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Frigos STEF. Démolition imminente

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Tout le monde à Saint-Nazaire connaît le bâtiment frigorifique de l'entreprise STEF, qui surplombe le port depuis près d'un siècle. Avec sa démolition qui débute ce mois-ci, une page se tourne pour écrire un nouveau chapitre de l'histoire de notre ville.

Fin 2016, l'Autorisation d'occupation temporaire (AOT) accordée à la STEF par le Grand Port Maritime prendra fin. Le groupe frigorifique a donc décidé de transférer ses activités sur des sites voisins (Saint-Herblain, Carquefou et les Essarts) et de procéder à la démolition de ses bâtiments nazairiens.

Aménagements provisoires

 

Le permis de démolir a été accordé début mars, les travaux débuteront vers la mi-mai pour une durée d'environ cinq mois. De son côté, la Ville entreprendra la démolition de ses hangars attenants à la STEF ? en parallèle des travaux d'aménagement de l'alvéole 12 qui démarreront en juin. L'accès piéton au LiFE sera préservé mais il ne sera en revanche plus possible de circuler en voiture, la zone étant réservée aux véhicules de chantier et aux pompiers. A noter que le chantier sera interrompu le temps du Record SNSM (du 17 au 21 juin) et des Escales (les 29, 30 et 31 juillet).

Et ensuite ?

 

« L'occupation temporaire du bâtiment frigorifique de l'entreprise STEF arrivait à son terme. Voilà pourquoi, j'ai exprimé à cette occasion mon souhait de travailler sur un projet de création d'un port de plaisance urbain. Nous sommes actuellement en phase d'études pour concevoir un port de plaisance aux portes du centre-ville et près des différents équipements culturels que comptent Saint-Nazaire » explique David Samzun, maire de Saint-Nazaire.

Un peu d'histoire...

 


En 1917, avec l'implantation de l'armée américaine à Saint-Nazaire, la toute jeune Société des Glacières et Frigorifiques construit un entrepôt pour stocker la nourriture congelée destinée aux soldats. Les Américains partis, la STEF poursuit ses activités, approvisionnée par les voies ferrées et les quais qui la bordent, et devient STEF en 1926.

Durant la Seconde Guerre mondiale, une pièce d'artillerie allemande s'installe sur le toit pour se défendre des attaques aériennes alliées. À la Libération, l'entreprise se diversifie dans la conservation de poisson, l'importation de denrées périssables et le stockage de produits régionaux destinés à l'exportation.

En 1983, l'entrepôt est modernisé pour relancer l'activité, notamment l'exportation. Mission réussie : en 1986, l'entreprise se hisse au premier rang français et européen des exportateurs de produits congelés. Le groupe devenu européen fait son entrée en bourse en 1998.

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