Conservatoire de Saint-Nazaire. Comme un spectacle de danse

Des élèves de 5e présentent leur danse. (©Ville de Saint-Nazaire – Christian Robert)

Ce mercredi 16 décembre, les élèves de Classes à Horaires Aménagés de Danse (CHAD) présentent leur travail de fin de trimestre en s’adaptant aux contraintes liées à la crise sanitaire.

 

« Spectacle est un bien grand mot », explique la responsable des Classes à Horaires Aménagés de Danse (CHAD) au Conservatoire Naïc Manceau. « Nous avons aménagé le studio de danse pour y installer des projecteurs et mettre en valeur le travail des danseuses ».

Cette année, les élèves présentent leur travail de fin de trimestre devant un public très restreint, quelques camarades. L’exercice est filmé pour être retransmis à leurs parents. « L’un des objectifs des CHAD est de former à la scène », rappelle Naïc Manceau. « Cette vidéo est aussi une manière de créer le lien avec les familles et de leur permettre de suivre ce que font les enfants. »

 

Trois courants artistiques

De la 6e à la 3e, la présentation est entièrement imaginée par chacune des danseuses, individuellement. « Elles se sont appuyées sur trois figures importantes de la chorégraphie dont elles ont utilisé une méthode d’écriture pour créer leurs mouvements, un autoportrait d’une minute trente maximum », détaille Vanessa Leprince, professeur de danse.

Les plus jeunes ont préféré Pina Bausch et Philippe Decouflé, tandis que les 4e et les 3e se sont plus souvent inspirées de Merce Cunningham. « Pina Bausch convoque beaucoup les émotions, Philippe Decouflé le ludique et Merce Cunningham l’aléatoire », note Solène Billard, coordonnatrice CHAD au collège Jean Moulin. « Cela a permis d’aborder la culture chorégraphique avec trois courants artistiques distincts et de nourrir un processus de création intéressant. »

Progrès et maturité

De la musique aux mouvements en passant par les costumes, les jeunes filles ont dû faire de nombreux choix pour lier leur chorégraphie à leur propre identité. Certaines présentent la danse en solo, d’autres à plusieurs. « Je suis hyper touchée de les voir s’investir autant », remarque Vanessa Leprince. « Elles adorent la création, on sent une grande motivation et de l’excitation pour ce projet. »

Ce projet pratique qui anime la fin de trimestre permet de voir la progression et les acquis des élèves qui gagnent en maturité. « C’est un très bel aboutissement », se réjouit Solène Billard. De nouveaux projets germent au sein du collège et du conservatoire, mais avec une grande interrogation concernant leur concrétisation ou du moins leur restitution sous une forme collective. Mais « nous avons eu la chance de pouvoir continuer les cours en présentiel », mesure Naïc Manceau.

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