« J’aime autant le dessin que le texte, explique l’autrice de Résilience Léa Kutlay, 17 ans. Avec la publication de cette BD, je reçois beaucoup d’encouragements. » Photo : Christian Robert – Ville de Saint-Nazaire

À 17 ans, la Nazairienne Léa Kutlay est l’autrice d’une bande dessinée publiée par l’association Culture Pop.

 

Léa Kutlay dessine comme elle respire. Tous les jours, crayon en main, elle donne vie sur le papier aux personnages qu’elle imagine. Il y a aussi les mots, tous ceux qu’elle écrit depuis toute petite. « J’ai commencé en CE1, se souvient la jeune Nazairienne. J’écrivais des romans et les illustrais. » Les fées l’inspirent. « J’aime bien être plongée dans des histoires, mais aussi plonger dans les miennes en évoquant ce qui me questionne. »

Au collège, Léa Kutlay est absorbée par les mangas de Naruto, ce héros espiègle au grand coeur de Masashi Kishimoto. Elle assimile ce style de trait de crayon. Après des lectures comme Fahrenheit 451 de Ray Bradbury et 1984 de George Orwell, elle se documente sur le transhumanisme, mouvement qui utilise les progrès des sciences et des technologies pour améliorer la condition humaine en augmentant les capacités des êtres humains.

La collégienne s’interroge sur l’identité : « Dans quelle mesure sommes-nous un corps ? » Léa Kutlay se lance dans une nouvelle histoire qu’elle reprendra fin 2021 pour le magazine nazairien Sinon* qu’elle intitulera Résilience.

Carte blanche dans Sinon

« Je collaborais à Sinon et j’ai eu envie de rédiger un article sur la bande dessinée. C’est là que le rédacteur en chef David Daunis a regardé mes dessins et m’a proposé une carte blanche : créer une BD en lien avec Saint-Nazaire. » Léa Kutlay raccourcit son histoire pour respecter le format de huit pages et la situe à Saint-Nazaire.

Publiée dans Sinon, la BD est aussi éditée indépendamment à 200 exemplaires. « Je suis très reconnaissante envers l’association Culture Pop. C’est agréable de voir que quelque chose commence et que la BD plaît, même si je trouve l’évolution psychologique des personnages très rapide. »

Léa Kutlay a commencé un ouvrage pour lequel elle envisage 96 pages. « J’y aborde le sujet de la vengeance dans un monde parallèle. » La Nazairienne sait depuis cette année qu’elle se donnera toutes les chances de devenir autrice-illustratrice. Elle a donc passé avec succès le concours de l’école des Beaux-Arts de Brest où elle vient de faire sa rentrée afin de découvrir plus largement ce qu’est l’art et pour améliorer sa technique.

* Un magazine réalisé par des jeunes de Saint-Nazaire et de l’agglomération sous la houlette de l’association Culture pop avec le soutien de la CARENE.

 

[ENCADRE] Résilience

Résilience

En 2070 à Saint-Nazaire, les membres de familles aisées ont des clones qui grandissent dans la base sous-marine. À leur majorité, ces clones sont cryogénisés et leurs organes stockés afin de garantir la santé de leurs acheteurs. W025 est le clone de Wyatt Adrihel, fils d’une famille très influente qui a un grave accident nécessitant la greffe de nouveaux organes. Mais une révélation bouscule la vie de Noah Adrihel, le frère du malheureux blessé.

Revenir en haut de page