400 étudiants ont fait leur rentrée dans le centre-ville de Saint-Nazaire. (©Ville de Saint-Nazaire – Christian Robert)
De fin août à mi-septembre, plus de 400 étudiants ont fait leur rentrée au Cesi, école d’ingénieurs installée au Paquebot. Dans ces bâtiments fraîchement réhabilités du centre-ville, ils ont aussi accès à des espaces partagés avec des entrepreneurs du numérique.
« J’aimerais bien venir étudier au Cesi », confie la vice-présidente de la CARENE en charge de l’enseignement supérieur Béatrice Priou, lors de la visite du Paquebot numérique le 1er septembre. Les locaux de 3 700m2, dont 2 300m2 dédiés à l’école d’ingénieurs, ont de quoi plaire.
Situés au cœur de Saint-Nazaire, ils s’étirent sur un étage de 200 m de long au milieu de l’avenue de la République, de part et d’autre de l’avenue Albert-de-Mun qui est surplombée par deux passerelles couvertes et vitrées. L’ambiance y est légèrement feutrée. Un soin particulier a été apporté à l’acoustique.
Devenir ingénieur à Saint-Nazaire
Près de 450 étudiants sont accueillis dans 28 salles de classe de 6 à 40 places. Un espace de 400 m2 , doté de bureaux, d’écrans et de chevalets « paperboards », permet une pédagogie active par projet. Réunis en petits groupes, les futurs ingénieurs s’intéresseront par exemple à la fabrication d’un pont ou d’une cannette réfrigérée. En travaillant ainsi sur une douzaine de projets pendant trois ans, ils valideront des compétences et affineront leur orientation professionnelle selon leurs centres d’intérêts. Une salle équipée d’imprimantes 3D, le Lab’Cesi, leur permet de réaliser des modèles de leurs projets.
Deux passerelles couvertes relient les bâtiments du Paquebot numérique au-dessus de l’avenue Albert-de-Mun. Le Cesi, école d’ingénieurs privée, est accessible après le bac en cycles préparatoires sous statut d’étudiant ou d’apprenti à partir de la 3e année. Il propose quatre spécialités dès la 2e année – généraliste, bâtiment et travaux publics, informatique, systèmes électriques et électroniques embarqués – et 33 options au choix, dont la construction maritime pour la 5e année. Les cycles ingénieurs peuvent être intégrés après un bac +2. Des formations continues existent pour les adultes, ainsi que des spécialisations en mastère après un bac +5.
Dynamiser le centre-ville
Imaginé en 2015 pour dynamiser le centre-ville et développer les formations de tous les niveaux, le projet a commencé à se concrétiser avec le lancement des travaux début 2021. « Nos modes de consommation ont changé, explique le maire David Samzun, et l’enjeu majeur est de faire vivre nos centres-villes ». Avec des besoins de logement, de restauration, de mobilité, de sport et de culture, les étudiants et leurs enseignants contribuent à l’activité du cœur de ville.
En cette rentrée 2022, L’école des Beaux-Arts accueille également 190 étudiant·es en L1 dont une vingtaine d’étrangers dans son nouveau bâtiment boulevard Paul Leferme. Il s’agit aussi de développer l’enseignement supérieur et de diversifier l’économie. L’un des objectifs consiste à appuyer le développement de la filière numérique et à favoriser le transfert de technologie vers les entreprises avec des jeunes diplômés dans le territoire. Pour cela, Jean-Claude Pelleteur, vice-président de l’agglomération en charge du développement économique et de l’emploi, compte sur « la coordination des différents acteurs du numérique et de l’innovation ».
École, fablab et coworking
Les échanges devraient être facilités entre les étudiants, les chercheurs et les salariés. En effet, outre le Cesi, sont réunis au sein du Paquebot un « lieu totem du numérique et de l’innovation » dédié au coworking et à l’innovation appelé SPi, ainsi que le BlueLab, fablab ouvert au rezde-chaussée en 2019, au n°66, et soutenu par la CARENE à hauteur de 50000 € par an.
En 2023, les porteurs de projets pourront aussi se rendre à la Maison de l’entreprise qui verra le jour dans le quartier de la gare. Elle réunira en un lieu unique les structures d’accompagnement à la création d’entreprises comme le CIL (centre d’initiatives locales), la CCI (chambre de commerce et d’industrie) ou la chambre de métiers et de l’artisanat.
En 2025, les 1 700 m2 situés au-dessus de l’enseigne Maxi Bazar, l’Annexe, complèteront le Paquebot numérique pour constituer le campus numérique. Ils accueilleront des locaux du CESI qui pourront alors former chaque année 700 étudiants à Saint-Nazaire, et des bureaux supplémentaires pour les entreprises du numérique.
Quelques chiffres
Le Paquebot numérique, un projet de 8,9 millions d’euros financé par plusieurs partenaires :
- CCI Nantes – Saint-Nazaire : 4 M d’€ • CARENE : 1,6 M d’€
- Région des Pays de la Loire : 2,5 M d’€
- Département de Loire-Atlantique : 500 000 €
- État : 250 000 €
Le SPi numérique, 800 m2 pour les professionnels
Le premier étage du Paquebot est composé de l’école d’ingénieurs Cesi et du SPi, vaste espace dédié aux entreprises innovant dans le numérique et géré par l’APCN*. Dans une atmosphère chaleureuse, les coworkers disposent d’une vingtaine de postes de travail en open space, ainsi que d’une dizaine de bureaux privatifs de 2 à 6 personnes pour des résidences de plusieurs mois. Le SPi met à disposition deux salles de réunion, une cuisine et un vestiaire, séparés par des cloisons en bois. Pour des événements, une salle modulable de 135 m2 est privatisable, tout comme la terrasse attenante qui a été entièrement rénovée.
Informations : spi-coworking.fr et Marie Cauchy au 06 65 73 28 18.
*APCN : association de préfiguration du campus numérique de Saint-Nazaire, composée de la French Tech Saint-Nazaire La Baule, La Ruche, le Cesi et le Blue Lab, retenue lors d’un appel à projets delaCARENE fin 2021.