Ginger Brothers. Des tubes à la sauce folk, mais pas seulement

Enzo et Gino Miottini ou « Ginger Brothers », nouveaux folksongers à Saint-Nazaire (©Ville de Saint-Nazaire – Christian Robert)

Au premier confinement, les frères Miottini ou « Ginger Brothers » se retrouvent dans leur ville natale, Saint-Nazaire, d’où ils publient leurs chansons sur Youtube et Instagram. Quelques mois plus tard, ils continuent à nourrir ces pages de leurs folksongs.

 

Enzo et Gino Miottini ont plus d’un tour dans leur banjo. Depuis le confinement du printemps, ils en sortent des titres et des clips façon folksongs. « Old Town Road » du rappeur américain Lil Nas X ou « Daddy DJ » du groupe dance éponyme font partie de leurs reprises à succès avec plus de 1300 vues sur Youtube.

Leur dernier clip en date s’appelle « Morphine Rockin’Chair », une composition qui fait allusion au récent accident de Gino, survenu peu avant le reconfinement. Alors que celui-ci séjournait à La Roche-sur-Yon où travaille son frère comme architecte conseil, il a fait une chute en skateboard qui lui a valu deux jambes cassées.

 

Les frères Miottini se sont (re)trouvés autour de la musique lors du premier confinement, chez leurs parents à Saint-Nazaire. Après avoir suivi une scolarité en Classe à horaires aménagés musique (CHAM) au lycée Aristide Briand, le plus jeune, Gino, est inscrit au conservatoire de Nantes en saxophone. On lui demande de réadapter des morceaux.

Enzo, de huit ans son aîné, va alors l’encourager à s’exercer non seulement au saxophone, mais aussi sur l’instrument qu’il lui a offert à Noël : un banjo. Enzo est passionné de musique traditionnelle américaine et ex membre du groupe nazairien Charlie Blues. Les deux frères, dits « Ginger Brothers », commencent alors à traduire des titres connus et à les interpréter en français.

Chez leurs parents, les "Ginger Brothers" mettent toute leur imagination au service de leur musique folk. (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

Banjo et chemises à carreaux

« Au début, c’était une sorte de jeu pour s’amuser », raconte Enzo, « mais cela nous a beaucoup lié. » Les Ginger Brothers continuent à chanter reprises et compositions. « Nous sortons deux à trois nouveaux titres par mois, » estiment-ils « et serons prochainement accompagnés d’une violoniste ».

Les vidéos, tournées près de la maison des parents, valent le coup d’œil. « Je suis passionné par Saint-Nazaire », revendique Enzo, « j’aime l’idée de mettre en valeur les paysages qui nous entourent. » Et c’est réussi. On reconnaît notamment Prézégat dans le clip de « Paradise », que les Ginger Brothers doivent à leur copain réalisateur Emeric Leprince. « C’était une façon de rendre hommage à l’auteur de la chanson, John Prine, décédé le 7 avril. »

Le jeu rigolo des deux frères devient un projet musical. (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

Pour le clip de « Morphine Rockin’Chair », autour de l’étang de Guindreff, c’est la famille qui a été mise à contribution : le papa filme au téléphone et la grande sœur Sonia chante. « On ne désespère pas de faire chanter maman », sourit Enzo. Côté coulisses, la véranda de la maison a été transformée en studio et le salon investi par Gino qui ne peut plus grimper les étages avec ses jambes cassées.

Pour une famille qui ne comptait aucun musicien avant Enzo et Gino, les Ginger Brothers ont su faire une grande place à la musique. Ils aimeraient maintenant partager leurs nouveaux titres à un plus grand nombre.

"Traduire et adapter des chansons connues en folksongs nous donne l'impression de revenir aux racines", Ginger Brothers (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

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