Mélina et Ana au point de départ du parcours de la Belle Époque, au Vieux-Môle de Saint-Nazaire. (©Ville de Saint-Nazaire – Christian Robert)

[VIDEO] Grâce à un plan de 1905, Saint-Nazaire agglomération tourisme a conçu un parcours pour se balader dans le Saint-Nazaire de la Belle Époque. Découverte.

 

À la Belle Époque, entre 1890 et 1914, Saint-Nazaire est une ville qui se développe autour de son port. Déjà industrielle avec ses chantiers navals, elle comporte un centre-ville administratif et commerçant, ainsi qu’un quartier résidentiel tourné vers l’océan.

Du Petit-Maroc au jardin des plantes, dans sa version courte, ou à Villès-Martin dans sa version complète, la balade proposée par Saint-Nazaire agglomération tourisme, en partenariat avec le service des sports de la Ville, nous emmène sur les traces de la Belle Époque. En toute autonomie avec un plan qui date de 1905, chacun, seul, en famille ou entre amis, pourra chercher ces vestiges plus ou moins discrets aujourd’hui.

 

Balade à la Belle Epoque

Le parcours débute au niveau du Vieux-Môle qui date de 1836. « Ce point de départ nous plonge dans les origines portuaires de Saint-Nazaire », note la guide conférencière Aurélie Baudet. Il faut marcher jusqu’au bout de la jetée pour trouver la première balise, sorte de boîtier qui permet de poinçonner les lieux visités sur la carte.

Mélina et Ana découvrent le parcours de balise en balise (le parcours comporte onze balises dans la version courte et seize dans la version longue). Elles traversent l’île du Petit-Maroc en direction des balises 2 et 3, puis observent l’usine élévatoire et le pont tournant installé depuis 1907. « C’est l’usine qui permettait de garder un niveau d’eau constant dans le bassin », apprend Ana.

Cité portuaire florissante

Quelques pas vers le centre-ville nous emmènent vers la place des Quatre Z’horloges avec le Grand Café, aujourd’hui centre d’art contemporain. Carrefour entre mer, ville et port, la place créée vers 1880 fut dotée en 1913 par la Société d’énergie électrique d’une horloge à quatre cadrans. Observation d’ornements de certains immeubles et photos publiées sur le plan plongent les deux jeunes femmes dans l’ambiance du début du XXe siècle.

« Grâce aux iconographies anciennes issues des fonds de l’écomusée de Saint-Nazaire, on peut imaginer ces éléments dans leur contexte d’origine avec la foule au pied de l’église ou les bicyclettes dans les rues. Le Ruban bleu et la base sous-marine, qui n’existaient pas à la Belle Époque, rendent aujourd’hui illisibles certains secteurs du centre-ville du début du XXe siècle. »

Mélina et Ana se dirigent vers le front de mer et son quartier résidentiel. Intéressées par les façades des belles demeures bourgeoises construites vers 1900, elles s’enfoncent dans les rues aux noms évoquant les escales des paquebots de la ligne régulière de Vera Cruz (Mexique) : Santander (Espagne) et la Havane (Cuba). « Les noms et les tracés des rues sont en grande partie les mêmes qu’en 1905, explique Aurélie Baudet, donc on se repère très bien. »

Mélina et Ana profitent du parcours pour admirer les belles demeures du quartier de la Havane. (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

Une balade enrichissante pour tous

Les touristes atteignent le jardin des plantes, lieu de promenade et de jeux apprécié par les citadins de la Belle Époque. « Ce portail en granit provient de la chapelle Notre-Dame d’Espérance, située dans le village d’origine, lisent-elles sur le plan. La chapelle fut détruite au début du XXe siècle pour faire place à l’écluse sud et à l’usine élévatoire. » Après une pause appréciée dans cet écrin de verdure, Mélina et Ana poursuivent la balade dans sa version longue et passent devant le casino de 1897, devenu collège-lycée Saint-Louis dès 1924.

Plus loin, elles découvrent la maison de l’octroi, édifice qui marquait l’entrée de la ville, puis le quartier de Sautron, village qui s’était développé dès la fin du XIXe siècle. Enfin, au bout de deux heures de marche, elles parviennent au point final de la promenade, le fort de Villès-Martin, dont la construction date de 1861.

« Faire ce parcours en autonomie permet de s’arrêter à des endroits où on a envie de passer un peu plus de temps et de découvrir un Saint-Nazaire qu’on ne connaissait pas, à une époque totalement différente de la nôtre. C’est très intéressant », soulignent Mélina et Ana.

Le boulevard de l’Océan et le square Aymé-Duquaire au début du 20e siècle. Photographe inconnu. Éditeur : Artaud et Nozais. Collection Saint-Nazaire agglomération tourisme — Écomusée

Parcours d’orientation dans la ville 1900

• Plan en vente pour 1,50 € à l’office de tourisme, dans les boutiques d’Escal’Atlantic et de l’écluse fortifiée.
• Trajet du retour possible par les plages et le front de mer ou en bus (lignes U3 et S/D entre Villès-Martin et le centre-ville).

Retrouvez d’autres idées de parcours en autonomie

Aurélie Baudet, guide conférencière pour Saint-Nazaire Agglomération Tourisme. (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert) Promeneurs sur la plage de Saint-Nazaire devant le casino des Mille Colonnes. Photographe inconnu. Éditeur : Delaveau. Collection Saint-Nazaire agglomération tourisme — Écomusée.

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