Zones portuaires 2024 : le cinéma de Beyrouth à l’honneur

"Falafel", Drame de Michel Kammoun, Liban – 2006 – 1h23 – vostf
« Falafel », Drame de Michel Kammoun, Liban – 2006 – 1h23 – vostf

Du 7 au 12 mai prochain, le festival de cinéma Zones Portuaires ouvre les portes de sa 9e édition. Au programme : projections, rencontres, et expositions autour de Beyrouth et du skateboard.

L’équipe du festival Zone portuaires. © Denzel Mure

A chaque édition le festival Zones portuaires se penche sur une ville différente, et pour 2024, le choix s’est porté sur le riche patrimoine cinématographique et les récits poignants de Beyrouth. 

« Nous voulions nous rapprocher du bassin méditerranéen et Beyrouth s’est imposée naturellement. On n’avait pas encore connaissance des évènements récents, qui ont ajouté une résonance particulière à notre choix. » explique Armelle Sèvre, directrice générale du festival. « Beyrouth occupe une place très particulière dans le cinéma actuel. C’est un cinéma très poétique, et en même temps très chargé de l’histoire dramatique de son pays,” complète Sandrine Floch, fondatrice du festival.

Collaborant avec des figures locales, pour retranscrire au mieux la réalité du territoire, le festival a soigneusement sélectionné 26 films, offrant un panorama diversifié de l’art cinématographique, des documentaires aux longs métrages de fiction. Un florilège composé en collaboration avec les cinéastes Wissam Charaf et Liana Kassir, deux réalisateurs beyrouthins qui jetteront l’ancre à Saint-Nazaire sur toute la durée du festival.

Le skateboard comme miroir sociétal

« La belle vie » documentaire de Marion Gervais, France – 2016 – 58 min – à voir dès 9/10 ans

Depuis 2021, le festival interroge un sport, cette année le focus se fera sur le skateboard. « Chaque année, nous explorons un sport lié à la ville portuaire. Après le surf l’année dernière, nous nous tournons vers le skate. L’idée n’est pas d e l’interroger en tant que geste, mais de questionner les enjeux autour du genre, de la performance, tous les enjeux de notre société peuvent se vivre à travers le sport » précise Armelle. Un choix qui fait écho aux jeux olympiques de Paris, où le skateboard rassemblera les compétiteurs pour la deuxième fois seulement. “C’est un sport à l’origine très revendicateur, qui vient de la rue, c’est intéressant de se questionner sur son institutionnalisation aujourd’hui.” ajoutera -t-elle. Profitant d’une communauté de skate florissante à Saint-Nazaire, le festival s’est engagé à travailler avec les acteurs locaux pour approfondir ses propositions.

« L’idée est aussi de questionner la  jeunesse nazairienne sur leur connaissance et l’exploration de leur propre territoire à travers le skate. Au travers d’une programmation sur les villes portuaires, ce festival a aussi pour but d’interroger celle dans laquelle on vit, en l’occurrence Saint-Nazaire”. Une journée évènement aura lieu au skatepark le samedi 11 mai. Avec des activités, concerts, rencontres, quelques glissades et écran en plein air le soir.

Le Life : un nouvel espace de rencontres

Toujours dans l’optique de rendre le cinéma plus accessible aux non-initiés, l’évènement s’étendra désormais au-delà des salles de cinéma avec l’introduction du Life comme espace central de l’édition. »C’est une grande chance pour nous d’avoir le LiFe cette année grâce à la ville. Il nous permet de proposer des moments conviviaux, des expositions, des concerts, de la restauration.” se réjouit Armelle.

Au-delà des projections et des événements sportifs, le festival se veut un lieu de rencontre. « Nous ne voyons pas nos invités comme de simples participants mais comme des acteurs centraux de cette expérience. Wissam et Yana, par exemple, seront présents du début à la fin, sur les séances scolaires comme publiques » confie Sandrine. « Nous voulons que chaque participant trouve sa place et soit satisfait en sortant, qu’il se sente transformé par cette expérience. »

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