En complète réorganisation depuis quelques mois, le centre communal d’action sociale (CCAS) accueille dorénavant un public beaucoup plus large, de 18 à plus de 60 ans. Pôle d’intervention des politiques sociales de la ville, il a comme vocation de devenir une grande maison de la solidarité ouverte et connue de tous. Rencontre avec Dominique Trigodet, adjointe au maire, déléguée aux questions sociales.
Pour quelles raisons le CCAS est-il en pleine réorganisation ?
Dominique Trigodet : Nos politiques sociales, nous devons les adapter en permanence pour être au plus près de toutes les Nazairiennes et de tous les Nazairiens qui se retrouvent en difficulté. Aujourd’hui, chacun sait que se nourrir, se loger et payer ses factures est de plus en plus difficile, même si notre bassin d’emploi est dynamique. Qu’on soit étudiant, sans emploi, en emploi ou retraité.
Comment cette réorganisation se traduit-elle ?
D. T. : Auparavant, par convention avec le Département, nous étions en charge de l’accompagnement social des personnes isolées de plus de 25 ans hors RSA. Après un travail fin des équipes du Département et du CCAS, nous, élus, avons décidé d’ouvrir le CCAS à tout Nazairien dès l’âge de 18 ans, confronté à un aléa de la vie, pour éviter qu’il ou elle entre dans une spirale de précarité. L’objectif visé, c’est vraiment de faire du CCAS la porte d’entrée pour toute personne majeure confrontée à une situation sociale délicate ponctuelle.
Quels sont les services principaux du CCAS ?
D. T. : Nous nous appuyons sur trois piliers prioritaires pour déployer les services du CCAS : la réponse à l’urgence sociale, la lutte contre l’isolement, y compris des plus âgés, et le soutien face aux aléas de la vie. Le service « Accueil et solidarité » assure une permanence sociale tout public pour déterminer les besoins et les possibilités d’accès aux différentes aides comme la domiciliation, l’accompagnement budgétaire, les aides facultatives… Quant au service « Prévention et solidarité seniors », sa mission est de lutter contre l’isolement des personnes de plus de 60 ans.
Existe-t-il de nouveaux accompagnements ?
D. T. : La permanence sociale est ouverte depuis le 1er janvier dernier, elle s’adresse désormais à toute personne de plus de 18 ans concernée par un accident de la vie – cela peut être une perte de travail, de logement, une impossibilité de payer une facture, etc. Côté séniors, la Ville de SaintNazaire a décidé de créer une charte de lutte contre l’isolement pour répondre aux besoins exprimés et ainsi aider les personnes de plus de 60 ans à sortir, rencontrer d’autres personnes et échanger avec elles.
Comment intervient le CCAS dans les situations d’urgence ?
D. T. : Le CCAS gère de nombreuses urgences, dont des situations complexes au quotidien. Il répond notamment à l’urgence alimentaire. Également, depuis le 1er juillet, nous proposons des chèques d’accompagnement personnalisé pour acheter des produits d’hygiène ou pour se vêtir. La priorité est de ne pas laisser un usager sans solution, surtout en situation d’urgence.
Après-midi ludique en octobre 2023 pendant le mois bleu à l’alvéole 12, avec des jeux d’énigmes et des défis sur le thème « Comment le jeu peut-il aider à la prévention santé ? », animé par le CCAS et Dynameet Games
Quels sont les projets du CCAS en cette rentrée ?
D. T. : Pour cette année, nous nous sommes fixés pour objectif d’animer et de renforcer le réseau des acteurs de la lutte contre l’isolement des séniors. Également de montrer que le CCAS n’est pas un lieu confidentiel réservé à une partie de la population mais est une grande maison de la solidarité ouverte à tous. Pour cela, nous favorisons des temps d’échanges avec tous nos partenaires institutionnels et associatifs, qui peuvent orienter les Nazairiennes et les Nazairiens vers le CCAS.
- 91 000 euros d’aides alimentaires individuelles
- 68 000 euros pour les associations organisant l’aide alimentaire collective
Accueil
- 31 900 usagers (26 830 usagers en 2022)
- 11 990 appels téléphoniques.
- Parmi eux, les techniciens conseils ont reçu 8 900 ménages.