35 élèves de terminale ont participé au concours national de la résistance et de la déportation (CNRD) le 30 avril dernier. En photo, une partie des élèves de cette classe. Photo : Christian Robert – Ville de Saint-Nazaire
La journée nationale de la Résistance a été célébrée le jeudi 27 mai. 35 élèves de terminale ont participé au concours national de la résistance et de la déportation (CNRD) le 30 avril dernier. Pour préparer leur dissertation, ils se sont penchés sur les destins de ceux qui ont œuvré à la libération.
Depuis une quinzaine d’années, Elissa André, professeure d’histoire-géographie au lycée Aristide Briand, prépare ses élèves au concours national de la résistance et de la déportation. Créé en 1961, il est ouvert aux collégien.nes de troisième et aux lycéen.nes qui peuvent se présenter en individuel et en collectif. Son objectif ? Leur permettre de réaliser un travail de mémoire et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui. Cette année, 35 élèves de terminale se sont portés volontaires pour plancher sur le thème « 1940. Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister ». « Le thème est national mais les sujets sont académiques, précise Elissa André. Dans le chapitre consacré à la Seconde Guerre mondiale, j’ai axé mes cours sur l’année 1940 pour préparer au mieux les élèves. Ils ont également travaillé sur les parcours de résistants en réalisant des exposés. Il y a un réel engagement de leur part et un gros travail en autonomie ».
« Un autre point de vue sur la Seconde Guerre mondiale »
Elise David s’est penchée sur la vie de Danielle Casanova, résistante corse morte en déportation à Auschwitz. « C’était intéressant de découvrir sa vie avant la guerre et ce qui a motivé son entrée dans la résistance, souligne la lycéenne. Danielle Casanova était très engagée dans le communisme. On connaît les dates de la Seconde Guerre mondiale mais travailler sur des destins individuels apporte un autre point de vue sur ce conflit. » Clémentine Bouilland a réalisé son exposé sur André Dewavrin. « Militaire, il a eu la force de dépasser son devoir de réserve pour rejoindre le général de Gaulle à Londres. Il a créé un bureau spécial avant de travailler avec Jean Moulin. J’ai pris beaucoup de plaisir à me documenter, on se concentre sur des personnes plutôt que sur des événements. » Les élèves, « confiantes », attendent maintenant les résultats du concours qui doivent être dévoilés dans quelques jours.
Ce travail de mémoire est également engagé par l’école élémentaire Lamartine, ses élèves sont invités à imaginer le parcours de résistants avant de découvrir leur « vraie » biographie.