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Ukraine. La solidarité s’organise

Les dons en matériel, nourriture et vêtements se font dans l'ex-magasin La Grande Récré au Ruban bleu. © Christian Robert - Ville de Saint-Nazaire - Agrandir l'image, .JPEG 141Ko (fenêtre modale)
Les dons en matériel, nourriture et vêtements se font dans l'ex-magasin La Grande Récré au Ruban bleu. Mais cette semaine, ça bouchonne. L'association Droujba attend des solutions pour pouvoir acheminer les 80 tonnes récoltées.

Passées les premières urgences à régler début mars, la solidarité avec l’Ukraine et l’accueil de réfugiés s’organisent dans la durée à Saint-Nazaire.

A la mi-mars, une trentaine de familles avaient été reçues au Centre communal d’action sociale (CCAS) de Saint-Nazaire, soit prèsb d'une centaine de personnes. Ce sont majoritairement des femmes et leurs enfants, parfois accompagnés de grands-parents qui sont, pour la plupart des membres de famille de salariés ukrainiens qui travaillent pour des sous-traitants dans l’industrie nazairienne. On estime qu’ils sont environ 600. 

«Le CCAS de Saint-Nazaire reste la porte d’entrée pour les Ukrainiens qui arrivent à Saint-Nazaire», explique Dominique Trigodet, adjointe au maire chargé des questions sociales. Un premier contact qui permet de répondre aux premières urgences, d’informer et de bien orienter les personnes réfugiées qui seront ensuite prise en charge par les associations mandatées par l’Etat dont France Horizon. Dans un premier temps, les familles pourront être logées chez des particuliers volontaires (1) ou à l’hôtel par le CCAS.

"Mais attention, s’engager dans l'accueil de familles dans une telle détresse n’a rien d’anodin. C’est un engagement qui peut durer et qui suppose d’être présent au quotidien pour les accompagner, de parler un peu anglais aussi", prévient Jean-François Maho, de l’association Droujba (amitié). "En parallèle, nous avons commencé à organiser un réseau de psychologues et de sophrologues volontaires". A terme, ce sont plus de 2000 Ukrainiens et Ukrainiennes qui devraient être accueillis sur la Loire-Atlantique.

Créée dans l’urgence pour venir en aide aux Ukrainiens ici et en Ukraine, l’association, qui compte plus de 200 bénévoles, travaille en lien avec la Ville pour organiser le mieux possible les choses et prévoir un accompagnement à moyen et long terme des personnes qui viennent se réfugier à Saint-Nazaire.

«Saint-Nazaire prend sa part»

«Saint-Nazaire a toujours été à la hauteur pour accueillir des personnes réfugiées comme nous l’avons fait en 2016 avec les Syriens. Nous prendrons une nouvelle fois notre part. Mais la question c’est surtout où pouvons les accueillir ? », s’interroge David Samzun le maire de Saint-Nazaire. Nous faisons déjà face sur notre territoire à une pénurie de logements. Nous sommes prêts à étudier toutes les solutions mais rien ne pourra se faire sans l’Etat dont c’est la responsabilité.»   

Collecte de dons

Lancé quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, l’appel aux dons a été largement entendu dans la région nazairienne. Le premier local prêté par la mairie s’est vite avéré trop petit face à l’élan de solidarité. Le centre commercial le Ruban Bleu a mis à la disposition des bénévoles les anciens locaux de la Grande Récré.

Les dons ont continué d’affluer en masse. Près de 80 tonnes de matériel et de vêtements devraient pouvoir être acheminés avec l’appui de la Ville et de la Protection Civile vers les zones de conflit. L’association Droujba va désormais consacrer ses collectes aux familles ukrainiennes arrivées sur Saint-Nazaire.

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