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Décryptage. Le point sur l'accueil des réfugiés à Saint-Nazaire
Arrivées en début d'année à Saint-Nazaire, les 63 personnes arrivées en janvier dernier de Syrie, d'Irak et d'Érythrée commencent à obtenir leur statut de réfugiés.
Qui sont-ils ?
En début d'année, Saint-Nazaire a accueilli 63 personnes en provenance de Syrie, d'Irak et d'Érythrée. Avec la naissance de deux bébés et l'arrivée de 17 nouvelles personnes en juin, elles sont aujourd'hui 82. Elles sont arrivées en France via le pro- gramme européen de relocalisation. Tous les migrants présents en Europe ou à ses frontières actuellement ne rentrent pas dans ce cadre. La France s'est engagée à accueillir 30000 de ces réfugiés dits « relocalisés » en deux ans et qui ont un besoin manifeste de protection. En mars dernier, ils n'étaient encore que 300 dont les 63 de Saint-Nazaire.
Qui les accueillent ?
Ils sont accueillis par trois associations qui se sont portées volontaires pour le faire: France Horizon, Les Eaux vives et l'Apuis. Une candidature soutenue par la Ville de Saint-Nazaire. Ces associations gèrent des Centres d'accueil pour les demandeurs d'asile (CADA) et des places d'accueil temporaire du service de l'asile (AT-SA).
Que deviennent-ils ?
La quasi-totalité des Syriens, Irakiens et Érythréens accueillis dans les CADA et AT-SA de Saint-Nazaire ont obtenu leur statut définitif de réfugiés après une procédure accélérée de demande d'asile. Une fois les papiers obtenus, ils sont libres de circuler sur tout le territoire, de travailler. S'ils ne trouvent pas d'emploi, ils béné cient des minima sociaux.
Où sont-ils hébergés ?
L'Union européenne a demandé aux États de faire un effort particulier pour faciliter le relogement et l'insertion des personnes qui ont obtenu leur statut de réfugiés et qui souhaitent s'installer durablement. La Ville de Saint-Nazaire a décidé d'y apporter sa contribution. Six logements du parc de Silene seront dédiés à cet accueil et seront proposés aux familles accueillies depuis janvier ayant des enfant déjà scolarisés ou nés à Saint-Nazaire. Les réfugiés y seront des locataires comme les autres. « La mise à disposition de ces logements n'aura pas d'impact sur l'instruction habituelle des demandes de logement social », explique David Samzun, le maire de Saint-Nazaire. « Accueillir ces enfants, ces femmes et ces hommes et faciliter leur quotidien, ça fait partie des valeurs de notre ville. C'est aussi faire honneur à son histoire car, ici plus qu'ailleurs, nous savons ce que guerre, déplacement de populations et accueil de réfugiés veulent dire. »