Concert. « Grands élèves », ils quittent le conservatoire… mais pas la musique !

Morgane Rouxel à l’accordéon

Vendredi 28 mai, les « grands élèves » parvenus au terme de leurs études au conservatoire ont donné un concert. Genres, instruments et styles variés étaient au programme puisque chacun a concocté son propre menu. Morgane et Marco, « grands élèves », témoignent de leur parcours.

 

Les « grands élèves » du conservatoire ont donné vendredi 28 mai leur concert de fin d’études, en petit comité en raison de la crise sanitaire. Il couronne un parcours de trois cycles d’études de trois à quatre années chacun. Certains d’entre eux fréquentent le conservatoire de Saint-Nazaire depuis leur plus jeune âge, d’autres, venus d’ailleurs, l’ont intégré en cours d’études. Quelques-uns poursuivent vers la professionnalisation en passant le DEM (diplôme d’études musicales) qui ouvre les portes d’études supérieures en musique, d’autres s’arrêtent au CEM (certificat d’études musicales). Morgane et Marco racontent cet apprentissage conjuguant effort et plaisir.
 

Morgane : « L’accordéon, ce n’est pas que le musette ! »

Morgane Rouxel, 18 ans, a commencé à quatre ans l’éveil musical à l’école de musique de La-Chapelle-Basse-Mer, avant de suivre pendant deux ans un parcours de découverte des instruments : « Finalement, je suis revenue au premier qui m’avait plu : l’accordéon chromatique. Je ne sais pas bien pourquoi. Peut-être qu’aujourd’hui je choisirais plutôt le violoncelle, ou le piano, mais je ne regrette pas. » Lorsqu’elle emménage à Saint-Nazaire avec ses parents, elle se « convertit » à la flûte traversière car le conservatoire nazairien ne propose pas alors de cours d’accordéon. Mais l’arrivée, il y a trois ans du nouveau directeur, Jean-Marc Fabiano, change la donne, puisqu’il enseigne son instrument de prédilection ! « L’accordéon, pour beaucoup de gens en France, c’est seulement le musette. Mais il est présent dans de nombreux styles musicaux : le tango, les musiques de l’Est, le jazz… Il existe même des arrangements pour accordéon de pièces classiques, comme celles que je prépare pour le DEM. » Morgane reconnaît que le passage par le solfège « est un peu laborieux, et en arrête malheureusement plus d’un. C’est dommage car, une fois passé les étapes, on a les codes, on peut comprendre les intentions des compositeurs. Cela ouvre sur un autre mode de réflexion, et c’est un langage universel pour échanger entre musiciens ! » Son conseil aux jeunes musiciens : « Ne pas se démotiver car ensuite, on s’éclate ! »

L’an prochain, si tout va bien et qu’elle obtient le DEM (diplôme d’études musicales),  elle continuera de se perfectionner pour « devenir professeur en école de musique ou en conservatoire », tout en poursuivant des études de philosophie à l’université, « c’est un autre enrichissement » et, bien sûr, en jouant de la musique, seule ou avec des amis, pour le plaisir.
 

Marco, sa flûte traversière et… sa harpe laser

Élève de Terminale au lycée Aristide-Briand, Marco Carvalho a choisi de se consacrer à partir de l’an prochain à ses études en informatique orientée électronique. Tout en continuant à côté, bien sûr, de jouer de la musique ! Parvenu en fin d’études au conservatoire, il a donc passé un CEM (certificat d’études musicales), le diplôme le plus élevé de pratique artistique amateur, attestant de son parcours au conservatoire, commencé à sept ans, avec pour instrument une flûte traversière : « Un peu par hasard. Quelqu’un m’avait fait écouter Pierre et le loup, le petit oiseau joué à la flûte m’a séduit, j’ai donc essayé, et approuvé, cet instrument. » Parallèlement, il a découvert Jean-Michel Jarre, s’est passionné pour la musique électronique et a intégré la classe de MAO depuis 2015. Il s’est même lancé, au collège, dans la fabrication d’une harpe laser, qu’il a pu réaliser au lycée : « C’est un peu mystérieux et magique, on ne touche rien, la sensation est étrange… » Testée et validée début janvier, la harpe a fait partie du programme qu’il a présenté pour le CEM, qui comportait quatre morceaux de styles très différents, de l’électro au classique. Il quitte le conservatoire avec un pincement au cœur, « après toutes ces années… ». Et sans regretter d’avoir consacré une grande partie de ses loisirs à la musique. Si lui aussi trouve que l’apprentissage du solfège demande un gros effort intellectuel, il affirme qu’il « éveille à la culture mondiale. C’est une formation rigoureuse qui permet ensuite d’analyser et de comprendre les partitions. »

Crédits photo : Christian Robert – Ville de Saint-Nazaire

 

Le concert en images

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