leur besoin d’un espace dédié à leurs problématiques dans la cité. La municipalité a donc réalisé, à leurs côtés, « la Source », un lieu de partage d’expériences, d’échanges, d’informations et d’accès aux droits. Visible et accessible, elle permet à chacun·e de bénéficier d’un accompagnement par une équipe pluridisciplinaire de professionnel·es formé·es pour mener à bien leurs projets, quels qu’ils soient.

Aujourd’hui, cet espace est devenu essentiel au mieux-être des jeunes de 15 à 25 ans : lieu d’écoute par excellence, il est d’autant plus pertinent que la crise sanitaire a mis en lumière de nouvelles difficultés. Le confinement, l’isolement et le manque de contact ont été pernicieux et destructeurs pour nombre d’entre eux à un moment où ils s’émancipent de leur cercle familial, vivent leurs propres expériences et construisent leur vie d’adulte. Consciente de ces difficultés, la municipalité, au travers de cet outil et pendant toute la période, leur apporte une attention particulière et un accompagnement bienveillant.

De manière complémentaire, notre politique en faveur de la citoyenneté s’appuie sur des partenaires tels les Fédérations d’Education Populaire pour accompagner les initiatives des jeunes « La Pépinière de Projets » ou encore l’association Unis- Cité qui propose à 40 jeunes en service civique de s’engager dans des missions d’intérêt général. Quant au Conseil Nazairien de la Jeunesse « Jeunes en Ville », véritable outil de participation citoyenne, il permet aux jeunes d’être acteurs et actrices de leur ville, de porter leur propre projet ou encore de nourrir les réflexions portées par la commission extra municipale « Ambition Maritime et Littorale », à laquelle ils participent.

La ville de Saint-Nazaire est aux côtés des jeunes et œuvre au quotidien à leur émancipation. Facilitatrice de l’exercice de leur citoyenneté, elle prend en compte leurs besoins et leurs attentes de manière transversale dans son action publique.

Total : Interpellation sur l’avenir du site de la raffinerie

Fin novembre 2020, nous apprenions par voie de presse la fermeture de la raffinerie Total de Donges du fait de la baisse de consommation du carburant. Cette décision a mis le site à l’arrêt jusqu’en mars 2021.

Avec les présidents de la Région, du Département et de Nantes Métropole, David Samzun, président de la CARENE, a pris l’initiative d’interpeller directement le PDG de Total sur cette situation.

Sur l’emploi d’abord, car l’humain est au cœur de nos préoccu- pations. Sont très impactés par cette décision, les salarié·es du site, celles et ceux des entreprises sous-traitantes mais aussi du Grand Port Maritime. Dans cette période économique complexe, ils auront du mal à faire face. Il est donc légitime de demander au groupe de prendre en compte ces situations et de trouver des moyens de compensation.

Sur l’aménagement du territoire ensuite, car Saint-Nazaire agglomération et les présidents signataires se sont engagés aux côtés du groupe pétrolier pour moderniser la raffinerie et lui permettre de produire du carburant moins soufré, puis pour réaliser un contournement ferroviaire. Ce dernier est un investissement important, de l’ordre de 150 millions, dont 50 sont à la charge de Total. Il vise à mettre en sécurité les usagers du train et à mieux desservir la commune de Donges.

Il va sans dire que nous attendons avec impatience la réponse du PDG de Total, tant ce site est majeur dans l’équilibre économique du Grand Port Maritime et la bonne santé du bassin d’emploi. Si chacun·e voit bien qu’il nous faut construire un modèle économique décarboné pour répondre aux défis du réchauffement climatique, il nous faut aussi préserver nos outils et penser les équilibres à long terme. Dans ce cadre, la raffinerie est une activité essentielle pour les années à venir.

Effectifs de la police nationale insuffisants

La croissance constante de notre population est une belle reconnaissance de notre attractivité ; elle entraîne néanmoins en parallèle une augmentation des crimes et délits sans que les effectifs des forces de l’ordre en place soient revus à la hausse…

Malgré leur engagement et leur investissement, les policier·es sont confrontés à de réelles difficultés, accrues par un manque de moyens humains et à de nombreux postes non pourvus : en théorie, 250 policiers devraient être présents sur la circonscription de Saint-Nazaire/La Baule, dont 170 sur Saint-Nazaire, comme nous le constatons sur le terrain.

L’été dernier, le Maire interpellait par courrier le ministre de l’Intérieur afin que notre ville soit dotée de policier·es supplémentaires. Sa réponse a sonné comme une provocation : d’après lui, le commissariat de Saint-Nazaire serait sur doté de 15 postes !

Lors du mandat précédent, nous avons créé un service de police municipale en lien avec la police nationale. Pendant ce municipe, nous nous sommes engagés à doubler le nombre d’agents pour atteindre 20 femmes et hommes au service de la tranquillité publique. Mais cet effort des Nazairien·nes n’a pas vocation à pallier les manquements de l’État en matière de forces de sécurité.

Le Maire vient donc d’écrire au président de la République afin que la situation à Saint-Nazaire soit réexaminée.

