- Culture
Ancienne horloge de la gare ferroviaire
Cette ancienne horloge monumentale de la gare ferroviaire (Cie Paris – Orléans) a marqué pendant des décennies la vie des habitants. Monumentale, elle se situait alors sur la façade de la gare dans l’axe de la grande verrière.
Après-guerre, cette horloge sera mise à l’abri par la famille d’architectes Dommée. Ils la conserveront dans leur jardin avant d’en faire don à la Ville. En raison d’un problème de faiblesse structurelle, la repose sur le site d’origine n’est plus possible. Une étude va donc être lancée pour imaginer un nouvel emplacement.
Pour l’heure, c’est un jeune expert en sculpture, Florian Gaget, qui s’occupe de sa sauvegarde.
Trois questions à Florian Gaget

Comment vous êtes-vous orienté vers ce métier ?
Une passion d’enfant, née de la découverte à l’école de la sculpture et des échanges avec une sculptrice de mon village. J’ai commencé par un CAP et ensuite j’ai passé tous les diplômes qui permettent aujourd’hui d’être expert auprès des Monuments Historiques et des Musées de France. On m’avait conseillé d’apprendre le métier – très exigeant – pas à pas, j’ai pu ainsi comprendre chaque étape. Apprendre la taille de la pierre a été fondamental. J’ai ensuite fait des études d’arts plastiques et d’histoire de l’art. Enfin le Master de Tours.
Aujourd’hui vous êtes un expert reconnu et vous intervenez pour des grands musées comme le Louvre. Que pensez-vous de cette horloge nazairienne ?
Elle est bien sculptée. Une belle pièce. Et pas trop dégradée. Le nettoyage a révélé toute la finesse de la sculpture. J’ai effectué les relevés permettant de mieux comprendre comment elle était assemblée. Pour l’instant ce sont des hypothèses. C’est plus qu’une horloge, on pourrait parler « d’architecture sculptée » dont le remontage nécessitera beaucoup de vérifications.
Oui, car le poids n’est qu’estimatif … ?
Oui et loin de l’horloge de famille… la pièce une fois ré-assemblée pèsera plusieurs tonnes. Après le nettoyage et le repérage de tous les éléments j’ai procédé à leurs emballages afin de les protéger de la pollution et des oiseaux. Désormais nous allons pouvoir passer à la pesée.