Depuis la fin du confinement, les commerces rouvrent. Nombreux s’étaient mis en conformité aux dernières règles sanitaires pour accueillir les clients dès lundi 11 mai.

 

Loïc Richard du salon de coiffure Hair Styl à Saint-Nazaire a de grosses journées en perspective : 8h30-19h30 tous les jours sans interruption. « Pour pouvoir respecter le protocole lié au Covid-19, nous sommes trois à travailler au lieu de six. Le carnet de rendez-vous est plein jusqu’à la semaine prochaine. » Afin de contenter toutes les demandes, le coiffeur fera l’impasse sur le déjeuner avant de retrouver un rythme moins soutenu.

 

Il a tenu à rouvrir dès lundi 11 mai, premier jour du déconfinement, dans un salon adapté aux mesures de distanciation. « C’était une journée « test », on était aussi stressés que nos clients ». Même constat pour Stéphane Lavandier de SCS Pressing : « J’avais mis en place quelques permanences les vendredis et samedis matins pour répondre aux attentes. Mais on rouvre réellement depuis lundi, jour où nous sommes habituellement fermés. Nous avons reçu beaucoup d’appels téléphoniques pour nous faire part des inquiétudes liées à la réouverture. »

Une personne pour quatre mètres carrés

Comme tous les commerçants, les deux Nazairiens ont réaménagé leur boutique. « J’ai installé le comptoir en U et je ne laisse entrer qu’une seule personne à la fois », détaille Stéphane Lavandier. « Un côté est dédié au dépôt des vêtements sales, l’autre à la livraison du linge propre. Une protection en plexiglass a été installée et nous en attendons une deuxième. »

Les machines sont agréées pour éliminer le coronavirus. « Le solvant de la machine de nettoyage à sec se régénère à chaque lavage », insiste Stéphane Lavandier, « et la température monte à 60°C dans le tambour pendant le séchage. »

Dans son pressing, Stéphane Lavandier reçoit une seule personne à la fois au lieu de dix avant le confinement. (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

Loïc Richard, lui, a déplacé le vestiaire de l’arrière boutique au salon de coiffure pour pouvoir le désinfecter systématiquement. Il peut accueillir trois clients en même temps et est très attentif à tout ce que chacun touche. « Le protocole nous oblige à tout désinfecter, de la porte au porte-manteaux en passant par les bacs, la caisse et un soin encore plus marqué sur nos outils. »

Les deux gérants sont prêts à beaucoup travailler mais sont conscients que les pertes engendrées pendant le confinement ne seront pas compensées. « Le chiffre d’affaires est perdu, c’est toute la difficulté des métiers de service. »

Le drive : un nouveau service

Pour Daniel Bouvier de la boucherie de l’Estuaire à Méan-Penhoët, la mise aux normes a commencé dès le confinement puisque la boutique n’a jamais fermé, laissant entrer deux personnes à la fois. Le boucher a eu recours à des vitres en plexiglass et propose du gel hydro alcoolique à côté du terminal de paiement. Hasard de calendrier : il avait créé un service de drive juste avant le mois de mars, permettant aux clients de commander et de régler par internet. « Cela a été un vrai plus ! Les gens nous ont remercié d’être restés ouverts. Nombreux ont préféré les petits commerces aux grandes surfaces. »

Daniel Bouvier compte encore améliorer l’accueil des clients en drive avec une sonnette pour qu’ils évitent la file d’attente. Mais après tant de travail, il va s’accorder quelques congés du 17 au 28 mai inclus.

Daniel Bouvier propose un service de drive dans sa boucherie. (©Ville de Saint-Nazaire - Christian Robert)

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