Paul Mouraz et la marmite norvégienne de L’avant d’après (©Ville de Saint-Nazaire – Christian Robert)
[VIDEO] Récompensé fin 2021 lors des Audacity Awards, l’entrepreneur nazairien de L’avant d’après porte et transmet des valeurs responsables. Portrait.
Mettre ses compétences au service d’un mode de vie plus sobre, voilà ce qui a motivé Paul Mouraz à lancer son entreprise voilà moins de cinq mois. Pendant ses études d’ingénieurs à l’Icam en région parisienne,
le jeune homme entend parler des « low tech », les basses technologies.
« J’ai alors découvert l’association Low tech lab et je suis tombé amoureux de ces technologies fabriquées à partir de matériaux recyclés, réparables par soi-même et peu, voire pas du tout consommatrices d’énergie. »
Interview de Paul Mouraz
De retour à Saint-Nazaire, Paul Mouraz travaille chez un sous-traitant d’Airbus. Mais son intérêt pour les « low tech », l’inverse des high-tech, ne faiblit pas, bien au contraire.
« À la fin d’un contrat, j’ai décidé de lancer mon entreprise et de proposer trois volets : vente et location de « low tech » comme les fours solaires ou les marmites norvégiennes, formations et ateliers de fabrication de « low tech » et conseil aux petites entreprises. »
Sensible aux valeurs et ambitions portées par L’avant d’après, ainsi que par la personnalité de Paul Mouraz, le jury des Audacity Awards a souhaité lui attribuer un coup de coeur.
L’ingénierie pour des technologies durables
Le jeune homme présente la marmite norvégienne qu’il a fabriquée, une sorte de four en bois muni de plaques offset récupérées chez un imprimeur. « Il suffit de lancer l’ébullition pour faire cuire des pommes de
terre par exemple sur des plaques électriques ou au gaz, puis on coupe et on poursuit toute la cuisson dans ce four grâce à l’inertie thermique. » Simple et ingénieuse, cette méthode permet d’économiser de l’énergie.
À 25 ans, Paul Mouraz espère démocratiser des manières de vivre plus responsables. « L’entreprise est récente, mais je travaille sur ce projet depuis un an et demi et il tend à se développer un maximum. » Le jeune entrepreneur s’appuie sur des technologies qui existent, comme le séchoir solaire ou la table marine, mais donne vie à ses propres inventions tout en utilisant des matières premières locales à revaloriser. Il a par exemple conçu une table à smoothie à partir d’un vélo récupéré chez Emmaüs et de bois de chez Idea.
Plus d’informations : https://lavantdapres.fr/