"Panser tarentelle" au VIP, une invitation à la détente

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Jean-François Corbel est soutenu par le VIP où il a effectué trois résidences fin 2020 et début 2021. Avec l’association Natura qui porte le projet « Panser tarentelle », il reçoit aussi le soutien de la Région et du Département. ©Manu Legrand (VIP)

Avec l’association Natura, Jean-François Corbel, connu sous le pseudo « Zôl », plongera le public du VIP dans une atmosphère musicale et végétale ethnique propice à la détente. Ce projet « Panser tarentelle » est programmé le 2 octobre dans le cadre de « Labyrinthe » qui lance la nouvelle saison du VIP. Interview.

 

Que va vivre le public de « Panser tarentelle » ?

Il sera installé dans un jardin, une scénographie créée par Kelly Willems avec l’association Natura. Je proposerai trois sets autour de la somnolence, de la rêverie et du folklore imaginaire, une musique électronique contemporaine, tribale et pop. Avec cette petite configuration, j’aimerais rencontrer les publics.

Vous souhaitez que cette expérience apporte du bien-être. Comment est né le projet ?

Je me suis toujours intéressé à la musicothérapie : depuis l’enfance, la musique canalise beaucoup de choses. Avec le 1e confinement, j’ai poursuivi mes recherches sur ses propriétés magiques sur le cerveau.

A des milliers d’années et de kilomètres d’intervalle, on retrouve des points communs dans la fabrication des instruments et les systèmes musicaux avec cette communication avec le divin ou la guérison, c’est fascinant. Si les sciences neuronales ne savent pas tout expliquer, j’ai repris ce qui fonctionne pour écrire un folklore dans une musicalité qui fait du bien.

Pourquoi ce nom « Panser tarentelle » ?

C’est une référence au tarentisme, tradition italienne du Moyen-âge au XIXe siècle. Un groupe jouait de la musique pour sauver les femmes qui s’étaient fait piquer par une tarentule en ramassant le tabac. Mais les tarentules n’ont pas de venin, il s’agissait donc certainement d’une psychopathologie.

Cette tradition résonne avec des transes de la culture amérindienne et, avec nos outils numériques, on s’identifie à ces « arrière-grands-pères » qui inspirent notre projet sous forme de néo-tarentisme.

Que représente ce projet dans votre carrière musicale ?

Je fais de la musique depuis 25 ans. Même si je suis guitariste, j’aime le côté chef d’orchestre du numérique. Sampler marque mon style.

J’ai beaucoup voyagé avec mon projet solo Zôl, puis avec un batteur allemand pour le projet Trap. Quand j’ai eu ma 1e fille, je suis devenu programmateur au Ferrailleur à Nantes, c’est une grande liberté.

Le confinement m’a permis de revenir à mes premières envies, celles de créer. J’ai fabriqué de faux instruments traditionnels ou modélisé un violon virtuel de douze mètres.

 

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