Rénovation des Halles pour un commerce responsable de proximité

A l’heure où le géant Amazon étend sa puissance en détruisant plus d’emplois qu’il n’en crée, en ne payant pas ses impôts en France, en cassant les prix pour mettre à mal la concurrence, nous soutenons l’idée qu’il faut valoriser les espaces de vie sociale et de consommation responsable tels que nos Halles.

La crise sanitaire et les deux confinements successifs ont mis en avant notre besoin de tisser des liens sociaux comme une absolue nécessité. Notre projet pour les halles a été pensé pour renforcer ce lieu organisé comme un espace d’échanges entre consommateur·rices, commerçant·es et producteur·rices et aussi comme un lieu de mixité sociale, de rencontres amicales et de vivre ensemble.

Cette rénovation sera aussi l’occasion d’améliorer l’accessibilité de toute·s l’équipement, particulièrement aux personnes en situation de handicap, mais aussi à tous les usager·es du vélo, avec la mise à disposition de plus de 50 emplacements d’appui- vélo à différents points d’accès au bâtiment.

Nous sommes convaincus que cette ambitieuse rénovation des Halles, labellisées Patrimoine du XXe siècle, s’inscrit dans une démarche de Développement Durable tant sur le plan environnemental, social qu’économique.

Olivier Vautrain : Bravo champion

Samedi 5 décembre, à la salle Marcel Cerdan de Levallois-Perret, notre boxeur nazairien Olivier Vautrain a décroché le titre de champion de France de la catégorie lourds-légers. Il entre dans la lignée des grand·es champion·nes que Saint-Nazaire a su faire naître dans son histoire singulière avec ce sport. A travers sa victoire, nous saluons tous les sportifs et sportives, leurs entraineur·es et les bénévoles de clubs, qui restent mobilisés malgré les conditions sanitaires. Le boxing est reconnu club de « haut niveau » par la ville et comme beaucoup d’autres, il sait porter loin des sportifs et des sportives parfois arrivés très jeunes en formation. Nous adressons nos remerciements à tous les Nazairien·nes engagé·es pour faire vivre les clubs et porter hautes les couleurs de notre ville par leurs performances. Nous tenons à saluer deux passionnés qui servent la boxe nazairienne depuis des décennies… Roland et Stéphane Cazeaux !

Les 39 élu·es du groupe « Pour Saint-Nazaire »

Il y a 5 ans était adopté l’Accord de Paris par 195 pays, qui donne les objectifs à atteindre pour limiter le réchauffement climatique à 1,5-2°C d’ici 2100, par rapport à l’ère pré-industrielle. Pour atteindre cet objectif, Pascale Hameau a œuvré pour un Plan Climat Air Énergie Territorial, nous donnant les objectifs sur notre territoire pour remplir notre part. Notre groupe d’élu·es sera vigilant pour l’application de ce Plan Climat. Certes, M. le maire a beau répéter qu’il s’agit du travail d’une équipe, mais c’est l’investissement de quelques élu·es et celui des services qui a permis cette adoption ambitieuse : il est parfois bon de rappeler quelles ont été les actions de chacun·e.

Nous serons vigilant·es sur plusieurs points abordés par le plan climat :

  • la qualité de l’air, avec des mesures plus importantes à prendre partout sur notre territoire, et la demande d’étude épidémiologique ;
  • la mise en place de filières de matériaux biosourcés : au vu des constructions faites en béton dans notre ville, il y a urgence à les mettre en place !
  • le soutien aux nouvelles filières industrielles peu ou pas carbonées comme le transport maritime à voile, les micro-algues, …

Nous pourrions aussi aller plus loin avec la protection de la biodiversité ou des architectures vivantes et non stéréotypées.

Il faudrait multiplier par dix le rythme actuel des rénovations énergétiques : qu’attendons-nous pour augmenter les investis- sements en ce sens, en priorité dans les logements sociaux ? Non seulement nous diminuerions les émissions carbones du territoire, nous soutiendrions l’artisanat local du batiment, mais en plus cela permettrait des économies financières pour les ménages qui en ont le plus besoin.

Il faut également diminuer les transports routiers, mais quelles alternatives sont proposées aux nazairien·nes ? Une augmentation des fréquences de passage de bus est nécessaire. Pour un service de qualité pour tou·tes, il faut un bus toutes les 10 mn et un arrêt à moins de dix minutes à pied.

Le vélo est le mode de déplacement le plus économique après la marche à pied : mais comment s’y mettre lorsque les voies cyclables ne sont pas sécurisées, ni présentes partout ? L’ambition cyclable doit être revue à la hausse et urgemment.

L’Affaire du Siècle, portée par quatre ONG (Notre Affaire à Tous, Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH), Greenpeace France et Oxfam France) a rendez-vous au tribunal le 14 janvier pour démontrer l’inaction climatique de notre gouvernement.

Gwenolé PERONNO, Gaëlle BÉNIZE THUAL, Cédric TURCAS, Hanane REBIHA, Philippe CAILLAUD, Capucine HAURAY, Olivier BLÉCON, Sarah TRICHET-ALLAIRE, François BILLET, Magali FENECH

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