Montoir-de-Bretagne. Inauguration de la centrale de biogaz

De gauche à droite : Le chef de projet d’Engie Biogaz Vincent Dubois, le PDG d’Idea Bruno Hug de Larauze, le vice-président de la CARENE Claude Aufort, le sous-préfet de Saint-Nazaire Michel Bergue, le directeur Pays de la Loire de GRDF Gilles Simoncini, le maire de Montoir-de-Bretagne Thierry Noguet, le président d’Engie Bioz Antoine de La Faire. (©Ville de Saint-Nazaire – Martin Launay)

La centrale Biogaz de l’Estuaire a été inaugurée jeudi 20 octobre. Située à Montoir-de-Bretagne, cette nouvelle unité de méthanisation alimente le réseau de gaz de GRDF à hauteur de 9% de la consommation en gaz de toute la commune.

 

Deux immenses cuves en béton de 3400 m3, entourées d’un bardage métallique vert, constituent le cœur de la centrale Biogaz de l’Estuaire, sur 1,3 hectare au lieu-dit La Barillais à Montoir-de-Bretagne. Dans ces cuves appelées digesteurs fermentent les matières récupérées auprès d’une quinzaine d’agriculteurs locaux et d’industriels de l’agro-alimentaire, à savoir : 30% de fumiers et lisiers et 70% de boues agro-industrielles, de graisses ou de poussières de céréales.

« On chauffe la matière à 38°C, sans oxygène, pendant cinquante jours, explique le chef de projet Vincent Dubois. C’est comme un estomac. Les bactéries dégradent cette matière organique et produisent du biogaz. » Les rations sont analysées par un service Biologie afin de les ajuster chaque jour et d’incorporer une matière qui permette d’obtenir un bon pouvoir énergétique. Près de 50 tonnes de matières sont incorporées quotidiennement du lundi au vendredi.

 

Projet de récupération du dioxyde de carbone

Le biogaz produit, constitué d’environ 60% de méthane et de 40% de dioxyde de carbone, ainsi que de 1% d’oxygène, d’azote et d’eau, est alors épuré dans des colonnes où un support minéral capte le méthane. Il est alors séparé du CO2. La production de ce biométhane équivaut à celle de 250L de fioul par heure.

« Nous avons un projet de récupération du CO2 pour 2023, complète Vincent Dubois. Un nouvel équipement permettra de le liquéfier et de proposer ce CO2 biogénique, c’est-à-dire d’origine non fossile, aux maraîchers et aux industriels. »

Le biométhane, qui est conforme à la qualité d’un gaz naturel, est ensuite injecté dans le réseau de distribution de GRDF pour alimenter directement les consommateurs, -collectivités territoriales, entreprises et particuliers-, de Montoir-de-Bretagne, Trignac, Donges, Saint-Joachim et Saint-Malo-de-Guersac. Idea convertit actuellement la moitié de sa flotte de véhicules au gaz naturel véhicule (GNV) comme carburant. « Ce gaz d’origine renouvelable, injecté localement, fournit l’équivalent de la consommation de 1900 foyers ou 9% de la consommation de Montoir-de-Bretagne et 2% du territoire de la CARENE. »

Economie circulaire

Les élus et les partenaires de la centrale se réjouissent de cette production d’énergie en circuit court, portée pour la première fois en France par un partenariat public-privé avec Engie Bioz (70%), Idea (25%) et la CARENE (5%). « Avec nos objectifs de 30% de gaz renouvelable dans les réseaux en 2030 et 100% en 2050, nous devons accélérer », martèle le directeur territorial des Pays de la Loire GRDF Gilles Simoncini. GRDF et la filière se fixent un objectif plus élevé que celui de 10% de gaz renouvelable dès 2030 exigé par la loi n°2015-992 du 17 août 2015 de Transition Energétique pour la Croissance Verte.

Pour une tonne de matières récoltées, l’unité de méthanisation fera sortir 900kg de digestat qui seront redistribués localement. « C’est un système d’échange, précise le chef de projet Vincent Dubois. On va chercher la matière entrante, puis nous épandons dans le champ le digestat solide contre mise à disposition du parcellaire. Le digestat liquide est valorisé en engrais. »

Le site est géré par un responsable et deux techniciens et soutenu par des équipes de biologie, de maintenance et de logistique. Il en existe neuf de ce type en Loire-Atlantique, dont cinq ont été mis en service cette année.

Avec l'action de ces deux digesteurs, 21 GWh seront produits chaque année à Montoir-de-Bretagne, de quoi alimenter en gaz 1900 foyers. (©Ville de Saint-Nazaire - Martin Launay) De gauche à droite : l'ex-maire de Montoir-de-Bretagne Michelle Lemaître, le sous-préfet de Saint-Nazaire Michel Bergue, le maire de Montoir-de-Bretagne Thierry Noguet, le président de la CARENE David Samzun, le directeur Pays de la Loire de GRDF Gilles Simoncini, le président d'Engie Bioz Antoine de La Faire, le PDG d'Idea Bruno Hug de Larauze. (©Ville de Saint-Nazaire - Martin Launay)

Coût des travaux

  • Investissement de 9 160 000 €
  • Subventions du FEDER (Fonds européen de développement régional) de 500 000 €

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